vendredi 30 juin 2017
Précaution indispensable.
Si vous lisez mes livres à la plage, n'oubliez pas d'aller vous tremper souvent, vous comprendrez vite pourquoi :o)
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mercredi 28 juin 2017
La fille qui voulait voir la mer.
La fille qui voulait voir la mer.
Chapitre 1 - Une mauvaise passe.
Il existe une loi des séries. En l’espace d’une semaine, j’ai appris que mon petit ami me trompait, que les parents de ma meilleure amie déménageaient à Aix-en-Provence, où elle allait poursuivre ses études et enfin, que j’avais raté ma première année à l’université.
Un petit ami, ça se trouve, une meilleure amie, c’est plus difficile. Mais le pire, c’est la poursuite de mes études. Il fallait absolument que je réussisse cette année. Je sais que ça me vaudrait des problèmes avec ma mère et surtout avec mon beau-père.
J’ignore ce que je ferai de ce récit, rien sans doute, mais il faut quand même que je commence par parler de moi. Physiquement, c’est plutôt agréable à faire. J’ai 19 ans, je mesure 1 m 70 et je suis jolie. Mes cheveux sont très foncés et j’ai de grands yeux noirs, comme ma grand-mère espagnole. Je suis mince, tout en ayant 90 B de tour de poitrine et des fesses. Enfin, je veux dire que mes fesses sont bombées. J’ai un physique de starlette, donc il n’est pas rare que les hommes me sifflent dans la rue. Passons à un aspect beaucoup moins glamour de ma personnalité : je suis angoissée, bordélique, j’ai peur d’un tas de choses et j’ai très peu confiance en moi. Ah, oui et, comme mon beau-père et ma mère me le répètent tous les jours, je suis une grosse paresseuse…
Après avoir appris que j’avais raté mon année, je suis rentrée chez moi comme un écolier qui a des parents sévères et qui rapporte un mauvais bulletin. Les deux sont vrais : j’ai des parents sévères et mon bulletin est mauvais.
Ma mère est dure avec elle-même et encore plus avec les autres. Après le départ de mon père, elle a épousé un homme qui lui ressemble : maniaque, autoritaire et radin. La totale, quoi.
N’osant pas rentrer tout de suite, je traîne ma détresse et ma trouille jusqu’au musée d’Orsay… Ou plus exactement, je vais à l’Orangeraie voir les Nymphéas de Monet. Cet homme âgé, qui ne voyait plus bien à cause de la cataracte, a fait un ensemble de grandes toiles de toute beauté. Assise au milieu de la salle, je suis entourée des nymphéas de son jardin à Giverny. C’est tellement beau et je suis tellement angoissée que je me mets à pleurer. Pour vous situer, je pleure quand je regarde un film romantique?! La honte.
Je rentre à la maison avec les yeux et le nez rouges.
J’annonce tout de suite la mauvaise nouvelle : je dois recommencer cette première année. J’aimerais dire que ma mère me prend dans ses bras et me console. Hélas?! non, mon beau-père et elle m’engueulent copieusement. Ils me traitent de paresseuse, d’idiote et de parasite. Pour terminer, mon beau père m’annonce :
— Tu ne crois quand même pas qu’on va continuer à t’entretenir?! Tu as huit jours pour trouver du travail. Tu ne continueras pas à vivre à nos crochets. Si tu veux rester ici, tu devras participer aux frais.
Je regarde ma mère. Étant bien sûr d’accord, elle me dit :
— Tu étais prévenue, Mona. Si tu avais travaillé au lieu d’aller voir des expositions de peinture et de sortir, tu aurais peut-être réussi. Ton beau père est généreux de te donner huit jours pour trouver du travail, tu peux le remercier.
Ça, jamais?!
— Tu as entendu??
Les larmes aux yeux, je lui dis :
— Merci beau-papa.
Je ne veux pas de conflit avec lui. Il me fait peur. Je veux dire physiquement.
Je ne m’attendais d’ailleurs pas à autre chose…
Je souhaite ne plus jamais les voir. Mon beau père est dans son rôle, je ne suis pas la belle fille qu’il souhaite, mais ma mère, franchement… quelle sale garce.
Il faut que je trouve du travail et surtout que je ne dépende plus de ces… gens. Je remplis deux sacs avec mes affaires et, vers 21 h, tandis qu’ils regardent la télé, je quitte la maison. Je pense à une vieille chanson des Beatles : «?She’s leaving home.?» Sauf qu’eux, ils seront ravis que je ne sois plus là?!
Je prends le métro avec mes deux sacs et je vais chez une amie que j’ai prévenue un peu plus tôt.
Elle me console, on mange de la glace, on fume un joint. Je dors dans son lit avec elle en lui tenant la main.
*
Le jour suivant, je vais sur le Net pour chercher du boulot. Hélas, en cette année 2020, le chômage est… florissant. Pour n’importe quel boulot, on demande des diplômes et moi, je n’ai que le bac. Et encore, je l’ai réussi de justesse.
Je ne souhaite qu’une chose, trouver un boulot “loin”, genre élever des kangourous ou des koalas en Australie.
Je trouve un site qui propose différents emplois sur des yachts de luxe et des bateaux de croisières. J’adore la mer, même si je ne connais que celle du Nord et la Manche. Il y a de très beaux endroits dans le Nord, mais je voudrais voir une mer plus… exotique. Voilà ce qu’il me faut : partir en mer, très loin et au soleil. Après tout, je parle espagnol et anglais. Disons plutôt que je me débrouille.
Le lendemain matin, mon amie me dit :
— Arrête de pleurnicher, agis. Va à cette agence.
Oui, je vais faire ça?! À moi les croisières au bout du monde, même si je dois travailler.
Arrivée à l’agence qui a mis l’annonce, je dis à l’employé :
— Je voudrais des renseignements au sujet du travail sur des bateaux et des yachts.
— Certainement, vous avez un CV, des références??
— Non, mais… je parle espagnol et anglais… et… j’ai le bac.
— C’est tout??
— Je suis motivée.
La fille sourit en me répondant :
— Alors je ne peux vous proposer qu’un travail de service et de nettoyage…
Elle est folle?! Je lui dis :
— Donc simplement bonne??
— Disons plutôt femme de chambre. Que voulez-vous faire d’autre sans qualification et sans diplômes, ma petite demoiselle?? Cependant, vous êtes jolie. Vous pourriez convenir à des gens qui veulent du personnel ayant un physique avenant.
— Merci, mais je ne suis pas une bonne.
— Comme vous voulez. Je vous signale quand même que c’est payé 3.000 euros.
— Par mois??
— Bien sûr. Mais le directeur peut vous l’expliquer mieux que moi.
Elle prend son téléphone et annonce :
— Monsieur le Directeur, il y a une jeune fille très jolie qui pourrait convenir à Monsieur Falken.
— …
— Oui, Monsieur le Directeur.
Elle ouvre une porte qui se trouve derrière son bureau, avant de me dire :
— C’est la troisième porte à droite.
Je frappe, j’attends une réponse et j’entre.
Oh?! Ce bureau est immense. Il y a des reproductions de bateaux anciens sur des étagères, des aquariums avec des poissons multicolores et un gros Monsieur d’une cinquantaine d’années assis derrière un très grand bureau.
Je lui dis :
— Bonjour Monsieur, voilà…
Il me coupe :
— Oui, je sais. Enlevez votre manteau et faites quelques pas.
Derrière lui, il y a une reproduction de “La Grande Vague” d’Hokusai. J’adore cette gravure, ces pêcheurs qui…
— Vous avez entendu, Mademoiselle??
— Oui, pardon, Monsieur, je regardais la gravure et…
Il répète :
— Enlevez votre manteau et faites quelques pas.
Je fais ce qu’il dit.
— Remontez votre pull et tournez-vous, Mademoiselle.
Oh?! Il veut voir mes fesses ou quoi??
Je fais à nouveau ce qu’il demande et je marche devant lui.
Je ne me sens pas à l’aise du tout, c’est peut-être un pervers qui va me sauter dessus…
Il me dit :
— Bien. Physiquement, vous convenez tout à fait. Il s’agit d’un travail de femme de chambre sur un yacht de grand luxe. Il y a une petite dizaine de personnes à bord.
Je me suis rapprochée de son bureau et je m’assieds sur une des chaises.
Il me dit :
— Restez debout, Mademoiselle.
Oh?! C’est choquant?! Je vais… l’écouter d’abord et puis je m’en vais.
Il a l’air d’apprécier le fait que je ne me rebiffe pas. Il explique :
— Vous serez deux femmes de chambre. Le bateau va remonter toute la Méditerranée, depuis Palerme. Ensuite, il naviguera le long de la côte de l’Afrique de l’Ouest. La femme de chambre peut accompagner ses patrons lors des escales et des safaris… C’est un voyage de plusieurs mois. Comme vous n’avez aucuns frais, c’est une façon de voyager, de voir du pays et de gagner beaucoup d’argent.
C’est vrai. Je lui demande :
— Donc c’est payé 3?000 euros par mois??
— Oui, 3?000 euros nets. L’argent sera versé mensuellement sur votre compte en banque.
Je n’en ai pas encore, mais ça devrait s’arranger facilement.
Je lui demande encore :
— Il s’agit donc de servir à table et…
Il me coupe :
— Vous devrez servir à table et faire tout ce que vos patrons vous diront.
Le mot “patron” m’écorche un peu les oreilles, mais d’un autre côté, à la maison, ma mère et mon beau-père me traitent également comme une bonne. Ça ne changera pas beaucoup, sauf que je gagnerai plein d’argent, je verrai la mer, des pays exotiques, des dauphins, des…
Le directeur interrompt mes pensées en disant :
— Cependant…
Aïe?!
— … ils veulent un service impeccable, à l’ancienne : uniforme, révérence, politesse, discipline.
Un uniforme… Je m’imagine en soubrette de luxe, ça m’irait sans doute bien. Et puis, ici, il fait froid et triste et je n’ai que des problèmes.
Je lui dis :
— D’accord?!
— Bien. Donnez-moi votre carte d’identité, je m’occupe de votre passeport. Vous devrez être à Palerme le 3 juillet. Tous les frais sont à notre charge, bien sûr.
Je fouille dans mon sac et lui tends ma carte d’identité.
Il la prend en disant :
— Merci. Vous pouvez vous asseoir maintenant.
— Merci, Monsieur.
Il appelle une secrétaire et lui donne ma carte d’identité en disant :
— C’est pour faire le contrat de Monsieur Falken. Cette jeune fille convient parfaitement, ma petite Évelyne.
— Merci, Monsieur le Directeur.
Elle revient rapidement avec des papiers. Je vérifie que c’est bien 3?000 euros par mois. Le reste, je ne le lis pas. Je devrais évidemment être plus prudente, mais il y a trop à lire.
