En fin d'après midi, Monsieur Sam dit enfin :
—
Je n’arriverai pas à prendre plus, vous continuerez demain.
Quelle
bonne nouvelle ! Je suis épuisée et je ne suis pas la seule.
Maintenant, il faut tout ramener, en tirant les sacs en ce qui me
concerne. Je vois que Sarah n'arrive pas à mettre un sac sur son
épaule. Il n'y a que Summer et Mathilda qui y arrivent. Le pick up
de Ruppert a réussi à descendre une partie du chemin. Les hommes
mettent les sacs dans la benne arrière. Quand tous les sacs sont
chargés, Monsieur Sam nous dit :
—
Je reviendrai après demain. Au revoir à tous.
On
répond "Au revoir monsieur Sam". Il part avec Sarah et
Ruppert. Je murmure à Summer :
—
Comment il va faire ?
—
En avion...
Les 4
jours suivants se passent de la même façon. C'est très fatigant...
On rapporte l'or, on mange, on boit, on dort... Monsieur Sam revient
encore deux fois pour achever d'emporter les trésors. Ruppert et sa
famille sont euphoriques. Summer n'a pas l'air de trop s'en faire de
devenir une esclave pendant deux mois et demi.
Au
cinquième jour, on prend un avion à Arthur Town's afin d’aller
travailler pour Monsieur Sam.
****
Quatrième
partie.
**************
En
vol, je dis à Summer :
—
Si on partait en vacances ?
—
Un coup de pute à Monsieur Sam, ça suffit pour le moment... Il a
acheté un grand casino à Vegas. C'est là qu'on va.
—
On sera des esclaves ?
—
Tu l'as entendu, non ?
Je
ne dis pas un mot, ce qui n'est pas dans mes habitudes. Elle ajoute
:
— On ne
restera pas là... Je n'aime pas le désert. Je sais comment faire
pour qu'il nous mette ailleurs..
Je
gémis :
—
Esclave, c'est...
—
Obéis, montre que tu es soumise et tout se passera bien...
Maintenant, tu souris où je demande qu'on te fouette en arrivant.
Je
souris de quelques millimètres. On atterrit à l'Aéroport
international McCarran. Comme on vient des Bahamas, les formalités
sont plus compliquées. On nous interroge, mais le nom de Monsieur
Sam est magique. On prend un taxi jusqu'au casino.
On
arrive devant un très grand bâtiment surmonté d'un soleil au néon
qui illumine l'ensemble. Le casino s'appelle Midnight Sun (soleil de
minuit), c'est original. On entre dans un immense hall. Il y a une
entrée pour l'hôtel, une pour le casino et une troisième pour une
salle de spectacle. On va vers le comptoir de la réception et Summer
dit à un des employés :
—
Salut Jo.
Il la
regarde surpris, puis la reconnaît et dit :
—
Summer ! Alors c'est vrai, tu viens travailler ici ?
Ils
s'embrassent et il ajoute :
—
Tu as pris des risques énormes, à ce qu'on dit...
—
Ça valait le coup. Esclave deux mois, c'est pas la fin du monde.
—
D'accord... mais Madame Stone n'est pas commode.
Summer
me jette un coup d'œil. Elle le savait et elle ne m'a rien dit.
Madame Stone, c’est le démon qui fouette une esclave tous les
matins. Je gémis :
—
J'y vais pas...
Summer
me prend fermement par le bras en disant :
—
Monsieur Sam t'a rachetée à Madame Crasston, tu lui appartiens.
Je
vais me mettre à pleurer... elle ajoute :
—
Dans 15 jours, on part d'ici, promis.
L'employé
lui demande :
—
Je vais pouvoir te baiser ?
Summer
sourit et répond :
—
J'en serais très honorée, Monsieur.
Putain !
Qu'est-ce qu'elle prend ça bien, elle ! L'employé appelle une
servante et lui dit :
—
Conduis-les chez la première fille.
—
Oui Monsieur.
On
la suit. Cet hôtel-casino est immense. On descend par un petit
escalier qui nous mène à un couloir en sous-sol, jusqu'à l'arrière
du bâtiment. On monte quelques marches et c'est le bâtiment du
personnel. Elle va frapper à une porte, une fille en sort et lui
demande :
—
Quoi ?
— C’est
mademoiselle Summer et...
—
Oui. Entrez.
Elle
a une robe noire de femme de chambre mais sans tablier. Elle nous dit
:
— Je suis la
Première Fille...
Et
en regardant Summer, elle ajoute :
—
Et j'ai des ordres.
—
Certainement, Mademoiselle.
—
Bien, déshabillez-vous.
Quand
on est nues, elle tend un collier d'esclave à Summer, puis à moi.
On les met autour du cou, avec désinvolture pour Summer, avec
horreur en ce qui me concerne.
Elle
nous dit :
— Je
vous conduis dans la chambre.
Elle
ouvre une porte. Dans une pièce, il y a dix matelas par terre et
cinq filles qui se lèvent dès qu'elles la voient. Elle referme la
porte à clef derrière nous. On entre dans la pièce et Summer dit
:
— Salut les
filles.
