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1 - Le rêve de
Mia.
On a tous des rêves, petits et grands.
Moi, je suis le genre à me bouger le cul pour que mes rêves se réalisent. Ce
n'est pas très élégant, dit comme ça, mais mon cul va avoir un rôle important.
Mon rêve, enfin un de mes rêves, c'est
d'être publiée... sur du papier comme dans l'ancien temps.
Alors, je m'applique, je raconte des choses
qui me sont arrivées, je les embellis, aussi. Et puis, je raconte des histoires
de pirates, d'aventures, de « red light district. », de harem, de
chiens... très affectueux... Toutes des choses cool.
Alors, il y a un mois, je me suis dit :
— Ma fille, si tu veux être publiée
bouge-toi le cul.
Ce que j'écris est quand même un peu
spécial, étant donné que je n'imagine les rapports humains... enfin, disons, le
sexe, que dans des rapports de domination/soumission. Genre, une personne tient
le fouet, l'autre rampe à ses pieds !
Vous allez me dire que, je pourrais écrire
une histoire de domination soft pleine de... nuances. Ah oui, je vois très bien
ce que vous voulez dire ! J'adorerais avoir autant de succès que les femmes qui
écrivent des histoires... nuancées ! Mais bon, moi, je connais ce milieu,
contrairement à l'auteur dont on parle.
— Bref?
Oui, vous avez raison, bref, moi, j'écris
des histoires pour les adultes!
Je me suis renseignée et il n'y a qu'une maison d'éditions qui
édite ce genre de livres : les Éditions Millevertus à Paris.
Ok, Paris ce n'est pas le bout du monde,
alors je casse ma tirelire. C’est que moi, je n’ai qu’un petit salaire. Bah, je
mangerai des pâtes!
***
— Eh, oh, Mia! T'en fais des tonnes
là !
Tiens, la Voix ! T'es ici aussi ?
— Je suis partout où tu es.
Ah, ben oui, logique (La voix, c'est ma voix
intérieure, qui sommeille en général dans mon nichon gauche !)
***
Bon, je ne mangerai pas des pâtes, mais des
raviolis !
Je prends le car pour Paris avec mon DVD,
sous le bras, enfin, dans mon sac.
En arrivant à Paris, après 6 h de route - c'est
long – j’admire la ville du haut de mon car.
Alors, je lançai sur cette ruche
bourdonnante un regard qui semblait par avance en pomper le miel, et je dis ces
mots grandioses : À nous deux maintenant ! *
Je me perds d'abord dans le métro… Pas
facile quand on vient de la province…. Je finis pourtant par arriver du côté de
la porte de Saint Ouen. Ce n'est pas pour critiquer, mais ce n'est pas le plus
beau coin de Paris.
Par contre, l'immeuble où se trouve le
siège des Éditions Millevertus est moderne et assez impressionnant.
J'entre dans le hall. Il y a beaucoup de
gens qui vont et viennent.
Je regarde les noms des sociétés qui ont
leur siège dans cet immeuble.
Oh! Ce sont toutes des sociétés de cul!
— MIA!
Je veux dire, ce sont des sociétés qui on en
commun, une activité en rapport avec l'érotisme.
En plus, des « Éditions
Millevertus. », il y a « X movies and videos. » « Sex Toy
International. » « Agence Charme. » « The golden shower
Inc. »
J'arrête ma lecture parce qu'une chatte
m'interpelle!
— Vous désirez ?
Oui, les hôtesses sont des chattes! Collant
noir soulignant leurs formes, petites oreilles pointues et même une queue que
je vois dépasser du bureau.
C'est surprenant! Mais, bon, pourquoi pas.
J'aurais dû faire un effort, question
vêtements, mais je crois que je vous ai déjà parlé de mon salaire.
J'ai un jean propre, à peine déchiré au
genou droit et un tee-shirt du groupe de hard de Seattle « Alice in
chains. » Au-dessus, un petit blouson en cuir un peu étriqué mais à peine
râpé. Ah, oui et des baskets, sans chaussettes parce qu'elles étaient toutes
« au sale ». ... euh… peut être que je rentre un peu trop dans les
détails!
Les visiteurs s'adressent à une des chattes
et reçoivent un badge qu'ils doivent porter. Ils passent ensuite dans un
portique qui détecte le métal comme dans les aéroports. Un garde vérifie qu'ils
n’ont pas une arme en plastique et les laisse passer.
Les chattes me regardent... amusées.
S'en suit le dialogue suivant.
— Vous désirez?
— ... euh... voir le patron?
— Le patron de quoi?
—... euh... des Éditions Millevertus.
— Il est à 6000 kilomètres d'ici.
— Alors... euh... le directeur.
— Vous avez rendez-vous?
— Non, mais c'est pour lui donner un livre
que j'ai écrit et il est sur DVD et...
Là, les filles se regardent et se mettent à
rire, mais, bien, franchement!
Dites c'est normal, ça, des hôtesses chattes
qui se foutent de la gueule des visiteurs ?
Elles ne me répondent même pas. Une des
deux appuie sur le bouton d'un interphone et dit :
— William tu peux venir.
Un grand Black arrive.
— Tu veux bien reconduire, Mademoiselle.
Quelle garce!
Je leur dis :
— Mais, vous pourriez au moins...
La chatte se lève et va murmurer quelque
chose à l'oreille du garde. Quoi? Elle n'est vraiment pas polie cette
chatte!
Le garde me prend par le bras, serre un peu
et on sort.
Comme, je suis sur le point de pleurer, il
me dit :
— Pleure pas, personne ne peut entrer sans
rendez-vous depuis les attentats.