Le directeur ajoute :
— On va faire quelques photos pour votre passeport. Il sera chez Monsieur Falken quand vous arriverez. Vous partez dans trois jours. D’ici là, ouvrez un compte en banque si nous n’en avez pas et ensuite, communiquez le numéro à notre employée. C’est nous qui ferons les versements, tous les mois.
Il ne bouge pas de son fauteuil, mais me dit :
— Bon voyage, vous serez une très jolie petite bonne.
Je rougis un peu en répondant :
— Merci, Monsieur.
L’employée fait quelques photos de moi, de visage et “en pied”. Ensuite la secrétaire vient me donner une enveloppe avec différents documents, billet d’avion, réservation à l’hôtel… Mon passeport m’attendra sur le bateau.
Je rentre chez mon amie pour partir le surlendemain. Ma mère a dû se rendre compte que je n’étais plus là. Elle doit être ravie d’être débarrassée de moi.
Le vendredi, j’embrasse ma copine et je prends à un taxi. Bientôt, j’aurai les moyens, donc je peux me le permettre. Mais c’est un peu une folie, parce que je n’ai pratiquement plus d’argent. Bah?! on verra bien. Le taxi me dépose à l’aéroport où je prends l’avion pour Palerme.
J’arrive le soir et je dors dans un petit hôtel que l’agence a retenu.
Chapitre 2 - Mers du Sud, me voici.
Le lendemain, je suis devant le port de Palerme avec un plan pour trouver l’emplacement du bateau. Venant de Vénus, je suis quasiment incapable de lire un plan.
Je le montre à un vieux type, genre loup de mer. C’est compliqué, il va me conduire au bateau. L’italien et l’espagnol étant des langues très proches, on arrive à se comprendre.
On parle en marchant, il me demande :
— Tu pars en croisière??
— Oui, j’ai été engagée comme femme de chambre
— Un bon boulot…
— Ce n’est que provisoire. Je suis bien payé, mais il faut porter un uniforme.
Il rit, puis dit :
— Tu seras mignonne en uniforme.
Après avoir marché un bon moment, on arrive devant un très grand bateau, très moderne. Il y a même des étages…
Mon “loup de mer” me dit :
— C’est un très bon bateau, tu seras bien, là.
— J’espère.
On s’embrasse, il me dit “bon voyage” et je monte sur la passerelle. Aussitôt un homme arrive à ma rencontre en disant :
— Tu es Mona, c’est ça??
— Oui, Monsieur.
— On t’attend pour partir. Viens, je vais te présenter à Madame.
Là, je sens mon ventre qui se serre et plus bas aussi. Je sais ce que c’est : la trouille. Qu’est-ce que je fais, là?? Je vais me retrouver sur un bateau avec des inconnus, peut-être des psychopathes… Oui, je suis terriblement douée pour me faire peur.
L’homme me conduit vers l’arrière du bateau. Il y a une petite piscine et autour, des banquettes, une table et des chaises. Deux hommes sont assis, ils consultent des papiers, tandis que deux femmes sont allongées sur des chaises longues et prennent le soleil, les seins nus. C’est assez surprenant. Il y a une femme d’environ 38 ans, un peu forte, et une jolie fille de mon âge qui a une longue chevelure noire. Je leur dis :
— Bonjour…
C’est la femme qui me répond :
— Bonjour, vous êtes Mona, c’est ça??
— Oui, Madame.
Étant encore dans mes vêtements de Paris, je me mets à transpirer, debout en plein soleil.
— John va vous montrer votre cabine pour que vous puissiez mettre votre uniforme, mais la première chose à faire quand vous entrez ou vous sortez d’une pièce où il a quelqu’un, c’est de faire une révérence. Allez-y.
J’ai cherché sur le Net pour voir comment c’est, la révérence. Je croise mes jambes, mes mains relevant mon jean, tête inclinée.
Elle dit :
— Ce sera mieux avec une jupe. Bon, John, montrez-lui sa cabine.
— Oui, Madame.
Je me retourne, mais il me murmure :
— Révérence.
Oh, c’est vrai ! Je dis :
— Pardon Madame, je n’ai pas encore l’habitude.
Je fais la deuxième révérence de ma vie. Ce ne sera sûrement pas la dernière.
On prend des escaliers pour monter vers les ponts supérieurs. Il ouvre une porte et on entre dans une petite cabine. Il y a heureusement un hublot, sinon, bonjour la claustrophobie. Il m’annonce :
— Tu partageras la cabine avec Lucia, l’autre bonne.
— Mais, c’est un lit d’une personne…
Il hausse mes épaules en disant :
— Vous n’êtes grosses ni l’une ni l’autre.
— Dites, elle n’a pas l’air facile, Madame.
— Fais ce qu’elle te dit et ça ira.
— C’est mère et fille??
— Oui. Fais attention à la fille, c’est elle qui va s’occuper de toi et c’est pas une commode.
Charmant. Je veux rentrer chez moi?! Non, je n’ai plus de chez-moi.
Il ajoute :
— Change-toi, puis va chez Madame. Et n’oublie pas la révérence.
— Oui, Monsieur.
Mon uniforme est sur le lit. Je me déshabille pour l’enfiler. Je fais un bond d’un siècle dans le temps je passe de 2020 à 1920… Il se compose d’une robe noire avec des manches courtes, l’encolure est arrondie et les manches sont garnies d’un bord blanc. Il y a un tablier tout aussi blanc qui se noue derrière le cou et autour de la taille. Et pour finir, une petite coiffe en dentelle à fixer dans les cheveux avec des épingles.
Les chaussures sont noires et plates.
Je sens que le bateau bouge, c’est moi qu’on attendait pour appareiller.
Après m’être apprêtée, je refais tout le chemin en sens inverse. Ce bateau est immense. Arrivée à l’arrière, je fais une révérence avant de dire :
— Voilà, je me suis changée, Madame.
— C’est bien, ma fille. Allez à la cuisine pour vous présenter à la cuisinière.
Sa propre fille, qui est toujours à côté d’elle, lui dit :
— Je la prendrais bien pour me laver…
— C’est une excellente idée, Carole, tu sens la transpiration. Tu devrais mettre du déodorant et te laver tous les jours.
— C’est les vacances, m’man…
Elle me regarde, pas gênée du tout des réflexions de sa mère. Elle me dit :
— Viens avec moi, petite.
C’est surprenant, se faire appeler “petite” par une fille de mon âge et moins grande que moi. Et puis, elle n’est pas capable de faire sa toilette toute seule??
Sa mère lui dit :
— Ne sois pas trop familière avec les domestiques, Carole.
— Mais non, M’man.
On va dans sa cabine, c’est cinq fois plus grand que celle que je dois partager avec l’autre femme de chambre. Elle a même une salle de bains avec douche. Elle enlève sa culotte de maillot. Je trouve ça gênant.
— Ouvre les robinets de douche. Tiède.
Quand l’eau coule, elle met sa main sous le jet et me dit :
— Tiède?! Ça, c’est froid.
J’augmente le chaud, ça lui convient.
— Prends un gant de toilette, du savon et lave-moi.
Elle est complètement nue devant moi. Et nue, c’est bien le mot qui convient, parce qu’elle est épilée. Elle n’a vraiment aucune pudeur. Je reste d’abord décontenancée. Elle me dit sèchement :
— Tu attends le dégel??
— … Euh… je suis un peu surprise, parce que…
Elle me coupe en articulant bien, comme si j’étais débile, pour redire :
— Tu prends le gant de toilette, tu mets du savon et tu me laves.
— Oui, Mademoiselle.
Je la savonne entièrement… Moi, je ne voudrais jamais qu’on me fasse ça. J’ouvre la douche pour la rincer, ensuite je dois la sécher, la coiffer, et enfin chercher un maillot dans le tiroir qu’elle me désigne.
Allez, Mona, tu serais dans un bureau avec un chef de service chiant, ce serait bien pire. Ici, tu as lavé une fille, ce n’est pas un boulot tellement dérangeant. Un peu humiliant, peut-être.
Ce qui est surprenant, c’est la désinvolture de cette fille. Tout à coup, elle s’assied sur la toilette et fais pipi.
Là, je deviens toute rouge. Pense aux 3.000 euros par moi, Mona.
J’essaie de comprendre la mentalité des patrons. S’il faut se cacher de sa femme de chambre, ça devient compliqué. Oui, mais de là à pisser devant elle…
Je suis quand même soulagée quand Carole met sa culotte toute seule. Bravo.
Elle me lance :
— Range la salle de bains et la chambre. Quand ce sera fait, va à la cuisine, on te donnera des ordres.
On avait dit femme de chambre, pas bonne à tout faire. Je le pense, je ne le dis pas. Bah?! ce n’est que ranger.
Elle n’est pas soigneuse, il y a des vêtements sales par terre, des bouteilles vides et même une assiette avec un reste de nourriture. Je viendrai chercher ça plus tard, avec un plateau. Je retourne dans la salle à manger. Il y a un couple d’une cinquantaine d’années, assis dans des fauteuils. Ils discutent. Je fais maladroitement une révérence en disant :
— Bonjour Monsieur, bonjour Madame.
La femme est une grosse blonde décolorée avec beaucoup de bijoux. L’homme, un grand maigre avec une barbe noire. Elle me demande :
— Vous êtes la nouvelle bonne??
— Oui, Madame.
— Vous vous appelez comment??
— Mona, Madame.
— Alors je vais vous donner une leçon de savoir-vivre, Mona. D’abord, vous deviez attendre qu’on ait fini de parler avant de nous adresser la parole. Lorsqu’un de nous vous regarde, vous devez faire une révérence et dire “Bonjour Monsieur, bonjour Madame, je suis Mona, la nouvelle bonne à votre service.”
— Oui, Madame.
— Eh bien allez-y ma fille, faites-le?!
Je fais une révérence et répète ce qu’elle a dit.
— Retenez la leçon.
— Oui, Madame. Mais si on m’a dit d’aller vite chercher quelque chose, je ne peux pas rester à attendre que vous me regardiez et…
Elle me coupe (ce n’est pas poli) :
— Dans ce cas, vous faites une révérence et vous continuez votre chemin sans nous parler. Mais ce que vous venez de faire, c’est “répondre”, une chose que les domestiques ne peuvent faire en aucuns cas. Compris??
— Oui, Madame.
— C’est bien, ma fille, vous pouvez disposer.
MERDE?! Tombe à la mer, salope?! J’ai les joues rouges de honte et les larmes aux yeux. C’est de la folie?! Que suis-je venue faire dans cette galère?? Et galère, c’est le mot qui convient?!
Bon… je respire calmement. Je cherche un peu et puis je trouve la cuisine. Assises autour d’une table, il y a une femme d’une trentaine d’années, assez jolie et bien en chair, qui lit un magazine. En face d’elle, il y a une jolie métisse occupée à éplucher des légumes. Elle a un uniforme semblable au mien. Quand je dis jolie, je suis loin de la vérité : elle est ravissante. Elle a des grands yeux, un petit nez, une bouche trop belle… Je fais une révérence et je dis :
— Bonjour Madame, bonjour Mademoiselle, je suis Mona, la nouvelle bonne à votre service.
