Jeudi matin, quand on a fini de déjeuner, Nouzha nous dit :
—
Vous devez apprendre ce texte par cœur.
Elle
nous donne deux feuilles avec du texte et un itinéraire. Ouch !
J'ai beaucoup de mal à retenir un texte. Elle ajoute :
—
Vous avez une heure.
Je
réponds :
—
Mais...
— Vous
avez une heure... Point !
J'arriverai
jamais. Je lis, il s'agit de l'itinéraire depuis un camp situé à
deux kilomètres d'ici, jusqu'à l'endroit où on aurait trouvé les
fossiles. Il y a même les phrases qu'on doit dire, en cas de
découverte !
Radia
voit que je galère, elle me dit :
—
Lis tout haut.
—
Oui, tu as raison
Je
vais dans un coin de la tente et je lis à haute voix... Tout se
mélange dans ma tête. Quand Nouzha revient, elle commence par sa
sœur Radia. Elle ne fait que quelques erreurs. Ensuite moi et c'est
une catastrophe. Je reçois plusieurs coups de fouet sur les cuisses
et les fesses. Elle me dit :
—
Je reviens dans une demi-heure,
Je
ne le saurai jamais. Quand elle revient, je me trompe encore et elle
me fouette à nouveau. Je relis tout à travers mes larmes.
Dans
la journée, les clients s'amusent de me voir zébrée de marques
rouges. Je relis tout chaque fois que j'en ai l'occasion. Le soir,
Radia me fait répéter paragraphe après paragraphe.
***
Vendredi
matin, je connais à peu près mon texte. Nouzha vient nous chercher
pour aller dans une grande tente à environ deux kilomètres de notre
camp. C'est de là qu'on va partir et jouer la comédie, genre "Oh !
La belle dent !" On a l'uniforme rouge des esclaves, un sac
avec de l'eau, une petite pioche et quelques sacs pour mettre ce
qu'on trouve.
Summer
et Monsieur Sam ont invité une douzaine de personnes, des
journalistes, des amis et des Indiens des deux tribus. Je reconnais
Norman Frosler, le présentateur du plus célèbre talk-show des
États-Unis.
Radia
et moi partons de cette tente vers le nouveau camp. On s'arrête par
moment pour ramasser un minéral un peu bizarre et le mettre dans un
petit sac en plastique, sur lequel on écrit les coordonnées
indiquées par l'écran qu'on a au poignet. On va devoir jouer comme
si on découvrait la dent. On discute, genre « pourvu qu'on trouve
». « Oh oui Mademoiselle Summer serait vraiment contente. » « Tu
crois qu'elle nous récompenserait ? » « Oui, certainement ».
Franchement, ça m'étonnerait qu'elle nous récompense.
On
arrive enfin à la première dépression, près du nouveau camp. Il y
a déjà des fouilles, aussi on va sur une paroi qui n'est pas celle
où on a trouvé la dent. Radia et moi, on dit ensemble :
—
Oh, regarde !
Puis
elle me demande :
—
C'est quoi ?
—
Une dent... de crocodile ?
—
Non, c'est la dent qu'on cherche.
Toutes
les deux ensemble, à nouveau :
—
Youuuppppiiieee !
Bravo
au scénariste ! Je téléphone aussitôt à Summer pour tout lui
dire.
Bientôt
on est très entourées, filmées et photographiées. Summer nous
demande :
— Vous
étiez habillées ?
—
Non, Mademoiselle.
—
On veut voir comment vous étiez vraiment. Allez !
Tout
cela est écrit, bien sûr. On obéit... Il y a beaucoup de
spectateurs mais personne n'est choqué de voir des esclaves nues. En
2028, les choses ont bien évolué, les esclaves sont des biens,
presque des objets ou des animaux domestiques. On doit rejouer la
découverte de la dent, mais à poil cette fois-ci.
Summer
dit à tous :
—
J'espère que cette visite des lieux vous aura plu. Ceux qui veulent
interviewer les filles qui ont découvert le gisement doivent voir ça
avec moi. Pour le moment, je vous invite à un petit buffet.
Suivez-moi.
On se
dirige tous vers le nouveau camp, qui est à côté du gisement. Elle
nous dit :
—
Vous deux, allez dans la tente et mettez les vêtements. Vous aurez
une visite, je veux que les deux visiteurs soient pleinement
satisfaits.