Je lui explique :
— Mais, j'ai pris le car de Bruxelles…
— Envoie ton manuscrit par la poste.
— Vous croyez qu'on le lira ?
Il hausse les épaules, en disant :
— Je ne crois pas. Ils reçoivent des
quantités de manuscrits et de DVD...
— Et, si je téléphone?
— Si tu ne téléphones pas de la part de
quelqu'un qu'il connaît, on ne te passera jamais le directeur.
— Peut-être, si je vais devant chez lui ou
dans un restaurant où il va ou en boite... Je devrais pouvoir rester 5 minutes
dans son bureau pour me renseigner sur lui.
— C'est tellement important ?
— Oh oui, Monsieur, je suis sûr que s'il lit
mon manuscrit, il publiera mon livre : c'est mon rêve !
Il réfléchit :
— Je connais une façon pour toi d'aller dans
son bureau, mais ce sera un peu compliqué.
Bon, là, je sais qu'il va me demander
quelque chose en contrepartie, de l'argent ou mon cul !
Et... il met sa grosse main sur mes fesses !
Ouf ! C'est mon cul qu'il veut!
Oui, parce que je ne sais pas si je vous
l'ai déjà dit, mais... j'ai des fins de mois difficiles !
Je frôle délicatement la bosse qui est
apparue dans son pantalon ! Ces deux gestes : sa main sur mes fesses, la mienne
sur sa bite, c'est comme deux marchands de chevaux qui se tapent dans la
main : on vient de conclure une affaire ! Ton cul contre le renseignement.
On retourne, dans l'immeuble vers les 2 chattes.
Le black leur dit :
— Je vais discuter dans le bureau avec
Mademoiselle.
Les hôtesses se marrent à nouveau! Une des
deux me dit :
— J'espère que tu as une grande bouche,
parce qu'il a une grosse bite.
Les autres visiteurs nous regardent amusés.
Je devrais répondre quelque chose à cette
pouffe en chatte, mais à la place d'une répartie cinglante, je deviens toute
rouge.
On va dans le local du garde où il y a une
série de petits écrans de contrôle reliés aux caméras de surveillance.
Le Black descend la tirette de son pantalon
et extrait un sexe qui bande déjà à moitié. Il s’assoit en disant :
— La sucette de Mademoiselle est avancée !
Il est marrant… enfin, pour un garde
privé !
Les mecs marrants, j'aime... mais faire une
fellation à un inconnu, j'aime moins !
On ne connaît pas les habitudes d'hygiène du
Monsieur. Mais, bon, j'ai entendu dire qu'il fallait coucher pour réussir dans
le ciné ou la télé, on va dire qu'il faut sucer pour réussir dans la
littérature.
***
— Qui fait de la littérature?
Oui, la Voix, en l'écrivant je me suis dis,
« ça va réveiller la Voix... »
— J'aime pas être la voix intérieure d'une
gamine qui a la grosse tête !!
Tu as raison, je recommence : on va dire
qu'il faut sucer pour réussir dans... les livres cochons ? Les écrits
dégueulasses ? Les torchons qui sortent d'une poubelle ?
— Ça va, ça va n'en rajoute pas ! Va sucer,
c'est encore ce que tu fais le mieux!
***
Ppffff...
Je m'agenouille à côté des jambes du garde,
le nez contre son gland rose et humide. L’odeur est légère ! Ouf ! Il
a une salle de bains et il l'utilise. Comme ça, ça va !
Comme un de mes principes, c’est de
connaître le prénom d’un Monsieur, que je vais sucer, je lui demande :
— Tu t'appelles comment?
— William. Et toi?
— Moi, c'est Mia.
— Ravi de me faire sucer par toi Mia.
Je ne vais pas sucer un inconnu, mon honneur
est sauf !
Je commence à lécher le gland comme si
c'était un magnum glacé aux amandes
(j'adore ça !). J'enfonce le bout de ma langue dans son méat... Et, puis
j'arrive à le prendre tout à fait en bouche. Ouch ! C'est juste ! J'ai la
bouche pleine ! Ma tête va et vient sur son membre et ma luette, vient caresser
son gland. Il aime, me le dis, le grogne même...
Quand je sens que son membre grossit, je le
retire juste à temps et il arrose le plancher. C'est vrai, quoi, je ne suis pas
dans une histoire de Mia, où les filles sont vaccinées contre les MST.
Je prends quelques de kleenex et je nettoie
le plancher.
Bon... et maintenant ? Je reste à genoux et
je pose la main sur sa cuisse musclée.
Il apprécie... ma soumission et remplit sa
part du contrat : fellation contre renseignements.
— J'ai remarqué que Monsieur A notait tous
ces rendez-vous, dans un grand agenda qui se trouve sur son bureau. Pour y
aller, je ne vois qu'une solution, fais-toi engager dans l'équipe de nettoyage.
Celui qui s'en occupe, c'est un nommé Bajram, un Albanais. Le soir, il est
souvent dans un café de quartier. Tu as vraiment envie d'aller dans ce bureau?
— Oui, Monsieur, vraiment.
Je me relève. Il prend une feuille de
papier, écrit quelque chose, le met dans une enveloppe qu'il ferme en la
léchant. Ensuite, il écrit l'adresse du café.
Il me donne l'enveloppe en disant :
— Donne-lui ça.
Comme, il n'a pas encore remis son matos
dans son pantalon, je me baisse et donne un baiser sur son sexe qui est tout
alangui sur une de ses cuisses.
— Merci, Monsieur.
Il me reconduit. En passant une des chattes
lui demande :
— Elle suce bien.