La métisse éclate de rire, tandis que la femme brune lui dit :
— Enfin une bonne stylée, c’est pas comme toi, Lucia.
La métisse répond :
— Mais je vous fais aussi la révérence, Madame.
— Pas aussi bien qu’elle.
La métisse se lève et vient m’embrasser. Ouf?! Pour elle, j’existe en tant que personne.
Je lui explique pourquoi j’ai les larmes aux yeux :
— Je n’ai pas l’habitude et il y a des gens dans la salle à manger qui m’ont engueulée…
— Tu es tombée sur Madame Gomez, c’est une emmerdeuse.
Ça ne plaît pas à Madame Simone, qui lui dit :
— Ce n’est pas tes affaires Lucia. Tu as envie de nettoyer les ponts à la place des matelots??
— Pardon Madame, mais…
— Mais rien, tais-toi…
Oh, que j’en ai marre d’être ici ! Elle se tourne vers moi pour me dire :
— Je suis Madame Simone, la cuisinière, et cette petite malpolie (elle me désigne la métisse), c’est l’autre bonne.
— Oui Madame, c’est la première fois que je suis en service…
— On t’expliquera ce que tu dois faire. C’est Mademoiselle Carole, la fille de Madame qui s’occupe des domestiques. Tu vas aller servir l’apéritif avec Lucia. Madame voudra sûrement te présenter aux autres.
Après s’être levée, Lucia lui demande :
— On y va, Madame Simone??
— C’est ce que je viens de dire, non??
— Oui, Madame Simone.
La métisse vient près de moi pour me pousser du coude. On fait une révérence avant de sortir.
Elle m’explique le ton de la cuisinière :
— Fais pas attention, elle a ses règles et Carole lui a passé un savon. D’habitude, elle me fout la paix.
Toujours au bord des larmes, je lui dis :
— À part vous, tout le monde est très désagréable ici.
— D’abord, tu peux me tutoyer. Ensuite, c’est vrai que les riches se croient tout permis, mais on s’en fout, ils paient en conséquence…
— Oui, mais…
Elle me coupe :
— On en parlera plus tard. Viens, il faut pas traîner.
On va à l’arrière du bateau. Il y a des gens assis, d’autres qui arrivent.
Lucia me souffle :
— Présente-toi.
Je fais une révérence et je répète ce que la grosse blonde m’a dit de dire :
— Bonjour, je m’appelle Mona, je suis la nouvelle bonne à votre service.
Les gens me jettent un coup d’oeil indifférent. Madame me fait signe de venir près d’elle, puis elle me dit :
— Regardez bien comment fait, Lucia.
— Oui Madame.
Je vais près de Lucia qui demande aux gens ce qu’ils veulent boire. Elle ne note rien. On retourne à la cuisine. Madame Simone cuisine sans faire attention à nous.
On prépare les boissons sur deux plateaux : coca, daiquiri, scotch, jus de pamplemousse, chips…
Ensuite on va à l’arrière. Lucia sert tout le monde, je la suis avec un plateau. Comment on fait quand la mer est très agitée??
Quand tout le monde est servi, j’entends Carole qui dit :
— Lucia, mon petit singe préféré. J’ai chaud, viens me faire de l’air avec ton plateau.
Oooh?! Je suis vraiment scandalisée qu’elle l’appelle « petit singe ».
Lucia s’approche d’elle en souriant et balance son plateau de bas en haut, tandis que Carole lève les bras pour s’aérer les aisselles.
Tout le monde a l’air de trouver la plaisanterie amusante. La mère de Carole lui dit en souriant :
— Tu exagères.
— Ben quoi M’man, Lucia est ma petite esclave. Ce serait d’ailleurs bien qu’elle soit toute nue et qu’elle m’évente avec une feuille de palmier. Tu aimerais faire ça, Lucia??
— Oh, oui, Maitwesse?!
— C’est bien, tu es une bonne petite négresse.
Lucia vient près de moi, me donne un coup de coude, on fait une révérence avant de retourner à la cuisine.
Je lui dis :
— Quelle garce?!
— Mais non, elle joue. Je m’en fous, de toute façon… Elle peut me traiter de négresse, d’esclave ou même de singe, qu’est-ce que j’en ai à faire?? D’ailleurs, quand j’ai eu besoin d’un coup de main, j’ai pu compter sur elle. Les choses ne sont pas blanches ou noire, Mona.
Je réponds en imitant son accent : « Oui Maitwesse ».
Elle rit, moi aussi. Autant le prendre à la plaisanterie, comme elle?!
Madame Simone sort de la tête de la cuisine pour nous engueuler :
— Vous n’êtes pas là pour discuter. Tu as envie d’être punie, Lucia??
— Non, pardon Madame Simone, mais Mona est…
— Je m’en fous. Faites votre service en silence, dernier avertissement Lucia.
— Oui, Madame Simone.
Comme je fais une drôle de tête, genre le menton qui tremble comme un bébé qui va pleurer, elle me dit tout bas :
— N’aie pas peur, je vais essayer de la calmer.
Ensuite elle va près de la cuisinière pour lui dire :
— Excusez-nous Madame Simone, c’est son premier jour…
— Ouais…
On termine de servir l’apéritif, puis il faut servir le repas… Ils mangent à l’arrière du bateau, sous une toile qui s’est déroulée automatiquement. Lucia et moi, on court pour les servir…
Ce n’est pas à deux heures qu’on a quartier libre, mais seulement à trois heures. Madame Simone fait la sieste, tant mieux. On peut enfin manger et c’est bon, puisqu’il s’agit de la même chose qu’eux… Lucia me dit :
— Tu vois, on n’est pas obligée de manger les restes.
Elle rit en voyant ma tête. Manquerait plus qu’on doive manger leurs restes !
Enfin, on le fait quand même un peu, puisqu’on se partage une petite boîte de vrai caviar à peine entamée. C’est délicieux. Quand on a fini, elle me dit :
— Viens, on va se balader.
Elle me dit s’appeler en réalité Joséphine et venir de Santa Lucia, dans les Antilles. Comme Carole n’aimait pas Joséphine, elle l’a rebaptisée Lucia.
Lucia-Joséphine me parle des gens qui sont sur le bateau. Il y a Monsieur et Madame Gomez avec leurs enfants, un garçon et une fille qui ont environ mon âge, plus un autre couple d’une cinquantaine d’années, Monsieur et Madame Jacquot. Ensuite le capitaine et son second, John, qui est le mari de Madame Simone. Enfin, deux matelots, Marc et Sylvain, et Franck, chargé de la sécurité.
Je lui demande :
— Comme un mercenaire??
— Oui, il est armé. On est très loin de la Somalie, mais il peut y avoir des pirates partout.
Charmant?!
En faisant le tour du bateau, arrivées près de l’avant, j’ai pris sa main. Ça me rassure. Devant un escalier qui va vers les ponts supérieurs, elle me prévient :
— Maintenant tu dois lâcher ma main, ma petite fille.
— Pardon, je suis tellement stressée…
— Fais ce que te dit Carole, c’est le plus important. Elle veut juste qu’on lui obéisse.
De toute façon, comme je n’ai plus le choix…
— Ils sont exigeants, mais on est bien payées. Surtout, ne discute jamais avec Carole. Même si tu as raison, tu t’excuses le plus platement possible et ça passera.
— On ne m’a rien dit de ce que je devrai faire…
— Nous sommes à leur disposition 24 h sur 24. Enfin, ça, c’est la théorie. Tu pourras dormir, sauf une ou deux fois par semaine, maximum, où ils te dérangeront la nuit. On est libres l’après-midi, de 2 à 4 h.
— On a le droit de nager??
— Ah non, pas de domestiques dans leur piscine. Tu penses, ils ne voudraient jamais d’une bonne ou d’une négresse dans leur eau tellement pure et comme je suis les deux…
Elle rit en disant ça.
On monte jusqu’à une petite cabine où se trouve le Capitaine. Elle me présente. Il m’embrasse avant de me complimenter :
— Madame sait choisir son personnel, tu es ravissante.
— Merci, capitaine, vous êtes gentil, vous.
— Tu sais, les riches…
Oh, oui, je m’en suis rendu compte… à mes dépens.
La vue dans cette cabine est très belle. Un de mes plus grands désirs était de voir la mer, je suis servie.
En se baladant, Lucia m’explique ce qu’on devra faire le lendemain : servir le petit déjeuner, nettoyer les cabines, ranger, préparer le déjeuner, puis le servir après l’apéritif. Deux heures de liberté, ensuite préparer le repas du soir et encore le servir…
C’est presque de l’esclavage?!
*
Ce soir, le repas sera servi à l’intérieur, car le vent s’est levé. J’imite tout ce que fait Lucia. À dix heures, on doit faire la vaisselle, car Madame n’aime pas que ça traîne. Heureusement qu’il y a un lave-vaisselle. Vers onze heures, on va se coucher. Il fait tellement chaud dans notre petite cabine que Lucia me prévient :
— Tu sais, je dors à poils.
— Euh… Oui.
Moi non, je garde ma culotte.
On se couche sur le côté, l’une derrière l’autre. Elle devant, moi derrière. Mes seins frôlent son dos, elle rit et me dit :
— Tu me chatouilles, c’est encore mieux que tu t’appuies.
Je me laisse aller contre sa peau douce et moite. Je suis hétéro, mais, bon, c’est émouvant… Vu notre degré de fatigue, on s’endort rapidement.
Chapitre 3 - Au cachot.
Le livre est en vente en ebook et papier :
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Il existe une loi des séries. En l’espace d’une semaine, j’ai appris que mon petit ami me trompait, que les parents de ma meilleure amie déménageaient à Aix-en-Provence, où elle allait poursuivre ses études et enfin, que j’avais raté ma première année à l’université.
Un petit ami, ça se trouve, une meilleure amie, c’est plus difficile. Mais le pire, c’est la poursuite de mes études. Il fallait absolument que je réussisse cette année. Je sais que ça me vaudrait des problèmes avec ma mère et surtout avec mon beau-père.
J’ignore ce que je ferai de ce récit, rien sans doute, mais il faut quand même que je commence par parler de moi. Physiquement, c’est plutôt agréable à faire. J’ai 19 ans, je mesure 1 m 70 et je suis jolie. Mes cheveux sont très foncés et j’ai de grands yeux noirs, comme ma grand-mère espagnole. Je suis mince, tout en ayant 90 B de tour de poitrine et des fesses. Enfin, je veux dire que mes fesses sont bombées. J’ai un physique de starlette, donc il n’est pas rare que les hommes me sifflent dans la rue. Passons à un aspect beaucoup moins glamour de ma personnalité : je suis angoissée, bordélique, j’ai peur d’un tas de choses et j’ai très peu confiance en moi. Ah, oui et, comme mon beau-père et ma mère me le répètent tous les jours, je suis une grosse paresseuse…
Après avoir appris que j’avais raté mon année, je suis rentrée chez moi comme un écolier qui a des parents sévères et qui rapporte un mauvais bulletin. Les deux sont vrais : j’ai des parents sévères et mon bulletin est mauvais.