On va
dans la tente. Il y a un tailleur noir, un chemisier blanc et des
chaussures pour Radia et une jolie robe blanche pour moi. On doit se
déguiser, moi en Première Dame et Radia en assistante ou
secrétaire.
Il y a deux fauteuils pour les invités.
On
s'attend à voir arriver le Président et le Pape en personne ! En
attendant, on boit une bière et on mange des chips... On parle un
peu... On attend sûrement une heure et demie. Enfin, on entend des
rires à l'extérieur et puis deux hommes entrent dans la pièce.
J'en connais un, Norman Frosler, l’animateur d'un très célèbre
talk-show. C'est un gros homme d'une cinquantaine d'années, dégarni.
Il est accompagné d'un gamin à tignasse blonde hirsute. Ils ont
déjà pas mal bu, ça se voit. Ils s'affalent tous les deux dans les
fauteuils. Le gamin nous dit :
—
Mesdames, nos hommages... mon ami et moi, nous avons envie de tirer
un coup !
Norman
rit, puis nous dit :
—
Veuillez excuser mon jeune ami, Mesdames, on a tous les deux peur de
l'avion et on a soigné ça à la Tequila, avant de boire du
champagne avec la maîtresse de ce... royaume.
N'importe
quoi ! Je réponds :
—
Soyez les bienvenus, Messieurs, nous allons nous plier en quatre pour
vous satisfaire.
Le
gamin répond :
—
Vous allez plutôt vous mettre à quatre pattes.
Rires !
Norman nous dit :
—
Je me présente, je m'appelle Norman et mon jeune ami c'est Crazy Kit
qui fait un malheur sur le Net. Bon, pour commencer...
Il
se tourne vers Crazy Kit pour lui dire :
—
Moi, je vais d’abord faire une petite sieste.
—
Super idées. Les filles, dans 30 minutes, vous viendrez à poil tout
doucement vous mettre à genoux entre nos jambes et vous nous ferez
une pipe pour nous réveiller. On va sortir le matos.
Il
sort son sexe de son pantalon, Norman aussi. Il nous dit :
—
Allez faire un tour.
On
sort de la tente. Radia me dit :
—
Ils sont dingues ces types !
—
Oui, mais tu as entendu Summer, il faut qu'ils soient complètement
satisfaits.
Je
regarde l'heure à l'écran de mon poignet. Je dis à Radia :
—
Je prends le vieux, toi le jeune.
—
D'accord.
On
marche un peu, on parle... Enfin, 29 minutes et demie plus tard, on
entre dans la tente, on se déshabille et on va se mettre à genoux
entre les jambes des hommes. Ils ont vraiment l'air de dormir. Norman
a un gros ventre et un sexe mou qui pend entre ses cuisses...
Crazy machin, en a une plus belle. Bon, quand faut y aller... Je
couvre le sexe de Norman de petits baisers. Dure la vie d'esclave et
de pute !! Il se réveille, je dégage le gland et je le lèche, en
espérant que son sexe est toujours vivant car il reste tout mou. Ah,
il réagit un peu. Norman me caresse la tête, genre, il est gentil
le toutou. Il me dit :
—
Tu suces bien, toi... Mieux que l'actuelle Première Dame.
Crazy
Kit lui demande :
—
Tu te fais sucer la bite par Norma Chance ?
—
Yep ! Elle suce mal. Et toi, la tienne est comment ?
—
Elle suce comme une esclave. Rien de tel que la crainte du fouet pour
que les femmes sucent bien.
Quel
con ! Enfin, un mec quoi et sûrement un macho du Sud ! Ils
continuent à discuter :
—
Elle est un peu colorée, la tienne, non ?
—
Ouais... Arabe, je pense.
—
Elles vont bien ensemble. Je ferai peut-être quelque chose avec les
filles... et toi tu as envie de les inviter dans ton émission ?
Ils
discutent comme s'ils étaient au café du coin. Norman répond :
—
Je ne sais pas... Elle suce bien... mais est-ce qu'elle a quelque
chose à dire ?
Il
me regarde. Je hoche vigoureusement la tête... avec sa bite dans la
bouche. Il me dit :
—
Quand je vais jouir, et c'est dans pas longtemps, je veux que tu
gardes mon sperme en bouche et que tu attendes ma permission pour
l’avaler.
Tous
les mêmes ! À nouveau, je fais oui de la tête. Crazy Kit rigole
et il dit à Radia :
—
Toi aussi, petite.