— Super!, répond-il en levant le pouce.
Bon...
Un bisou, sur la bouche, cette fois-ci...
Et, en route pour de nouvelles aventures.
* Je sais, qu’on dirait du Balzac.
— C'est du Balzac, Mia!
Oh, ben, mince! C'est une… euh…
coïncidence...
*-*-*-*-*-*-*-*
2 – Le grand nettoyage.
Comme, je l'ai déjà dit, Saint Ouen,
c'est... folklorique !
Bon, pour me motiver, je m'imagine, invitée
chez Laurent Ruquier pour parler de mon dernier livre... Hélas, un de ses
chroniqueurs, le méchant, il y en a toujours un, se met à descendre mon livre.
Pffff... Même mon imagination me joue des tours !
J'arrive devant le café... Il n'est pas très
engageant. Il y a surtout des hommes.
Quand j'entre, tout le monde me regarde. Je
me fraye un passage vers le bar pour demander si Monsieur Bajram est là.
Le patron me montre une table où il y a
quatre hommes qui discutent.
J'y vais et je dis :
— Bonjour, excusez-moi de vous déranger, je
voudrais parler à Monsieur Bajram.
Un gros homme, la cinquantaine et noir de
poils, me regarde :
—
C'est moi... mais, tu nous interromps pendant qu'on est en train de
discuter.
Je
deviens toute rouge :
—
Pardon, mais...
Il me coupe,
— Sois polie et attends qu'on ait fini de
parler.
Je ne peux pas dire que je raffole de me
faire « gronder » en public !
L'homme qui est assis à côté de lui, se
recule un peu et me montre un petit bout de banquette. Je le remercie et m'y
assieds un peu difficilement, vu le peu de place et le volume de mon derrière !
Ils parlent encore... pendant une bonne
dizaine de minutes.
Enfin, la discussion se termine. Bajram se
souvient de mon existence et se tourne vers moi.
Il n'a pas l'air commode du tout. Gros,
suant, poilu... une cicatrice sur le menton et une sur le sourcil, une
vraie, en zigzag.
Il me dit :
— Alors, pourquoi, nous as-tu interrompus ?
On parle au-dessus de l'homme qui m'a fait
une place.
— ... euh... je viens de la part de Monsieur
William, parce que je... cherche du travail.
— Dans le nettoyage ?
— ... euh...oui...
Il n'a pas l'air de trouver très crédible
qu'une fille comme moi, c'est à dire... euh... assez séduisante… ait envie de
nettoyer des bureaux, plutôt que de chercher une place de vendeuse ou de
serveuse.
Je lui donne l'enveloppe en disant :
—
J'ai ceci pour vous.
Il l'ouvre, lit et éclate de rire, ce qui ne
doit pas lui arriver souvent.
Il donne le mot aux autres qui se mettent à
rire aussi.
Ben, pourquoi ??
Il me tend la feuille. Il est écrit
« Cette petite suce comme une reine ! »
— Qu'est ce qui est écrit Bajram ? demande
une femme qui est à deux tables de nous. Il lit tout haut :
— CETTE PETITE SUCE COMME UNE REINE.
Franc succès... comique ! Tout le monde me
regarde et moi, je regarde mes pieds.
Je les fais bien rire… enfin grâce à William
! On devrait peut-être monter un numéro !
Bajram me dit, bien fort :
—
Bon, tu as références intéressantes. Je t'engage pour une semaine. C'est
quoi ton nom ?
— Mia, Monsieur.
Alors, quoi ? Est-ce que je me tire,
honteuse comme... une renarde qui vient de se faire enculer par surprise et par
un petit lapin ou... je fonce ?
Je n'ai pas dépensé des sommes folles pour
le voyage en car, plus un sandwich, un coca, un ticket de métro... Je fonce.
— Merci, Monsieur, je travaillerai bien.
Il m'examine plus attentivement... puis il
dit :
— C'est dur le nettoyage, tu es capable ?
— Oui Monsieur, je vous assure, je...
Il me coupe.
—
D'accord, tu commenceras ce soir. Tu viendras à l'entrepôt avec moi.
— ... euh... oui, merci Monsieur... C'est le
soir ?
Il secoue la tête en prenant l'air
accablé :
— Tu
crois qu'on fait ça, la journée quand tous les gens sont là ?
Comme je ne sais pas quoi répondre, il
dit :
—
Bon, tu peux rester ici, si tu veux.
Ils recommencent à discuter dans une langue
qui pourrait bien être de l'Albanais.
J'ai bientôt un boulot, alors je ne compte
plus, je commande une bière et un sandwich.
Bajram regarde arriver la bière et me dit :
— Tu
n'en bois qu'une, va falloir travailler dur cette nuit.
— Oui, Monsieur.
On reste encore une petite heure, puis
Bajram me dit :
— On y va.
Les gens du café nous regardent partir. J'ai
droit à un :
— Suce bien, petite.
Et un :
— Tu fais le nettoyage des bites ?
J'en passe et des moins classes !
Bajram a une grande camionnette. Sa raison
sociale est écrite sur les côtés et à l'arrière.
*****************
« Bajram et associés »
Nettoyages bureaux
Salles de spectacles...
Service impeccable
« À l'ancienne. »
*****************
En dessous il y a le dessin d'une
femme à genoux qui nettoie un sol, à l'aide d'une brosse. Je comprends ce
que « à l'ancienne » veut dire !
On arrive à son entrepôt. Il y a des femmes
qui attendent.
Des Arabes, des Blacks et les Occidentales
viennent de l'Est.