Ma mère est dure avec elle-même et encore plus avec les autres. Après le départ de mon père, elle a épousé un homme qui lui ressemble : maniaque, autoritaire et radin. La totale, quoi.
N’osant pas rentrer tout de suite, je traîne ma détresse et ma trouille jusqu’au musée d’Orsay… Ou plus exactement, je vais à l’Orangeraie voir les Nymphéas de Monet. Cet homme âgé, qui ne voyait plus bien à cause de la cataracte, a fait un ensemble de grandes toiles de toute beauté. Assise au milieu de la salle, je suis entourée des nymphéas de son jardin à Giverny. C’est tellement beau et je suis tellement angoissée que je me mets à pleurer. Pour vous situer, je pleure quand je regarde un film romantique?! La honte.
Je rentre à la maison avec les yeux et le nez rouges.
J’annonce tout de suite la mauvaise nouvelle : je dois recommencer cette première année. J’aimerais dire que ma mère me prend dans ses bras et me console. Hélas?! non, mon beau-père et elle m’engueulent copieusement. Ils me traitent de paresseuse, d’idiote et de parasite. Pour terminer, mon beau père m’annonce :
— Tu ne crois quand même pas qu’on va continuer à t’entretenir?! Tu as huit jours pour trouver du travail. Tu ne continueras pas à vivre à nos crochets. Si tu veux rester ici, tu devras participer aux frais.
Je regarde ma mère. Étant bien sûr d’accord, elle me dit :
— Tu étais prévenue, Mona. Si tu avais travaillé au lieu d’aller voir des expositions de peinture et de sortir, tu aurais peut-être réussi. Ton beau père est généreux de te donner huit jours pour trouver du travail, tu peux le remercier.
Ça, jamais?!
— Tu as entendu??
Les larmes aux yeux, je lui dis :
— Merci beau-papa.
Je ne veux pas de conflit avec lui. Il me fait peur. Je veux dire physiquement.
Je ne m’attendais d’ailleurs pas à autre chose…
Je souhaite ne plus jamais les voir. Mon beau père est dans son rôle, je ne suis pas la belle fille qu’il souhaite, mais ma mère, franchement… quelle sale garce.
Il faut que je trouve du travail et surtout que je ne dépende plus de ces… gens. Je remplis deux sacs avec mes affaires et, vers 21 h, tandis qu’ils regardent la télé, je quitte la maison. Je pense à une vieille chanson des Beatles : «?She’s leaving home.?» Sauf qu’eux, ils seront ravis que je ne sois plus là?!
Je prends le métro avec mes deux sacs et je vais chez une amie que j’ai prévenue un peu plus tôt.
Elle me console, on mange de la glace, on fume un joint. Je dors dans son lit avec elle en lui tenant la main.
*
Le jour suivant, je vais sur le Net pour chercher du boulot. Hélas, en cette année 2020, le chômage est… florissant. Pour n’importe quel boulot, on demande des diplômes et moi, je n’ai que le bac. Et encore, je l’ai réussi de justesse.
Je ne souhaite qu’une chose, trouver un boulot “loin”, genre élever des kangourous ou des koalas en Australie.
Je trouve un site qui propose différents emplois sur des yachts de luxe et des bateaux de croisières. J’adore la mer, même si je ne connais que celle du Nord et la Manche. Il y a de très beaux endroits dans le Nord, mais je voudrais voir une mer plus… exotique. Voilà ce qu’il me faut : partir en mer, très loin et au soleil. Après tout, je parle espagnol et anglais. Disons plutôt que je me débrouille.
Le lendemain matin, mon amie me dit :
— Arrête de pleurnicher, agis. Va à cette agence.
Oui, je vais faire ça?! À moi les croisières au bout du monde, même si je dois travailler.
Arrivée à l’agence qui a mis l’annonce, je dis à l’employé :
— Je voudrais des renseignements au sujet du travail sur des bateaux et des yachts.
— Certainement, vous avez un CV, des références??
— Non, mais… je parle espagnol et anglais… et… j’ai le bac.
— C’est tout??
— Je suis motivée.
La fille sourit en me répondant :
— Alors je ne peux vous proposer qu’un travail de service et de nettoyage…
Elle est folle?! Je lui dis :
— Donc simplement bonne??
— Disons plutôt femme de chambre. Que voulez-vous faire d’autre sans qualification et sans diplômes, ma petite demoiselle?? Cependant, vous êtes jolie. Vous pourriez convenir à des gens qui veulent du personnel ayant un physique avenant.
— Merci, mais je ne suis pas une bonne.
— Comme vous voulez. Je vous signale quand même que c’est payé 3.000 euros.
— Par mois??
— Bien sûr. Mais le directeur peut vous l’expliquer mieux que moi.
Elle prend son téléphone et annonce :
— Monsieur le Directeur, il y a une jeune fille très jolie qui pourrait convenir à Monsieur Falken.
— …
— Oui, Monsieur le Directeur.
Elle ouvre une porte qui se trouve derrière son bureau, avant de me dire :
— C’est la troisième porte à droite.
Je frappe, j’attends une réponse et j’entre.
Oh?! Ce bureau est immense. Il y a des reproductions de bateaux anciens sur des étagères, des aquariums avec des poissons multicolores et un gros Monsieur d’une cinquantaine d’années assis derrière un très grand bureau.
Je lui dis :
— Bonjour Monsieur, voilà…
Il me coupe :
— Oui, je sais. Enlevez votre manteau et faites quelques pas.
Derrière lui, il y a une reproduction de “La Grande Vague” d’Hokusai. J’adore cette gravure, ces pêcheurs qui…
— Vous avez entendu, Mademoiselle??
— Oui, pardon, Monsieur, je regardais la gravure et…
Il répète :
— Enlevez votre manteau et faites quelques pas.
Je fais ce qu’il dit.
— Remontez votre pull et tournez-vous, Mademoiselle.
Oh?! Il veut voir mes fesses ou quoi??
Je fais à nouveau ce qu’il demande et je marche devant lui.
Je ne me sens pas à l’aise du tout, c’est peut-être un pervers qui va me sauter dessus…
Il me dit :
— Bien. Physiquement, vous convenez tout à fait. Il s’agit d’un travail de femme de chambre sur un yacht de grand luxe. Il y a une petite dizaine de personnes à bord.
Je me suis rapprochée de son bureau et je m’assieds sur une des chaises.
Il me dit :
— Restez debout, Mademoiselle.
Oh?! C’est choquant?! Je vais… l’écouter d’abord et puis je m’en vais.
Il a l’air d’apprécier le fait que je ne me rebiffe pas. Il explique :
— Vous serez deux femmes de chambre. Le bateau va remonter toute la Méditerranée, depuis Palerme. Ensuite, il naviguera le long de la côte de l’Afrique de l’Ouest. La femme de chambre peut accompagner ses patrons lors des escales et des safaris… C’est un voyage de plusieurs mois. Comme vous n’avez aucuns frais, c’est une façon de voyager, de voir du pays et de gagner beaucoup d’argent.
C’est vrai. Je lui demande :
— Donc c’est payé 3?000 euros par mois??
— Oui, 3?000 euros nets. L’argent sera versé mensuellement sur votre compte en banque.
Je n’en ai pas encore, mais ça devrait s’arranger facilement.
Je lui demande encore :
— Il s’agit donc de servir à table et…
Il me coupe :
— Vous devrez servir à table et faire tout ce que vos patrons vous diront.
Le mot “patron” m’écorche un peu les oreilles, mais d’un autre côté, à la maison, ma mère et mon beau-père me traitent également comme une bonne. Ça ne changera pas beaucoup, sauf que je gagnerai plein d’argent, je verrai la mer, des pays exotiques, des dauphins, des…
Le directeur interrompt mes pensées en disant :
— Cependant…
Aïe?!
— … ils veulent un service impeccable, à l’ancienne : uniforme, révérence, politesse, discipline.
Un uniforme… Je m’imagine en soubrette de luxe, ça m’irait sans doute bien. Et puis, ici, il fait froid et triste et je n’ai que des problèmes.
Je lui dis :
— D’accord?!
— Bien. Donnez-moi votre carte d’identité, je m’occupe de votre passeport. Vous devrez être à Palerme le 3 juillet. Tous les frais sont à notre charge, bien sûr.
Je fouille dans mon sac et lui tends ma carte d’identité.
Il la prend en disant :
— Merci. Vous pouvez vous asseoir maintenant.
— Merci, Monsieur.
Il appelle une secrétaire et lui donne ma carte d’identité en disant :
— C’est pour faire le contrat de Monsieur Falken. Cette jeune fille convient parfaitement, ma petite Évelyne.
— Merci, Monsieur le Directeur.
Elle revient rapidement avec des papiers. Je vérifie que c’est bien 3?000 euros par mois. Le reste, je ne le lis pas. Je devrais évidemment être plus prudente, mais il y a trop à lire.
Le directeur ajoute :
— On va faire quelques photos pour votre passeport. Il sera chez Monsieur Falken quand vous arriverez. Vous partez dans trois jours. D’ici là, ouvrez un compte en banque si nous n’en avez pas et ensuite, communiquez le numéro à notre employée. C’est nous qui ferons les versements, tous les mois.
Il ne bouge pas de son fauteuil, mais me dit :
— Bon voyage, vous serez une très jolie petite bonne.
Je rougis un peu en répondant :
— Merci, Monsieur.
L’employée fait quelques photos de moi, de visage et “en pied”. Ensuite la secrétaire vient me donner une enveloppe avec différents documents, billet d’avion, réservation à l’hôtel… Mon passeport m’attendra sur le bateau.
Je rentre chez mon amie pour partir le surlendemain. Ma mère a dû se rendre compte que je n’étais plus là. Elle doit être ravie d’être débarrassée de moi.
Le vendredi, j’embrasse ma copine et je prends à un taxi. Bientôt, j’aurai les moyens, donc je peux me le permettre. Mais c’est un peu une folie, parce que je n’ai pratiquement plus d’argent. Bah?! on verra bien. Le taxi me dépose à l’aéroport où je prends l’avion pour Palerme.
J’arrive le soir et je dors dans un petit hôtel que l’agence a retenu.
Chapitre 2 - Mers du Sud, me voici.
Le lendemain, je suis devant le port de Palerme avec un plan pour trouver l’emplacement du bateau. Venant de Vénus, je suis quasiment incapable de lire un plan.
Je le montre à un vieux type, genre loup de mer. C’est compliqué, il va me conduire au bateau. L’italien et l’espagnol étant des langues très proches, on arrive à se comprendre.
On parle en marchant, il me demande :
— Tu pars en croisière??
— Oui, j’ai été engagée comme femme de chambre
— Un bon boulot…
— Ce n’est que provisoire. Je suis bien payé, mais il faut porter un uniforme.