Elles
répondent "salut" ou "bonsoir". Elles regardent
toutes les tatouages de Summer : tigre, dragon... Des erreurs de
jeunesse, explique-t-elle. Il y a aussi ses cicatrices qui ne sont
pas vilaines, mais... explicites. Une des filles nous dit :
—
Je suis chef de chambre et... les nouvelles doivent faire les
corvées. Vous allez....
Summer
s'allonge sur un matelas et répond :
—
Non.
La fille
bredouille :
—
Si vous... euh... ne le faites pas... on sera punies toutes les
deux.
— Rien à
foutre.
À ce
moment, la porte s'ouvre et la Première Fille tend son téléphone à
Summer, en disant :
—
Monsieur Sam.
Elle
prend le téléphone et dit :
—
Bonsoir Monsieur, il y a un problème ?
—
.........
— Oui,
je sais ce qui va m'arriver.
—
...........
—
D'accord... Merci, Monsieur.
Elle
se lève et tend le téléphone à la Première Fille, en disant :
—
Merci Mademoiselle, c'est arrangé.
La
fille s'en va. Summer se tourne vers la chef de chambre, en disant
:
— Je vous prie
de m'excuser, nous sommes les dernières arrivées et Ashley fera les
corvées. Pour ma part, je serai fouettée demain.
Elle
a l'air de s'en foutre complètement. La chef de chambre nous dit :
—
Je suis contente que ce soit arrangé... Il y a deux seaux pour faire
pipi, pour le reste, on a accès à une toilette demain. Il y a des
bouteilles d'eau si vous avez soif.
—
Merci et désolée pour tout à l'heure, j'étais un peu à
cran.
C'est le
moins qu'on puisse dire ! Ça commence fort... Les filles n'ont pas
l'air à l'aise du tout. Summer leur dit :
—
On va se présenter. Je m'appelle Summer et je suis chasseuse de
primes. J'ai fait une bêtise et je suis punie. À côté de moi,
c'est Ashley, qui a joué dans Cléopâtre avant d'épouser l'ancien
Président.
Les
filles se présentent aussi. Je suis très stressée et j'oublie tous
les noms immédiatement. Dans la chambre, la tension retombe.
Évidemment, les corvées, ce sera pour moi ! La chef de chambre
nous dit :
— Si
vous voulez boire, prenez une bouteille. Dans cinq minutes, ils vont
éteindre.
Je vais
chercher une bouteille et on va faire pipi ensemble. Ça manque un
peu d'intimité. Il y a heureusement une petite fenêtre ouverte.
Impossible de s'échapper par là avec nos colliers qui indiquent où
nous sommes... quoique je me suis déjà échappée, moi. On se
couche sur deux matelas... Je touche le bras de Summer et elle hoche
la tête. Je peux me mettre contre elle.
Il
y a deux autres filles qui se mettent aussi l'une contre l'autre. Je
chuchote à Summer :
—
Tu seras fouettée ?
Elle
répond de la même façon :
—
Si je me conduis comme une esclave, on ne restera pas longtemps ici
et le fouet, je m'en fous.
J'espère
qu'elle dit vrai ! Je m'endors...
***
Le
lendemain, une fille me secoue et me dit tout bas :
—
Tu dois prendre les seaux et attendre derrière la porte. Une fille
viendra l'ouvrir et elle te montrera ce que tu dois faire.
Je
prends les deux seaux, ils sont lourds. La Première Fille vient
ouvrir, elle est avec une autre esclave. Je lui dis :
—
Bonjour Mademoiselle.
—
Bonjour, cette fille va te dire ce que tu devras faire tous les
matins, jusqu'à l'arrivée d'une nouvelle.
Je
dois vider les seaux dans les w.c., puis les laver avec une brosse et
de la poudre à récurer. Je pense à Summer, pourvu qu'elle ne fasse
pas de connerie... comme tuer Madame Stone. Je ne suis évidemment
pas contre l’idée, sauf que ça lui amènerait des ennuis. Quand
les seaux sont bien propres, la fille me dit :
—
Suis-moi.
On va à
la cuisine. Elle est immense, il y a beaucoup de personnes occupées
de préparer des petits déjeuners ou des plats pour les restaurants
du casino et de l'hôtel. Deux filles font la vaisselle. C'est le QG
de Madame Stone... Elle est assise ou plutôt vautrée dans un
fauteuil, aussi grasse et malfaisante qu'une araignée dans les
marais de Cat Island. Une vingtaine d'esclaves nues forment deux
rangs devant elle. Summer en fait partie, au premier rang, les yeux
baissés. Madame Stone s’exclame :
—
Ashley ! Celle qui m'a fait un coup de pute !
Aïe !
Ça commence mal. Elle poursuit :
—
J'ai eu des ennuis à cause de toi...
—
Je suis désolée, Madame, je...
—
Je t'ai donné l'autorisation de parler ?
—
Non Madame.
— Je
dois punir quelqu'un, Summer ou toi. À toi de choisir. Vas-y, tu
peux parler.
À
suivre.
Un
grand merci à Bruce Morgan pour les super dessins.
Nos livres sont ici : https://www.lamusardine.com/recherche?s=mia+michael&controller=search
***
Je vais me faire tirer les oreilles si je publie l’épisode 59,
mais je peux vous l’envoyer par mail si vous le souhaitez.
***
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