***
— Viens-en au fait, Mia. Les lecteurs
veulent savoir comment, tu as fini par rencontrer le directeur de la maison
d'édition et s'il s'est montré intéressé.
Oui, je sais, la Voix... mais ça a été trois
jours pénibles. Tu veux bien le raconter à ma place ?
— Mais... tu crois que je n’ai que ça à
faire ?
Steuplé... Steupléééééé…
— Pfffff… bon, d’accord.
***
Le soir même, Mia part avec trois
autres filles pour nettoyer des bureaux. Hélas, il s'agit d'un autre building
abritant des sociétés.
Une fille lui dit :
—
Vendredi on va dans le building du cul, tu verras, c'est marrant !
Encore 3 nuits de nettoyage, pour Mia.
Bajram veut que les femmes travaillent à
l'ancienne, c'est à dire, à genoux.
Ça plaît beaucoup aux employeurs ! Nettement
moins aux filles !
En contrepartie, il paye bien.
Mia déteste faire le ménage. Pour tout dire,
chez elle, une chatte ne retrouverait pas ses petits ou un capitaliste les
codes secrets de ses comptes off shore...
Donc, Mia a dû nettoyer à genoux des
kilomètres de couloirs et des mètres carrés de chiottes !
De plus, le patron a voulu vérifier ses
références, « cette petite suce comme une reine ». Elle a dû lui
faire des fellations en rentrant, épuisée, d'une nuit de dur labeur ! Bon, à
toi, Mia !
Enfin, vendredi, c'est le tour des Éditions
Millevertus !! Après, 3 nuits à récurer à genoux et à sucer la bite du patron,
j'arrive devant le saint des saints : le bureau du directeur. Sur sa porte, il
est écrit « Directeur
général ».
J'ouvre la porte et je vois tout de suite le
grand agenda dont m'a parlé le Black.
Oh ! Il y a un homme assis derrière un
bureau...
Je bredouille :
— Pardon... Monsieur, je reviendrai plus
tard.
— Non restez, vous tombez bien !
C'est un homme d'une cinquantaine d'années,
bien habillé. Il n'a pas l'air content... et il le dit :
— Je ne suis content du tout de la
façon dont mes bureaux en général et le mien en particulier, sont nettoyés !
Il se lève et va vers la fenêtre :
— Regardez ces traces sur les carreaux.
Allons, venez voir.
Il me montre de vagues traces.
— Oui... euh...
— Et ça ?
Il passe le bout de son index sur l'appui de
la fenêtre. Il est vaguement sale.
— Oui, mais...
Il me coupe à nouveau :
— Je vais me plaindre à votre patron ! Si
vous avez choisi de nettoyer, faites-le bien, au moins.
Je dis très vite :
— Je
ne suis là que depuis 3 jours, Monsieur.
Il m'examine :
—
J'espère que vous allez mieux nettoyer que vos collègues !
— Oui, Monsieur.
C'est un maniaque ! Ce bureau est impeccable
!
Il ajoute :
—
J'attends un coup de téléphone. Je vous demanderai de sortir à ce
moment-là, mais, en attendant, mettez-vous au travail et faites ça bien, pour
une fois !
— Oui, Monsieur.
Comme je ne bouge pas, il dit :
— Quoi, encore ?
— ... euh... Monsieur, je ne fais ça, que
provisoirement...
Il hausse les épaules en disant :
— Je
suppose que personne ne veut faire du nettoyage de bureaux, définitivement.
Et là, il me vient une idée ! Oui, je suis
blonde, mais ça m'arrive.
— C'est... euh... mon amie... qui me punit,
parce que je ne m'occupe pas assez bien du ménage. Elle m'oblige à faire ça
pendant une semaine.
Une relation lesbienne avec une femme
dominante qui aime la propreté, ça devrait grave lui plaire !
Il est surpris, mais pas plus souriant,
— C'est très gentil à vous de me raconter
votre vie, mais ça ne m'intéresse pas, mettez-vous au travail !
Bon, je n'ai plus rien à perdre, alors, je
me lance :
— Je
vous dis ça... parce que... euh... c'est une coïncidence, mais j'écris.
Il me détaille de haut en bas. Je
suis habillée d’une robe tablier tachée. Mes bas sont trop grands et ils
tirebouchonnent sur mes mollets. De plus, j'ai un torchon dans une main et un
seau dans l'autre.
Il a l'air amusé et... méprisant.
— … et qu'écrivez-vous, Miss Souillon ?
Ouch ! C'est violent, ça ! J'en ai les
larmes aux yeux.
— J’écris des histoires érotiques, Monsieur.
Je sors le DVD de ma poche et lui tends.
Il doit trouver qu'il a été un peu fort avec
son « Miss Souillon » car il lève les yeux au ciel, pousse un long
soupir, mais... il met le DVD dans son PC... en disant :
— Je vais jeter un coup d'œil. Mais, ne
restez pas plantée là, commencez à nettoyer.
— Oui. Tout de suite, Monsieur !
Je vais chercher le liquide pour les
carreaux et enlever toutes les traces.
Ensuite, je nettoie comme si la vie de mon
livre en dépendait !
Mon Dieu, faites, qu'il aime !
Les carreaux sont bientôt impeccables.
Je me mets à genoux pour nettoyer sous les
meubles. Il pourra ainsi apprécier mon meilleur profil !
*-*-*-*-*-*-*
3 – S'il vous plaît, dessinez-moi
un mouton.
Quand son bureau est plus propre que... la
salle d'opération où on va opérer un dictateur, il murmure :
— Il y a des fautes.
— Oui, mais...
— Pourtant… c’est pas mal...