Il rit, puis dit :
— Tu seras mignonne en uniforme.
Après avoir marché un bon moment, on arrive devant un très grand bateau, très moderne. Il y a même des étages…
Mon “loup de mer” me dit :
— C’est un très bon bateau, tu seras bien, là.
— J’espère.
On s’embrasse, il me dit “bon voyage” et je monte sur la passerelle. Aussitôt un homme arrive à ma rencontre en disant :
— Tu es Mona, c’est ça??
— Oui, Monsieur.
— On t’attend pour partir. Viens, je vais te présenter à Madame.
Là, je sens mon ventre qui se serre et plus bas aussi. Je sais ce que c’est : la trouille. Qu’est-ce que je fais, là?? Je vais me retrouver sur un bateau avec des inconnus, peut-être des psychopathes… Oui, je suis terriblement douée pour me faire peur.
L’homme me conduit vers l’arrière du bateau. Il y a une petite piscine et autour, des banquettes, une table et des chaises. Deux hommes sont assis, ils consultent des papiers, tandis que deux femmes sont allongées sur des chaises longues et prennent le soleil, les seins nus. C’est assez surprenant. Il y a une femme d’environ 38 ans, un peu forte, et une jolie fille de mon âge qui a une longue chevelure noire. Je leur dis :
— Bonjour…
C’est la femme qui me répond :
— Bonjour, vous êtes Mona, c’est ça??
— Oui, Madame.
Étant encore dans mes vêtements de Paris, je me mets à transpirer, debout en plein soleil.
— John va vous montrer votre cabine pour que vous puissiez mettre votre uniforme, mais la première chose à faire quand vous entrez ou vous sortez d’une pièce où il a quelqu’un, c’est de faire une révérence. Allez-y.
J’ai cherché sur le Net pour voir comment c’est, la révérence. Je croise mes jambes, mes mains relevant mon jean, tête inclinée.
Elle dit :
— Ce sera mieux avec une jupe. Bon, John, montrez-lui sa cabine.
— Oui, Madame.
Je me retourne, mais il me murmure :
— Révérence.
Oh, c’est vrai ! Je dis :
— Pardon Madame, je n’ai pas encore l’habitude.
Je fais la deuxième révérence de ma vie. Ce ne sera sûrement pas la dernière.
On prend des escaliers pour monter vers les ponts supérieurs. Il ouvre une porte et on entre dans une petite cabine. Il y a heureusement un hublot, sinon, bonjour la claustrophobie. Il m’annonce :
— Tu partageras la cabine avec Lucia, l’autre bonne.
— Mais, c’est un lit d’une personne…
Il hausse mes épaules en disant :
— Vous n’êtes grosses ni l’une ni l’autre.
— Dites, elle n’a pas l’air facile, Madame.
— Fais ce qu’elle te dit et ça ira.
— C’est mère et fille??
— Oui. Fais attention à la fille, c’est elle qui va s’occuper de toi et c’est pas une commode.
Charmant. Je veux rentrer chez moi?! Non, je n’ai plus de chez-moi.
Il ajoute :
— Change-toi, puis va chez Madame. Et n’oublie pas la révérence.
— Oui, Monsieur.
Mon uniforme est sur le lit. Je me déshabille pour l’enfiler. Je fais un bond d’un siècle dans le temps je passe de 2020 à 1920… Il se compose d’une robe noire avec des manches courtes, l’encolure est arrondie et les manches sont garnies d’un bord blanc. Il y a un tablier tout aussi blanc qui se noue derrière le cou et autour de la taille. Et pour finir, une petite coiffe en dentelle à fixer dans les cheveux avec des épingles.
Les chaussures sont noires et plates.
Je sens que le bateau bouge, c’est moi qu’on attendait pour appareiller.
Après m’être apprêtée, je refais tout le chemin en sens inverse. Ce bateau est immense. Arrivée à l’arrière, je fais une révérence avant de dire :
— Voilà, je me suis changée, Madame.
— C’est bien, ma fille. Allez à la cuisine pour vous présenter à la cuisinière.
Sa propre fille, qui est toujours à côté d’elle, lui dit :
— Je la prendrais bien pour me laver…
— C’est une excellente idée, Carole, tu sens la transpiration. Tu devrais mettre du déodorant et te laver tous les jours.
— C’est les vacances, m’man…
Elle me regarde, pas gênée du tout des réflexions de sa mère. Elle me dit :
— Viens avec moi, petite.
C’est surprenant, se faire appeler “petite” par une fille de mon âge et moins grande que moi. Et puis, elle n’est pas capable de faire sa toilette toute seule??
Sa mère lui dit :
— Ne sois pas trop familière avec les domestiques, Carole.
— Mais non, M’man.
On va dans sa cabine, c’est cinq fois plus grand que celle que je dois partager avec l’autre femme de chambre. Elle a même une salle de bains avec douche. Elle enlève sa culotte de maillot. Je trouve ça gênant.
— Ouvre les robinets de douche. Tiède.
Quand l’eau coule, elle met sa main sous le jet et me dit :
— Tiède?! Ça, c’est froid.
J’augmente le chaud, ça lui convient.
— Prends un gant de toilette, du savon et lave-moi.
Elle est complètement nue devant moi. Et nue, c’est bien le mot qui convient, parce qu’elle est épilée. Elle n’a vraiment aucune pudeur. Je reste d’abord décontenancée. Elle me dit sèchement :
— Tu attends le dégel??
— … Euh… je suis un peu surprise, parce que…
Elle me coupe en articulant bien, comme si j’étais débile, pour redire :
— Tu prends le gant de toilette, tu mets du savon et tu me laves.
— Oui, Mademoiselle.
Je la savonne entièrement… Moi, je ne voudrais jamais qu’on me fasse ça. J’ouvre la douche pour la rincer, ensuite je dois la sécher, la coiffer, et enfin chercher un maillot dans le tiroir qu’elle me désigne.
Allez, Mona, tu serais dans un bureau avec un chef de service chiant, ce serait bien pire. Ici, tu as lavé une fille, ce n’est pas un boulot tellement dérangeant. Un peu humiliant, peut-être.
Ce qui est surprenant, c’est la désinvolture de cette fille. Tout à coup, elle s’assied sur la toilette et fais pipi.
Là, je deviens toute rouge. Pense aux 3.000 euros par moi, Mona.
J’essaie de comprendre la mentalité des patrons. S’il faut se cacher de sa femme de chambre, ça devient compliqué. Oui, mais de là à pisser devant elle…
Je suis quand même soulagée quand Carole met sa culotte toute seule. Bravo.
Elle me lance :
— Range la salle de bains et la chambre. Quand ce sera fait, va à la cuisine, on te donnera des ordres.
On avait dit femme de chambre, pas bonne à tout faire. Je le pense, je ne le dis pas. Bah?! ce n’est que ranger.
Elle n’est pas soigneuse, il y a des vêtements sales par terre, des bouteilles vides et même une assiette avec un reste de nourriture. Je viendrai chercher ça plus tard, avec un plateau. Je retourne dans la salle à manger. Il y a un couple d’une cinquantaine d’années, assis dans des fauteuils. Ils discutent. Je fais maladroitement une révérence en disant :
— Bonjour Monsieur, bonjour Madame.
La femme est une grosse blonde décolorée avec beaucoup de bijoux. L’homme, un grand maigre avec une barbe noire. Elle me demande :
— Vous êtes la nouvelle bonne??
— Oui, Madame.
— Vous vous appelez comment??
— Mona, Madame.
— Alors je vais vous donner une leçon de savoir-vivre, Mona. D’abord, vous deviez attendre qu’on ait fini de parler avant de nous adresser la parole. Lorsqu’un de nous vous regarde, vous devez faire une révérence et dire “Bonjour Monsieur, bonjour Madame, je suis Mona, la nouvelle bonne à votre service.”
— Oui, Madame.
— Eh bien allez-y ma fille, faites-le?!
Je fais une révérence et répète ce qu’elle a dit.
— Retenez la leçon.
— Oui, Madame. Mais si on m’a dit d’aller vite chercher quelque chose, je ne peux pas rester à attendre que vous me regardiez et…
Elle me coupe (ce n’est pas poli) :
— Dans ce cas, vous faites une révérence et vous continuez votre chemin sans nous parler. Mais ce que vous venez de faire, c’est “répondre”, une chose que les domestiques ne peuvent faire en aucuns cas. Compris??
— Oui, Madame.
— C’est bien, ma fille, vous pouvez disposer.
MERDE?! Tombe à la mer, salope?! J’ai les joues rouges de honte et les larmes aux yeux. C’est de la folie?! Que suis-je venue faire dans cette galère?? Et galère, c’est le mot qui convient?!
Bon… je respire calmement. Je cherche un peu et puis je trouve la cuisine. Assises autour d’une table, il y a une femme d’une trentaine d’années, assez jolie et bien en chair, qui lit un magazine. En face d’elle, il y a une jolie métisse occupée à éplucher des légumes. Elle a un uniforme semblable au mien. Quand je dis jolie, je suis loin de la vérité : elle est ravissante. Elle a des grands yeux, un petit nez, une bouche trop belle… Je fais une révérence et je dis :
— Bonjour Madame, bonjour Mademoiselle, je suis Mona, la nouvelle bonne à votre service.
La métisse éclate de rire, tandis que la femme brune lui dit :
— Enfin une bonne stylée, c’est pas comme toi, Lucia.
La métisse répond :
— Mais je vous fais aussi la révérence, Madame.
— Pas aussi bien qu’elle.
La métisse se lève et vient m’embrasser. Ouf?! Pour elle, j’existe en tant que personne.
Je lui explique pourquoi j’ai les larmes aux yeux :
— Je n’ai pas l’habitude et il y a des gens dans la salle à manger qui m’ont engueulée…
— Tu es tombée sur Madame Gomez, c’est une emmerdeuse.
Ça ne plaît pas à Madame Simone, qui lui dit :
— Ce n’est pas tes affaires Lucia. Tu as envie de nettoyer les ponts à la place des matelots??
— Pardon Madame, mais…
— Mais rien, tais-toi…
Oh, que j’en ai marre d’être ici ! Elle se tourne vers moi pour me dire :
— Je suis Madame Simone, la cuisinière, et cette petite malpolie (elle me désigne la métisse), c’est l’autre bonne.
— Oui Madame, c’est la première fois que je suis en service…
— On t’expliquera ce que tu dois faire. C’est Mademoiselle Carole, la fille de Madame qui s’occupe des domestiques. Tu vas aller servir l’apéritif avec Lucia. Madame voudra sûrement te présenter aux autres.
Après s’être levée, Lucia lui demande :
— On y va, Madame Simone??
— C’est ce que je viens de dire, non??
— Oui, Madame Simone.
La métisse vient près de moi pour me pousser du coude. On fait une révérence avant de sortir.