Évidemment,
il jouit plus vite que Norman qui a deux ou trois fois son âge.
Radia se retrouve les joues gonflées de sperme comme un hamster qui
aurait découvert une mine de noisettes. Je caresse les couilles de
Norman et les presse... Il aime... J'accentue mon va-et-vient sur sa
bite. Il aime beaucoup même et bientôt, il m'envoie des décharges
de sperme. À mon tour de faire le hamster aux joues gonflées... Les
deux hommes nous regardent en souriant. Norman dit :
—
J'aime bien les voir comme ça. Je fais des photos.
—
Ouais, bonne idée, répond l’autre.
Il
sort une assez grande tablette et nous photographie nues, les joues
gonflées.
—
Je te les enverrai... tu as envie de les inviter dans ton show ?
Ils
rigolent tous les deux... sales cons ! Norman nous dit :
—
Vous allez pouvoir avaler à zéro. Attention... 5, 4, 3, 2, 1...
0.
Ouf ! On
avale toutes les deux. Crazy Kit nous dit :
—
On s'amuse bien avec nous, hein les filles ?
—
Oui Monsieur. Vous allez nous interviewer ? S'il vous plaît...
Il
regarde Norman... qui nous dit :
—
Mais oui, c'est ce qui est prévu... Vous passez samedi dans mon
émission et le Kit va faire des vidéos avec vous. On jouait un
peu.
Tu parles
d'un jeu de con !!
Crazy
Kit ajoute :
—
Mais il faudra être sage, obéir et sucer qui on vous dit.
Radia
répond :
— Bien
sûr Monsieur, on est des esclaves...
***
Norman
tient ses promesses et le vendredi suivant, Radia et moi, nous sommes
effectivement invitées dans son talk-show. Mieux, nous faisons toute
la deuxième partie. Preuve s'il en faut qu'elle et moi, on suce
comme des reines ou des putes du ghetto ! On est interrogées
sur la découverte des dinosaures, puis Norman me fait parler
longuement de ma vie de star, de l'époque Cléopâtre, puis de ma
vie de Première Dame. Summer m'a donné quelques directives sur ce
qu'il fallait dire ou pas.
Notre
interview fait des audiences records.
On
va aussi jouer à faire des vidéos avec Crazy Kit, on se marre bien.
Tout cela fait énormément de publicité pour le parc des dinosaures
qui est en cours de construction. Monsieur Sam construit un casino
sur les terres indiennes avec la collaboration des deux
tribus.
Nouzha n'a
pas affranchi Radia. Elles s'occuperont du parc d'attractions et
Summer ne m'a pas affranchie non plus. Comme elle dit :
—
Pourquoi laisser s'échapper dans la nature une poule aux œufs d'or
?
Monsieur Sam lui
a proposé un film pour moi. Je ne sais pas de quoi il s'agit, mais
je suis contente de retrouver l'excitation du cinéma. Dans deux
mois, le tournage commence.
On
vit dans la maison de Santa Monica. Je ne fais pas de bêtises, une
seule menace de Summer a suffi :
—
Une connerie et je fais venir Madame Stone...
Je
n'ai que deux esclaves, c'est peu. Alors ce matin je dis à Summer
:
— Dis, si on
allait acheter quelques esclaves au Slave Paradise ?
Elle
hausse les épaules et répond :
—
Tu parles d'un truc exaltant ! J'ai besoin d'aventures... Il paraît
qu'on aurait aperçu un dodo vivant à l'île Maurice.
Un
dodo ??? Elle poursuit :
—
Ferme la bouche. Tu ne sais pas ce que c'est ?
—
Un petit somme ?
—
Sotte. C'est une sorte pigeon d'un mètre de haut qui pesait 10 kg.
Le Dodo s'est éteint moins d'un siècle après sa découverte, à la
fin du XVIIe siècle, avec l'arrivée des Européens. On va en
trouver et les faire se reproduire dans une réserve...
— Mais le parc des Dinosaures ?
—
Nouzha s'en occupe :
—
Et le film ?
—
C'est dans deux mois.
—
Mais...
— Tu
sais ce qui arrive aux esclaves qui discutent ?
—
Pardon Summer, on va l'attraper, ce dodo.
FIN
Un
grand merci à Bruce Morgan pour les super dessins.
Nos 7 livres illustrés sont ici :
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