Oh merci, mon Dieu.
— Et même... amusant...
Je me risque à dire :
— Vous croyez que...
— Je ne vous ai pas dit que j'allais vous
publier... Il faudrait quelque chose en plus... des dessins, par exemple. Et
puis…
Je me méprends sur le sens de ces derniers
mots, pensant qu’il a peut-être envie de… quelque chose de plus. Je lui
dis :
— Oui ? Je ferai « tout » ce
que vous voulez.
J'ai mis de l'emphase sur le
« tout » !
Là, il me regarde un peu dégoûté et
dit :
— Si c’est vous que vous proposez, je ne
suis pas intéressé. Ce n'est pas que vous ne soyez pas assez séduisante, mais
vous avez besoin d'une très longue douche !
Alors, pour réussir dans la...
littérature, il faut sucer et ne pas
avoir de fierté !
Et sentir bon !
— Bon... Samedi, on organise une soirée pour
nos meilleurs auteurs. Vous pourriez y rencontrer des dessinateurs...
— Oh oui et...
— Vous viendrez pour faire le service avec
d'autres filles... Je vous montrerai les dessinateurs que vous pourriez
intéresser. Une servante qui écrit, ça pourrait éveiller la curiosité de
certains. Bien sûr, vous ne serez pas payée. De plus... vous viendrez à
l'adresse que je vais vous donner et vous nettoierez soigneusement.
Je me dépêche de
répondre « D'accord
Monsieur… » avant qu'il ne m’ordonne d'aller aussi laver sa
voiture !
— Après avoir nettoyé, on vous indiquera la
salle de bains. Passez-y un très long moment ! Vous voyez ce que je veux
dire ?
Le rouge aux joues, je réponds :
— Oui, mais, vous savez, c'est parce que...
Il s'en fout ! Il continue :
— Ensuite une amie vous aidera à vous coiffer et à vous maquiller. Elle
vous trouvera un uniforme pour faire le service. Vous ferez exactement ce
qu'elle vous dira, y compris au cours de la soirée. Vous aimez obéir aux
femmes, non ?
— Je serai aussi obéissante que mes
héroïnes, Monsieur.
Il a un sourire de 2 cm... Ouais !
J’ajoute :
— Vous pourriez dire à Monsieur Bajram que
je dois nettoyer chez vous samedi.
— Qui est Bajram ?
— Le patron de la société de nettoyage.
— Je demanderai à ma secrétaire de le faire.
Ah oui, je garde votre DVD. Je ferai imprimer le début, vous pourrez le montrer
plus facilement.
Il ajoute :
— Vous avez tout nettoyé soigneusement,
ici ?
— Oui, Monsieur. Il me reste le couloir à
faire et...
Là il ne me coupe pas la parole, il attend
la suite.
— Et les toilettes...
— C'est un endroit qui doit être
impeccable ! Je vérifierai ! C'est bon, vous pouvez y aller.
— Merci, Monsieur.
Il n'est pas très... chaleureux et c'est un
obsédé de la propreté, mais il va m'éditer... peut-être...
Je termine le nettoyage. Le couloir et les
toilettes des Éditions Millevertus étincellent.
J'ai pris pas mal de retard. Les autres
filles sont parties.
Je rejoins l'entrepôt où je peux dormir avec
d'autres filles dans une petite pièce.
***
Étant donné qu'on travaille la nuit, on dort
tard.
Le lendemain, après avoir fait sa petite
pipe à Bajram, qui trouve que je suis très douée, je lui demande s'il a reçu
des nouvelles du directeur des Éditions Millevertus.
Et, oui, c'est en ordre. Il me déposera même
samedi midi en camionnette, car la maison est en dehors de Paris.
Tout se goupille bien, sauf que vendredi
soir, je suis de corvée. Cette fois-ci, on va nettoyer des bureaux dans le 9.4.
Tout ce qu'il ne faut pas faire ! Je
suis sûre qu’Éric Emmanuel Schmidt n'a jamais dû faire du nettoyage pour être
édité !
***
Samedi ! Je me lève à midi. Je suce
Bajram pour la dernière fois, j'espère !
Il me dépose à Senlis, devant une belle
villa.
Je sonne. Une jolie métisse vient m'ouvrir.
Elle est au courant et ne me fait pas trop
de remarques sur mes vêtements.
Elle est gentille, belle et énergique. C'est
ce qu'il me faut. Elle me lave, « soigneusement » et partout, comme a
dit mon futur — oh, j'espère — éditeur.
Ensuite elle me masse... mmmhhhh... c'est
agréable ! Elle me coupe les ongles des mains et des pieds, me coiffe, me
maquille...
Ensuite, je m'habille moi-même. Une robe
noire et un petit tablier blanc.
Je me regarde dans un miroir... je suis
transformée... presque belle... en tout cas, séduisante. C'est ce que me dit la
métisse.
Et là, je me rappelle ma corvée. Nettoyer et
ranger la pièce de réception.
Je lui dis :
— Je
dois nettoyer...
— Non, la bonne s'en est occupée. Il y avait
trop de travail pour te transformer !
***
— MIA !
Oui la Voix
— Tout le monde s'en fout qu'une métisse te
coupe les ongles des pieds, accélère ! Qu'est-ce qui se passe après !
***
Le soir, il y a des invités, un buffet et
beaucoup à boire...
Ce sont tous des gens qui sont dans le
domaine des livres ou de la BD. Des auteurs, des scénaristes, des dessinateurs.
On est 4 serveuses pour s'occuper d'une
vingtaine d'invités.