Elle m’explique le ton de la cuisinière :
— Fais pas attention, elle a ses règles et Carole lui a passé un savon. D’habitude, elle me fout la paix.
Toujours au bord des larmes, je lui dis :
— À part vous, tout le monde est très désagréable ici.
— D’abord, tu peux me tutoyer. Ensuite, c’est vrai que les riches se croient tout permis, mais on s’en fout, ils paient en conséquence…
— Oui, mais…
Elle me coupe :
— On en parlera plus tard. Viens, il faut pas traîner.
On va à l’arrière du bateau. Il y a des gens assis, d’autres qui arrivent.
Lucia me souffle :
— Présente-toi.
Je fais une révérence et je répète ce que la grosse blonde m’a dit de dire :
— Bonjour, je m’appelle Mona, je suis la nouvelle bonne à votre service.
Les gens me jettent un coup d’oeil indifférent. Madame me fait signe de venir près d’elle, puis elle me dit :
— Regardez bien comment fait, Lucia.
— Oui Madame.
Je vais près de Lucia qui demande aux gens ce qu’ils veulent boire. Elle ne note rien. On retourne à la cuisine. Madame Simone cuisine sans faire attention à nous.
On prépare les boissons sur deux plateaux : coca, daiquiri, scotch, jus de pamplemousse, chips…
Ensuite on va à l’arrière. Lucia sert tout le monde, je la suis avec un plateau. Comment on fait quand la mer est très agitée??
Quand tout le monde est servi, j’entends Carole qui dit :
— Lucia, mon petit singe préféré. J’ai chaud, viens me faire de l’air avec ton plateau.
Oooh?! Je suis vraiment scandalisée qu’elle l’appelle « petit singe ».
Lucia s’approche d’elle en souriant et balance son plateau de bas en haut, tandis que Carole lève les bras pour s’aérer les aisselles.
Tout le monde a l’air de trouver la plaisanterie amusante. La mère de Carole lui dit en souriant :
— Tu exagères.
— Ben quoi M’man, Lucia est ma petite esclave. Ce serait d’ailleurs bien qu’elle soit toute nue et qu’elle m’évente avec une feuille de palmier. Tu aimerais faire ça, Lucia??
— Oh, oui, Maitwesse?!
— C’est bien, tu es une bonne petite négresse.
Lucia vient près de moi, me donne un coup de coude, on fait une révérence avant de retourner à la cuisine.
Je lui dis :
— Quelle garce?!
— Mais non, elle joue. Je m’en fous, de toute façon… Elle peut me traiter de négresse, d’esclave ou même de singe, qu’est-ce que j’en ai à faire?? D’ailleurs, quand j’ai eu besoin d’un coup de main, j’ai pu compter sur elle. Les choses ne sont pas blanches ou noire, Mona.
Je réponds en imitant son accent : « Oui Maitwesse ».
Elle rit, moi aussi. Autant le prendre à la plaisanterie, comme elle?!
Madame Simone sort de la tête de la cuisine pour nous engueuler :
— Vous n’êtes pas là pour discuter. Tu as envie d’être punie, Lucia??
— Non, pardon Madame Simone, mais Mona est…
— Je m’en fous. Faites votre service en silence, dernier avertissement Lucia.
— Oui, Madame Simone.
Comme je fais une drôle de tête, genre le menton qui tremble comme un bébé qui va pleurer, elle me dit tout bas :
— N’aie pas peur, je vais essayer de la calmer.
Ensuite elle va près de la cuisinière pour lui dire :
— Excusez-nous Madame Simone, c’est son premier jour…
— Ouais…
On termine de servir l’apéritif, puis il faut servir le repas… Ils mangent à l’arrière du bateau, sous une toile qui s’est déroulée automatiquement. Lucia et moi, on court pour les servir…
Ce n’est pas à deux heures qu’on a quartier libre, mais seulement à trois heures. Madame Simone fait la sieste, tant mieux. On peut enfin manger et c’est bon, puisqu’il s’agit de la même chose qu’eux… Lucia me dit :
— Tu vois, on n’est pas obligée de manger les restes.
Elle rit en voyant ma tête. Manquerait plus qu’on doive manger leurs restes !
Enfin, on le fait quand même un peu, puisqu’on se partage une petite boîte de vrai caviar à peine entamée. C’est délicieux. Quand on a fini, elle me dit :
— Viens, on va se balader.
Elle me dit s’appeler en réalité Joséphine et venir de Santa Lucia, dans les Antilles. Comme Carole n’aimait pas Joséphine, elle l’a rebaptisée Lucia.
Lucia-Joséphine me parle des gens qui sont sur le bateau. Il y a Monsieur et Madame Gomez avec leurs enfants, un garçon et une fille qui ont environ mon âge, plus un autre couple d’une cinquantaine d’années, Monsieur et Madame Jacquot. Ensuite le capitaine et son second, John, qui est le mari de Madame Simone. Enfin, deux matelots, Marc et Sylvain, et Franck, chargé de la sécurité.
Je lui demande :
— Comme un mercenaire??
— Oui, il est armé. On est très loin de la Somalie, mais il peut y avoir des pirates partout.
Charmant?!
En faisant le tour du bateau, arrivées près de l’avant, j’ai pris sa main. Ça me rassure. Devant un escalier qui va vers les ponts supérieurs, elle me prévient :
— Maintenant tu dois lâcher ma main, ma petite fille.
— Pardon, je suis tellement stressée…
— Fais ce que te dit Carole, c’est le plus important. Elle veut juste qu’on lui obéisse.
De toute façon, comme je n’ai plus le choix…
— Ils sont exigeants, mais on est bien payées. Surtout, ne discute jamais avec Carole. Même si tu as raison, tu t’excuses le plus platement possible et ça passera.
— On ne m’a rien dit de ce que je devrai faire…
— Nous sommes à leur disposition 24 h sur 24. Enfin, ça, c’est la théorie. Tu pourras dormir, sauf une ou deux fois par semaine, maximum, où ils te dérangeront la nuit. On est libres l’après-midi, de 2 à 4 h.
— On a le droit de nager??
— Ah non, pas de domestiques dans leur piscine. Tu penses, ils ne voudraient jamais d’une bonne ou d’une négresse dans leur eau tellement pure et comme je suis les deux…
Elle rit en disant ça.
On monte jusqu’à une petite cabine où se trouve le Capitaine. Elle me présente. Il m’embrasse avant de me complimenter :
— Madame sait choisir son personnel, tu es ravissante.
— Merci, capitaine, vous êtes gentil, vous.
— Tu sais, les riches…
Oh, oui, je m’en suis rendu compte… à mes dépens.
La vue dans cette cabine est très belle. Un de mes plus grands désirs était de voir la mer, je suis servie.
En se baladant, Lucia m’explique ce qu’on devra faire le lendemain : servir le petit déjeuner, nettoyer les cabines, ranger, préparer le déjeuner, puis le servir après l’apéritif. Deux heures de liberté, ensuite préparer le repas du soir et encore le servir…
C’est presque de l’esclavage?!
*
Ce soir, le repas sera servi à l’intérieur, car le vent s’est levé. J’imite tout ce que fait Lucia. À dix heures, on doit faire la vaisselle, car Madame n’aime pas que ça traîne. Heureusement qu’il y a un lave-vaisselle. Vers onze heures, on va se coucher. Il fait tellement chaud dans notre petite cabine que Lucia me prévient :
— Tu sais, je dors à poils.
— Euh… Oui.
Moi non, je garde ma culotte.
On se couche sur le côté, l’une derrière l’autre. Elle devant, moi derrière. Mes seins frôlent son dos, elle rit et me dit :
— Tu me chatouilles, c’est encore mieux que tu t’appuies.
Je me laisse aller contre sa peau douce et moite. Je suis hétéro, mais, bon, c’est émouvant… Vu notre degré de fatigue, on s’endort rapidement.
Chapitre 3 - Au cachot.
Le livre est en vente en ebook et papier :
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Il m'avait dit, "on va faire des photos nues" et me voilà vêtue des pieds à la tête !
J'en ai marre, moi !
Au cas où vous auriez raté les épisodes précédent, j'écris des livres et ils sont ici :http://amazon.fr/Mia-Michael/e/B01MRVYT44/ref=ntt_dp_epwbk_0
lundi 26 juin 2017
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dimanche 25 juin 2017
3 ans de pénitence - 2
Le nez bien
appuyé contre le mur, je continue à pleurer... de mal, parce que mes fesses
sont en feu, et d'humiliation parce que j'ai été dénudée et fouettée en public.
On n'a pas fini d'en parler de la fessée de la jeune comtesse, dans les cuisines et dans les campagnes.
Je ne portais pas ma belle mère dans mon coeur, maintenant je la hais. Et, je me vengerai !
Bien sûr, je pourrais quitter la maison, mais, j'abandonnerais alors l'héritage de mon grand père. Mon père avait l'air de trouver très amusant de me voir fouetter, je connais ses goûts. Cependant, c'est un homme de parole et il a promis à son père de me verser l'héritage à mes 21 ans. Il n'y a pas d'écrits et, si je pars, je perds tout.
Bah, je me tiendrai tranquille jusqu'à mes 21 ans. Ensuite à moi la grande vie. Ça, c'est réglé. Par contre, ce qui ne l'est pas, c'est le sort de ma belle mère.
Je gémis contre mon mur, je voudrais tant passer les mains sur mes fesses ou mieux, les enduire de crème Nivea.
Bon revenons à nos moutons, je veux dire à cette sale garce ! Je vais l'éliminer et j'ai une idée...
Quelques semaines plus tard.
***********************
Ma belle mère est à l'hôpital, malade comme un chien! Pauvre... Non, je rigole,
C'est bien fait pour sa gueule. Il parait qu'elle aurait mangé quelque chose d'avarié.
Ce matin, une femme de chambre vient me dire :
— Mademoiselle Aurore, votre père vous demande d'aller dans son bureau.
Ouch! J'aime jamais ça.
J'y vais. Il me dit :
— Ta belle mère est sortie d'affaire. Ça doit t'attrister.
Je rougis et répond :
— Non, pas du tout, je ne lui en veux plus.
— Tu m'étonnes !
Je suis de plus en plus mal à l'aise. Il continue :
— Elle a failli mourir. Heureusement, on a pu la sauver en lui faisant un lavage d'estomac. Et on a trouvé des restes de cortinaires, un champignon très vénéneux.
— Mais... euh... comment...
— Comment elle a pu en manger? Je l'ignore. D'autant plus qu'elle est la seule à avoir été malade. Quelqu'un qui lui veut du mal sans doute.
Mon ventre se serre !
Mon père attend, tandis que je me tortille devant lui une main sur mon bas ventre, je dois faire terriblement pipi tout à coup. Enfin, il reprend :
— Je ne suis pas le genre à écouter les racontars d'un garde chasse, parlant des gens qui sont allés aux champignons. Pas besoin, de prévenir les gendarmes, non plus, je n'aimerais pas que quelqu'un du château soit accusé de tentative de meurtre. Qu'est ce que tu en penses ?