Normalement, le petit personnel passe
inaperçu dans ce genre de soirée. Si, si, je vous parle d'expérience.
Mais, pas ici... J'ai droit à quelques
compliments et même à quelques mains discrètement baladeuses sur ma croupe.
On sert à manger, à boire...
Le
directeur me montre 2 dessinateurs que je pourrais intéresser.
Il y en a un qui me plaît plus que l'autre.
D'accord, c'est avant tout le talent qui compte... mais, je suis une fille et
blonde !
J'essaie de me rapprocher de lui le plus
possible.
Enfin, il me fait signe.
— Oui, Monsieur ?
— Apporte-moi un scotch, sans glaces.
— Oui, Monsieur, tout de suite.
Je lui apporte son verre.
Et maintenant, je vais lui dire... je vais
lui dire...
— C'est bon, tu peux disposer.
— Dites… vous voulez bien me faire des
dessins…
Il est surpris,
— Tu veux que je te dessine un mouton,
petite Princesse ?
— Oui, mais... non, des dessins pour
illustrer mes histoires....
D'accord, c'est un peu surréaliste comme
dialogue.
Je lui tends un paquet de feuilles.
Il me laisse un moment, la main tendue... Je
prends mon air « je suis une petite orpheline perdue dans un monde
cruel. »
— Tu es gonflée, toi !
— Je vous en prie, Monsieur.
— Bon... Je vais jeter un coup d'œil. Si
c'est des conneries, on va dans une chambre et je te donne une bonne fessée.
D'accord ?
— Oui, Monsieur, d'accord !
Il commence à lire. Je reste devant
lui !
Il lit quelques pages, puis il se lève et me
dit :
— Suis-moi.
Je serre les fesses… avec
appréhension !
On monte à l'étage. Je geins :
— Vous n'avez pas aimé ? Vous allez
vraiment me donner une fessée ?
On va dans une chambre. Il s'assoit dans un
fauteuil et me dit :
— C'est pas mal...
Ça y est, l'orpheline a retrouvé ses
parents ! C'est une image.
— Il y a des choses autobiographiques ?
— Oui Monsieur. Le début à Lyon et puis une
partie de « Mia en mousse » et...
— OK, prouve-le-moi… à genoux.
Logique… pour avoir des dessins, il faut
sucer aussi.
Pendant qu'il lit, je descends la tirette de
son pantalon et je sors délicatement son sexe.
Je l'embrasse avec la fougue d'un auteur qui
rêve d'être publié !
Son sexe reçoit le message 5 sur 5 et se
métamorphose en... machine de guerre !
***
— Toujours, le sens de la mesure, Mia !
***
Sous mes yeux le méat laisse échapper une
goutte de liquide, preuve indéniable de l'intérêt que je suscite, enfin que
« Mia sans dessous » suscite...
Il bouge, je vois qu'il a sorti un crayon de
sa veste. Il écrit au dos d'une feuille, peut-être une liste de course,
peut-être... un dessin…
Oui, il dessine !
Il me dit :
— Accélère.
Pas besoin d'en dire plus ! J'ai sa
bite sous le nez et elle frôle l'apoplexie ! Il faut la faire dégorger
d'urgence.
D'une main, je fais coulisser le prépuce et
je prends le gland en bouche.
Pourvu qu'il ne fasse pas de raté dans
« mon » dessin.
— Utilise aussi tes mains.
D'accord. Du moment qu'il utilise la sienne
pour me faire des dessins !
Je caresse et branle le sexe d'une main et
de l'autre, je caresse ses couilles.
Il dessine, je suce.
Au moment où je sens le membre gonfler dans
ma bouche, le dessinateur, en vrai gentleman sort son sexe de ma bouche et
arrose le couvre-lit en soie.
Cool !
Je le regarde... la bouche humide. Il me
montre le dessin.
Oh !!! C'est moi ! Quand j'étais
« en service » à Lyon. Je suis en soubrette, assise sur un lit !
Qu'est-ce que c'est beau, qu'est-ce que je suis belle ! Belle et
désemparée…
Il rit :
— Mais non, tope-la. Je vais te faire des
dessins.
Je tope... en pleurant d'émotion, bien
sûr !
Je
bredouille :
— Pour de vrai ?
Il hausse les épaules, genre, je t'ai dit
que je le ferai, je le ferai...
—
Arrête de pleurer et mouche-toi...
— Oui, Monsieur.
— Bon... Je lis encore un peu... Tu peux y
aller.
— Avec le dessin, Monsieur ?
— Bien sûr, il est pour toi !
Mon premier dessin.
Je redescends et je pars à la recherche de
Monsieur A.
*-*-*-*-*-*-*
4 - Mia est en
vente.
Monsieur A, le directeur, est assis dans un
fauteuil et parle avec plusieurs personnes.
— Monsieur...
Il se tourne vers moi,
— Tu ne vois pas qu'on discute ?
— Juste trente secondes.
Soupir excédé.
Je lui dis :
— Le dessinateur est d'accord pour me faire
des dessins.
— Lequel ? Je t'en ai montré deux.
— Le plus jeune des deux.
— Tu te fous de moi ?
— Non, je vous jure.
Je lui montre le dessin. Il a l’air très
surpris et me demande :
— Tu sais qui c'est ?
— Non, je ne le connais pas. Enfin si... on
a... j'ai.... non, rien.
— C'est Bruce Morgan, un excellent
dessinateur.
Aaah ?
— Où est-il ?
— En haut, Monsieur.
On monte voir « mon » dessinateur.
Je veux entrer dans la chambre, mais il me
dit :
— Attends ici.
Pfff...
Je colle mon oreille à la porte, mais je
n'entends rien.
Quand il ressort, il me dit :
— Oui, c'est vrai ! Il est même
d'accord de publier avec toi.
Oh ? J'ai du mal à bien réaliser... ce
serait fait ? ?
— Bon, je vais faire un contrat.
Je le suis dans un bureau qui se trouve au
rez-de-chaussée.
Il allume un PC et me demande mon nom, mon
adresse...
Pour le dessinateur, il a tous les
renseignements.
Il imprime un contrat en 3 exemplaires et me
les tend en disant,
— Mets un paraphe au bas des 3 premières
feuilles et signes la dernière.
— Un paraphe, Monsieur ?
Il me montre comment faire. Marrant !
Je parcours... enfin, non, je ne lis
pas !
Je « paraphe » et puis je signe la
dernière feuille.
Il me donne mon exemplaire en me
disant :
— Tu peux dormir ici, il y a une chambre.
— Merci, Monsieur.
Il ajoute :
— Mais, la soirée n'est pas finie. Comme
convenu, tu continues à faire le service.
— Oui, bien sûr Monsieur.
J'ajoute :
— Qu'est-ce que je peux faire pour...
pour...
— Faire le service, je te l'ai dit.
— Non, je veux dire, je pourrais essayer
qu'on parle du livre, faire de la publicité.
Il rit, ça ne doit pas lui arriver souvent.
— Douée comme tu l'es, tu serais capable de
coucher avec tous les libraires de France pour qu'ils vendent ton livre... Tu
devrais demander à notre responsable de la publicité sur le Net.
Il me désigne un grand type avec une chemise
noire, en disant :
— C'est lui !
— D'accord, merci beaucoup et je peux
lui dire...
Il me coupe :
— Oui, tu peux lui dire qu'on va publier ton
livre. La fille qui est avec eux s’appelle Anaïs, elle a un blog « Miss
Nanou » qui teste les sex-toys et parle des livres érotiques, ce serait
une très bonne chose si elle te faisait une bonne critique.
La fille qu’il me désigne est une brune pas
très grande avec des lunettes. Elle est jolie et porte une robe tellement
décolletée qu'elle a pratiquement les seins à l'air. Elle rit comme une fille
qui a un peu forcé sur le champagne.
Le directeur me prend par le bras, en
disant :
— Maintenant reprend ton service, il y a des
gens qui n'ont plus à boire, tu leur parleras plus tard.
Pfff... Je vais près du petit groupe. Il y a
mes cibles « chemise noire » et Anaïs « nichons à l’air ».
Ils sont avec un autre homme qui a une cravate rouge Les hommes ont environ 35
ans, la fille est plus jeune. Ils ont manifestement tous pas mal picolé.
Tandis que je les regarde en me demandant
comment je vais faire, « cravate rouge » m'aperçoit et
m'appelle :
— Pppssiiittt !! Viens ici.
— Oui, Monsieur ?
— Essaie de nous dégotter une bouteille de
champagne.
Je vais chercher une bouteille et lui
apporte.
— Merci, petite.
Je reste là... Je vais...
L'homme me dit :
— C'est bon, merci, tu peux disposer.
— C'est que... on va publier mon livre.
Ils se tournent tous les trois, vers moi.
« Nichons à l'air » dit :
—
Attends, ne dis rien. Je vais deviner le titre de ton livre... Tu as écrit...
« Les mémoires d'une serpillière. »
Ils éclatent de rire ! Ça commence
bien.
Et puis les hommes s'y mettent aussi.
Non, je crois que c'est « 50 nuances de
vaisselle sale. »
Ou, « La vérité est au fond de la
cuvette. »
Ils sont morts de rire ! Et ils
continuent :
Non, c’est un guide : « Comment
bien laver les culottes de Madame. »
« Va peloter la bonne, maman est
occupée. »
J'en ai les larmes aux yeux, mais pas de
rire ! !
Anaïs « nichons à l’air » s'en
aperçoit et dit :
— On arrête, sinon elle va pleurer !
Elle se tourne vers moi :
— On va publier ton livre, qui
s'appelle ?
— « Mia sans dessous »,
Mademoiselle.
Ils se
remettent à rire !
Je me tourne vers « chemise
noire » :
— S'il vous plaît, Monsieur, dites-moi
comment je dois faire pour que mon livre se vende.
— Tu nous déranges pour ça ?
— C'est que c'est important pour moi.
Je regarde « chemise noire » dans
les yeux, en disant :
— Je vous en prie, je ferai ce que vous
voulez.
Anaïs « nichons à l'air »
intervient :
— Allez, va
baiser cette petite, j'ai vu comme tu matais son cul !
Il hésite... Je me retourne et ramasse un
petit truc par terre... ce qui met en valeur... mes arguments.
Ça les fait rire à nouveau. « Chemise
noire » dit :
— Bon, on va aller discuter dans la
chambre.
— T'es fou ! Tu ne vas pas défaire un
lit pour tirer une bonne. Une fille comme elle, on la trousse devant son évier
ou sur la table de la cuisine, voire dans les chiottes !
— T'as raison, vas pour les chiottes !
— Euh... je ne vais pas dire « Mais je
ne suis pas une fille qu'on baise dans les chiottes », parce que je suis
sûre qu’ils vont rire à nouveau !
On va dans les toilettes. Elles sont
spacieuses.
Il me dit :
— Penche-toi, les avant-bras sur la planche,
la tête dans la cuvette. Et remue bien ton cul quand je serai dedans, sinon je
tire la chasse !