— C'est peut être la cuisinière qui...
Il me coupe :
— Non, ce n'est pas la cuisinière... Ta belle mère va avoir besoin de repos pour se remettre. Alors j'ai pensé qu'il valait mieux que tu t'éloignes pendant quelque temps... En fait jusqu'à tes 21 ans. Tu es d'accord ?
Aïe, aïe, aïe...
— Si vous pensez que c'est mieux... Et, à mes 21 ans... pour l'héritage...
— Tu toucheras la part d'héritage que te laisse ton grand père. Appelons ça une petite retraite de 3 ans dans un couvent. Une pénitence en quelque sorte. Tu as tout compris, tout est clair?
— Oui, père.
***
Je serai mieux dans un couvent qu'avec cette femme. Enfin, c'est ce que je me dis. Ma belle mère et moi, on ne s'entends pas et un accident est si vite arrivé.
Le soir, je mange seule avec mon père. Je lui dis :
— Et si je me réconcilie avec elle ?
Il me regarde droit dans les yeux.
Je balbutie :
— J'irai au couvent.
— Oui. Les Soeurs de la Miséricorde sont très habiles pour remettre les jeunes filles dans le droit chemin. Bien sûr, elles emploient la manière forte, mais parfois 3 ans de pénitence, ça peut faire beaucoup de bien.
J'ai arrêté de manger et je lui ai demandé la permission de faire mes bagages.
Demain, le chauffeur me conduit... au couvent.
***
Il me dépose devant l'entrée d'un couvent qui ressemble à une prison. Je sonne, une soeur vient ouvrir... Je lui dis :
— Je suis Aurore de Clergival, ma soeur.
— Suivez moi, ma fille.
On entre et elle referme l'énorme porte à clef derrière moi. Ça y est je suis en prison !
Je la suis dans des couloirs et des escaliers. Je vois une grande pancarte sur laquelle il est écrit "Le silence est de rigueur" et en dessous il y le dessin d'un martinet. Oh putain ! Je me souviens de celui qu'on a utilisé sur moi!
Elle m'amène chez le directeur de la prison, je veux dire chez la mère supérieure. C'est une grosse femme, qui est assise dans un fauteuil derrière un bureau surchargé de paperasses. Elle est habillée en religieuse mais n'a pas de coiffe, ses cheveux gris sont tirés vers l'arrière en chignon. Je lui dis :
— Bonjour, ma...
Elle me coupe :
— Vous n'avez pas lu ce qui est écrit sur le panneau,ma fille ?
— ... euh si, mais...
— Alors, taisez-vous. Vous parlerez lorsque je vous le dirai.
Elle continue à lire des papiers. Au bout d'un moment, elle me regarde à nouveau et me dis :
— Tenez vous droite, les mains croisés derrière le dos, la tête inclinée vers l'avant et les yeux posés à20
cm du bout de vos pieds, sauf quand je vous pose une
question. Vous avez compris?
— Oui, ma mère.
Je suis chez les fous ! Elle a un entonnoir sur la tête ? Non, elle a du l'enlever ! N'empêche, je me mets dans la position qu'elle demande.
Elle me dit :
— Alors on essayé d'empoisonner sa belle mère ?
Comment, elle... non, rien. Je la regarde et je réponds :
— Non, je vous jure que...
Elle me coupe :
— Ah ma chère enfant si vous saviez comme, je déteste le mensonge. Car vous mentez. On va vous conduire dans un coin où vous pourrez méditer... Demain, à la même heure, je vous reposerai la question.
— Mais...
— Ah non pas de "mais" !
Elle crie :
— Bastien.
Un jeune homme avec des lunettes en fer entre dans la pièce. Il a l'air ahuri. Il dit :
— Oui ma mère:
— Bastien, voici une jeune fille qui vient de faire un gros mensonge. Elle a besoin de méditer dans une bassine.
Il a un grand sourire. Il lui manque deux dents. Il répond :
— Je m'en occupe, ma mère.
Il me prend solidement pas le bras et m'entraîne en me disant :
— Les filles qui... qui mentent, elles sont punies, ici. Moi, j'aime bien quand les... les filles sont punies...
Je crie :
— Vous me faites mal...
J'essaye de me débattre, mais il me tient solidement. On descend dans une cave. Je lui dis :
— Qu'est ce que vous allez me faire,
— Il faut que tu mé... médites comme a dit la mère... Tu verras, après tu n'auras plus envie de men... mentir. Et, même tu seras gentille avec mmmm...moi.
Il est vraiment débile. Au secours !
Dans un coin de la cave, il y a une grande bassine. Il me dit :
— Grimpe là dedans,
— Mais pourquoi? Je ne veux pas....
Il me prend par la taille, me soulève et me met de force dans la bassine. J'essaye de résister, mais il est trop fort. Une fois que je suis dans la bassine, il prend mon poignet droit, lève mon bras et l'attache à une menotte qui pend du plafond. Oh mon Dieu ! Je suis dans une cave, dans une bassine, le bras levé et attaché à la merci d'un cinglé.
Ce n'est pas tout. Il enlève mes chaussures. Puis il glisse ses mains sous ma robe et Fait descendre ma culotte. J'attrape son bras en criant :
— NON !
Impossible de l'empêcher. Il me montre ma culotte, puis la porte à son nez et la hume en disant :
— Elle sent bon ta... ta foufouf.. ta foufoune, j'aime bien ça. Regarde.
Il me montre la grosse bosse que fait son sexe dans son pantalon,
— Je vais jouer avec mon zizi en pensant à toi.
Je suis aux mains d'un débile pervers.
— Au revoir, pense bien qui... qu'il ne faut pas mentir ici.
On n'a pas fini d'en parler de la fessée de la jeune comtesse, dans les cuisines et dans les campagnes.
Je ne portais pas ma belle mère dans mon coeur, maintenant je la hais. Et, je me vengerai !
Bien sûr, je pourrais quitter la maison, mais, j'abandonnerais alors l'héritage de mon grand père. Mon père avait l'air de trouver très amusant de me voir fouetter, je connais ses goûts. Cependant, c'est un homme de parole et il a promis à son père de me verser l'héritage à mes 21 ans. Il n'y a pas d'écrits et, si je pars, je perds tout.
Bah, je me tiendrai tranquille jusqu'à mes 21 ans. Ensuite à moi la grande vie. Ça, c'est réglé. Par contre, ce qui ne l'est pas, c'est le sort de ma belle mère.
Je gémis contre mon mur, je voudrais tant passer les mains sur mes fesses ou mieux, les enduire de crème Nivea.
Bon revenons à nos moutons, je veux dire à cette sale garce ! Je vais l'éliminer et j'ai une idée...
Quelques semaines plus tard.
***********************
Ma belle mère est à l'hôpital, malade comme un chien! Pauvre... Non, je rigole,
C'est bien fait pour sa gueule. Il parait qu'elle aurait mangé quelque chose d'avarié.
Ce matin, une femme de chambre vient me dire :
— Mademoiselle Aurore, votre père vous demande d'aller dans son bureau.
Ouch! J'aime jamais ça.
J'y vais. Il me dit :
— Ta belle mère est sortie d'affaire. Ça doit t'attrister.
Je rougis et répond :
— Non, pas du tout, je ne lui en veux plus.
— Tu m'étonnes !
Je suis de plus en plus mal à l'aise. Il continue :
— Elle a failli mourir. Heureusement, on a pu la sauver en lui faisant un lavage d'estomac. Et on a trouvé des restes de cortinaires, un champignon très vénéneux.
— Mais... euh... comment...
— Comment elle a pu en manger? Je l'ignore. D'autant plus qu'elle est la seule à avoir été malade. Quelqu'un qui lui veut du mal sans doute.
Mon ventre se serre !
Mon père attend, tandis que je me tortille devant lui une main sur mon bas ventre, je dois faire terriblement pipi tout à coup. Enfin, il reprend :
— Je ne suis pas le genre à écouter les racontars d'un garde chasse, parlant des gens qui sont allés aux champignons. Pas besoin, de prévenir les gendarmes, non plus, je n'aimerais pas que quelqu'un du château soit accusé de tentative de meurtre. Qu'est ce que tu en penses ?
— C'est peut être la cuisinière qui...
Il me coupe :
— Non, ce n'est pas la cuisinière... Ta belle mère va avoir besoin de repos pour se remettre. Alors j'ai pensé qu'il valait mieux que tu t'éloignes pendant quelque temps... En fait jusqu'à tes 21 ans. Tu es d'accord ?
Aïe, aïe, aïe...
— Si vous pensez que c'est mieux... Et, à mes 21 ans... pour l'héritage...
— Tu toucheras la part d'héritage que te laisse ton grand père. Appelons ça une petite retraite de 3 ans dans un couvent. Une pénitence en quelque sorte. Tu as tout compris, tout est clair?
— Oui, père.
***
Je serai mieux dans un couvent qu'avec cette femme. Enfin, c'est ce que je me dis. Ma belle mère et moi, on ne s'entends pas et un accident est si vite arrivé.
Le soir, je mange seule avec mon père. Je lui dis :
— Et si je me réconcilie avec elle ?
Il me regarde droit dans les yeux.
Je balbutie :
— J'irai au couvent.
— Oui. Les Soeurs de la Miséricorde sont très habiles pour remettre les jeunes filles dans le droit chemin. Bien sûr, elles emploient la manière forte, mais parfois 3 ans de pénitence, ça peut faire beaucoup de bien.
J'ai arrêté de manger et je lui ai demandé la permission de faire mes bagages.
Demain, le chauffeur me conduit... au couvent.
***
Il me dépose devant l'entrée d'un couvent qui ressemble à une prison. Je sonne, une soeur vient ouvrir... Je lui dis :
— Je suis Aurore de Clergival, ma soeur.
— Suivez moi, ma fille.
On entre et elle referme l'énorme porte à clef derrière moi. Ça y est je suis en prison !
Je la suis dans des couloirs et des escaliers. Je vois une grande pancarte sur laquelle il est écrit "Le silence est de rigueur" et en dessous il y le dessin d'un martinet. Oh putain ! Je me souviens de celui qu'on a utilisé sur moi!
Elle m'amène chez le directeur de la prison, je veux dire chez la mère supérieure. C'est une grosse femme, qui est assise dans un fauteuil derrière un bureau surchargé de paperasses. Elle est habillée en religieuse mais n'a pas de coiffe, ses cheveux gris sont tirés vers l'arrière en chignon. Je lui dis :
— Bonjour, ma...
Elle me coupe :
— Vous n'avez pas lu ce qui est écrit sur le panneau,ma fille ?
— ... euh si, mais...
— Alors, taisez-vous. Vous parlerez lorsque je vous le dirai.
Elle continue à lire des papiers. Au bout d'un moment, elle me regarde à nouveau et me dis :
— Tenez vous droite, les mains croisés derrière le dos, la tête inclinée vers l'avant et les yeux posés à
— Oui, ma mère.