Ppppfff... Je suis tombé sur un imaginatif, normal dans la pub. J'avais
déjà eu un aperçu quand ils ont joué « titres de ton livre. »
Il remonte ma jupe et constate que je n'ai
pas de culotte.
L'eau au fond de la cuvette est jaune et il
y a quelques papiers. J'aurais dû nettoyer les toilettes, mais c’était
difficile de prévoir que j’allais me retrouver la tête dedans !
— Aiiee !!
Il est entré en moi d'un coup ! Faites
comme chez vous, hein ! On se croirait au Sofitel de New York !
La
menace de me faire arroser le visage et les cheveux par de l'eau pisseuse me
stimule bien ! Je remue les fesses comme une danseuse de twerk !
Et ça marche, le twerk ! Au bout d'une
dizaine de minutes, le monsieur de la pub qui est derrière moi pousse quelques
grognements, j'imagine qu'ils signifient : « Je vais jouir en vous,
ma belle, contractez bien votre vagin ! »
Oh ! Je sens un petit ballon en moi,
c'est le préservatif qui se remplit.
Il sort, me donne une claque sur les fesses
en disant :
— Tu le remues bien, petite, je vais
t'aider !
— Merci, Monsieur.
Oui, et merci à mon cul, c'est un précieux
allié. Si j'étais assez souple je lui ferais plein de bisous !
On retourne dans le grand salon. Aussitôt,
le directeur me tombe dessus et m'engueule :
— Et alors, où étais-tu ? Je t'avais
dit que tu devais aider au service jusqu'à la fin de la soirée.
Si je lui dis que j'étais en réunion avec
les publicitaires, il va s'énerver.
Alors je la ferme... mais ça l'énerve
aussi !
— Bon. Eh bien tu vas tout nettoyer quand
tout le monde sera parti et je veux que ce soit nickel, c'est bien
compris ?
— Oui M'sieur. Mais avant de nettoyer, je
peux demander à la blogueuse de parler de moi ?
Le directeur pousse un tout beau soupir,
— D’accord !
Je vais chercher le manuscrit et me dirige à
nouveau vers le petit groupe… « Chemise noire » dit à Anaïs :
— Ça va être pour toi cette fois-ci.
Facile après ça ! Je lui demande :
— Vous voulez bien jeter un minuscule coup
d’œil à mon manuscrit.
« Chemise noire » lui dit :
— Essaye-la, elle est habile.
Anaïs fait la moue :
— Je ne fais pas ça avec des filles.
— C’est pas une fille, c’est un
sex-toy !
Ils rigolent tous, à nouveau.
Dure, la vie d'auteure ! !
Mais, présenté comme ça, ça lui plaît…
Elle s’assied à une table, moi en dessous,
bien sûr. Il n’y a pas que Mia qui soit sans dessous, Anaïs n’en a pas non
plus. Je me retrouve tout de suite la bouche sur sa chatte aussi lisse qu’une
savonnette. Si elle n’aime pas les femmes, elle aime les sex-toys… car elle
réagit tout de suite… On devient vite intimes, c'est-à-dire que je connais
l’odeur et le goût de sa chatte…
Elle a beaucoup aimé ma langue et ma
technique… Mon livre également et elle en parle très gentiment.
Le directeur de la publicité a aussi tenu
ses engagements et même au-delà puisqu'il m'a fait une série de sites.
Inutile de dire que je lui suis très reconnaissante !
Je revois Anaïs
« nichons à l'air » quand je cherche un titre pour mon nouveau livre
ou pour autre chose. Elle n’aime toujours pas les filles, mais elle aime
toujours les sex-toys !
Le seul problème est que je n’avais lu le
contrat. Il est écrit que je devais continuer à faire le service pour toutes
les soirées organisées par les Éditions Millevertus. Il y a des bons côtés, en
partant les invités me donnent pas mal de pourboire. Oui, parce qu’en attendant
de toucher mes droits d’auteur, je continue à tirer le diable par la queue (et
pas que le diable !). Ce qui m’ennuie plus, c’est que je dois plus être
déguisée en soubrette, mais en lapin rose !
Je perds de ma crédibilité d’auteure. Je
crois que Frédéric Beigbeder n’a jamais dû se déguiser en lapin rose pour
être publié. Je me verrais bien dans Lui, moi…
Voilà, mon rêve s'est réalisé. Mon rêve
suivant est que les volumes suivants, déjà prêts, soient publiés... Quitte à faire le
lapin rose autant qu'ils veulent...
Alors, si Dieu le veut...
P.S. : Vous
allez me demander, si tout est vrai.
Bien sûr, il s'agit des Éditions de la
Musardine, qui ne ressemblent pas aux Éditions Millevertus. « C'est
beaucoup moins amusant ici » m'a dit le vrai directeur... »
Quant à Bruce Morgan, il est terriblement
sollicité. J'ai donc dû trouver des arguments pour qu'il me fasse des dessins
et... comment dire... une fille, plutôt mignonne et qui ne met jamais de
culotte, elle a des arguments !
***
— MIA ! Tu es occupée de dire
publiquement que tu as eu des relations sexuelles avec Bruce Morgan pour qu'il
te fasse des dessins ! ? ! ? Sa femme va être ravie d'apprendre qu'il la
trompe ! !
Mais… pas du tout, la Voix ! Et puis, d'ailleurs...
sucer, c'est pas tromper !
***
J'ai raison, hein ?
Enfin bref, « Mia sans dessous »,
370 pages et 81 dessins de Bruce Morgan, est en vente.
“Mia sans dessous” avec 81 dessins de Bruce Morgan.
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"Mia sans dessous 2" va bientôt sortir, lisez vite le 1!
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