Je suis chez les fous ! Elle a un entonnoir sur la tête ? Non, elle a du l'enlever ! N'empêche, je me mets dans la position qu'elle demande.
Elle me dit :
— Alors on essayé d'empoisonner sa belle mère ?
Comment, elle... non, rien. Je la regarde et je réponds :
— Non, je vous jure que...
Elle me coupe :
— Ah ma chère enfant si vous saviez comme, je déteste le mensonge. Car vous mentez. On va vous conduire dans un coin où vous pourrez méditer... Demain, à la même heure, je vous reposerai la question.
— Mais...
— Ah non pas de "mais" !
Elle crie :
— Bastien.
Un jeune homme avec des lunettes en fer entre dans la pièce. Il a l'air ahuri. Il dit :
— Oui ma mère:
— Bastien, voici une jeune fille qui vient de faire un gros mensonge. Elle a besoin de méditer dans une bassine.
Il a un grand sourire. Il lui manque deux dents. Il répond :
— Je m'en occupe, ma mère.
Il me prend solidement pas le bras et m'entraîne en me disant :
— Les filles qui... qui mentent, elles sont punies, ici. Moi, j'aime bien quand les... les filles sont punies...
Je crie :
— Vous me faites mal...
J'essaye de me débattre, mais il me tient solidement. On descend dans une cave. Je lui dis :
— Qu'est ce que vous allez me faire,
— Il faut que tu mé... médites comme a dit la mère... Tu verras, après tu n'auras plus envie de men... mentir. Et, même tu seras gentille avec mmmm...moi.
Il est vraiment débile. Au secours !
Dans un coin de la cave, il y a une grande bassine. Il me dit :
— Grimpe là dedans,
— Mais pourquoi? Je ne veux pas....
Il me prend par la taille, me soulève et me met de force dans la bassine. J'essaye de résister, mais il est trop fort. Une fois que je suis dans la bassine, il prend mon poignet droit, lève mon bras et l'attache à une menotte qui pend du plafond. Oh mon Dieu ! Je suis dans une cave, dans une bassine, le bras levé et attaché à la merci d'un cinglé.
Ce n'est pas tout. Il enlève mes chaussures. Puis il glisse ses mains sous ma robe et Fait descendre ma culotte. J'attrape son bras en criant :
— NON !
Impossible de l'empêcher. Il me montre ma culotte, puis la porte à son nez et la hume en disant :
— Elle sent bon ta... ta foufouf.. ta foufoune, j'aime bien ça. Regarde.
Il me montre la grosse bosse que fait son sexe dans son pantalon,
— Je vais jouer avec mon zizi en pensant à toi.
Je suis aux mains d'un débile pervers.
— Au revoir, pense bien qui... qu'il ne faut pas mentir ici.
Il éteint la lumière et sort, me laissant dans le noir complet. J'ai froid et j'ai peur. J'entends de vagues bruits, peut être des rats ou des araignées ? Bon, ils veulent juste me faire peur. Le débile va revenir et demain mon père me fera chercher, j'ai bien compris la leçon.
Ils vont revenir...
Et si le débile oublie de dire que je suis ici. Je me mets à respirer de plus en plus vite. Je vais faire de l'hyper ventilations. Je crie :
— Au secours!
Bon, pas de panique. Mon père sait que je suis ici et il ne veut pas ma mort. J'attrape de plus en plus mal au poignet... Je me tiens avec l'autre main à la chaîne des menottes. Ça fait sûrement 1 heure que je suis ici ou alors 10 minutes...
Je me répète, ils vont venir, ils vont venir... Et puis, je dois faire pipi. De plus en plus fort. Ah, c'est la raison de la bassine. Je me dis très vite, "Donc ils ne veulent pas me tuer". Je pisse le long de mes jambes... Mes pieds sont d'abord au chaud et puis dans de la pisse glacée. J'ai de plus en plus froid... Je vais tomber malade.
Depuis combien de temps suis-je ici ? 1 heure, 10 heures, 2 jours... J'ai de plus en plus mal au poignet... et à l'épaule.
Et puis j'ai faim et surtout soif...
Je crie encore et puis, je me résigne... Je suis un peu dans un état second...
Au bout d'une éternité...
Une clé tourne dans la serrure et puis la lumière m'éblouit. Je cligne des yeux... Je vois le débile et une jeune religieuse qui me regarde en souriant.
A suivre.
Dessin : Bruce Morgan.
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vendredi 23 juin 2017
Le facteur, le retour...
C'est le facteur...
- Ah, bonjour, facteur, un p'tit coup, ça vous dit ?
Ah, non, merci ma p'tite dame, je viens de boire un café.
- Je voulais dire, "tirer un p'tit coup ?"
Alors, là, c'est pas de refus.
Vous savez que j'écris. Si, si...
Alors lisez moi de temps en temps, sinon je vais disparaître en tant qu'auteure :o((
- Ah, bonjour, facteur, un p'tit coup, ça vous dit ?
Ah, non, merci ma p'tite dame, je viens de boire un café.
- Je voulais dire, "tirer un p'tit coup ?"
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mercredi 21 juin 2017
C'est le facteur...
Entrez, facteur, la porte est contre et je vous attendais...
- Ah, oui, je vois ça ma p'tite dame et vous n'allez pas être déçue, j'ai un très gros paquet à vous mettre...
Ooooohhh, qu'elle est grosse!!
J'ai de l'imagination et j'écris des livres... ils sont ici :
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lundi 19 juin 2017
Météo...
A partir de 25°, j'enlève le haut. Oops, le bas vient avec !
J'écris des livres, aussi chaud que le temps, ils sont ici :
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vendredi 16 juin 2017
Météo...
27°, hier, dans ma campagne...
J'étouffe avec cette culotte :o)
Lisez, mes livres... Ils sont brûlants et rafraichissants à la fois :o)
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mercredi 14 juin 2017
Salaud de miroir !
Miroir, mon beau miroir, dis-moi, qui est la belle.
- Ben, c'est Rihanna, éh, banane !
Pour me consoler, lisez les livres d'une fille pas belle, mais qui écrit des livres supers excitants !
Ils sont ici :
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lundi 12 juin 2017
3 ans de pénitence - 1
Les environs d'Auxerre - juin 1962.
Mon père est le comte de Clairgival et je suis sa 3e fille. Mon père se croit encore au temps de ses ancêtres, quand les Seigneurs avaient droit de haute et basse justice sur ses terres et sur sa famille.
Je m'appelle Aurore plus sept autres prénoms, comme ça se fait dans les familles royales! Ma mère, qui était une fille du peuple, a vite compris qu'elle n'avait pas eu la main heureuse en épousant le comte: elle est partie avec un commerçant. Je pourrais dire que je la comprends, sauf qu'elle m'a abandonnée aux mains de ce père autoritaire et maniaque. Il s'est remarié avec une baronne ou une connerie du genre. Comme lui, elle vit encore à l'époque où on battait ses servantes et ses enfants pour un rien.
J'ai 18 ans et, assurément, je pourrais partir vivre ma vie. Sauf que mon grand-père m'a permis d’hériter d'une très grosse somme d'argent, mais je ne le toucherai qu'à ma majorité, donc à 21 ans. Encore 3 ans à supporter ces maniaques de la particule, de l'étiquette et de la discipline. Ensuite, à moi la belle vie.
À 18 ans, on n'est pas majeure pour toucher un héritage, mais sexuellement, on fait ce qu'on veut. Ce sont les lois de la république, on n’est plus sous Louis XI.
Alors, je me suis envoyée en l'air avec le fils d'une des servantes et j'ai adoré ça. On a recommencé, souvent...
Comment ma belle mère l'a appris, mystère, je ne le saurai sans doute jamais. Une jeune servante amoureuse et déçue que le jeune homme choisisse la fille du comte plutôt qu'elle?
J'attends ma belle mère, enfermée dans ma chambre. Je râle parce qu'elle se mêle de ma vie sexuelle, mais je suis aussi très angoissée. Qu'est ce que cette sorcière va me faire?
Je monte sur une chaise pour faire pipi dans le lavabo: je suis enfermée à clé et ma vessie va déclarer forfait.
Elle arrive enfin, je veux dire l'attente va prendre fin.
Elle entre avec le chauffeur et un des paysans qui cultivent les terres de mon père. L'ancien régime je vous dis!
Ma belle mère m’annonce:
— Aurore, pour avoir commis un acte honteux que votre naissance et la morale réprouvent, j'ai décidé de vous punir: vous allez être fouettée comme nos arrières grands-mères savaient si bien le faire, afin de punir les enfants insupportables.
Révoltée, je crie:
— Mais... vous n'avez pas le droit. C'est illégal, je déposerai plainte!
Elle fait signe aux deux hommes. Le paysan, un grand rougeaud qui me reluque toujours d'un air vicelard, m'immobilise les mains, le chauffeur me pince violemment le bras et, quand j'ouvre la bouche pour crier, il y enfonce un gros morceau de tissus.
Ma belle-mère me fait un grand sourire en disant:
— Ça fait vraiment du bien quand on arrive à vous faire taire. Je continue ce que je disais, vous allez être fouettée en public, ça vous fera le plus grand bien!
Les deux hommes m'entraînent au rez-de-chaussée jusqu'à la bibliothèque. Là, il y a foule. D'abord, à tout "seigneur" tout honneur, mon père est assis sur une des chaises de la salle à manger, comme Charlemagne sur son trône. À côté, une chaise vide: celle de mon horrible belle-mère. Elle va s'y asseoir d'ailleurs...
Ensuite, il y a le petit peuple: servantes, jardiniers: «tous" les paysans qui travaillent sous les ordres de mon père, avec leur famille et même les saisonniers. Il y a même mon jeune amant. Il est le seul à ne pas avoir un grand sourire. Les autres ont tous l'air d'être ravis d'assister ma prochaine punition.
Je crie à mon père:
— Elle n'a pas le droit....
Hélas, tout ce qui sort de ma bouche pleine de tissus, c'est "Mmmmffff".
Les deux hommes me tiennent toujours par les bras, je me débats, j'arrive même à leur donner des coups de pieds. Ma belle mère leur dit calmement:
— Attachez-la.
Ils me couchent à plat ventre sur une table. La cuisinière et une servante viennent leur prêter main-forte, ils m'attachent par les poignets et les chevilles aux pieds de la table... Je me tortille autant que possible, jusqu'à ce qu'un homme me soulève par les hanches et qu’on glisse un gros coussin sous mon pubis. Je me retrouve les fesses en l'air, dans l'incapacité de vraiment remuer.
J’essaie de crier "Au secours!" mais à nouveau, ça fait "Mmmmffff"
Ma belle mère veut commencer par me "gronder":
— Aurore, vous serez comtesse à 21 ans, donc vous devez vous comporter en conséquence. Mais au lieu de ça, vous vous faites culbuter par un domestique dans une meule de foin, comme une fille de ferme. Puisque votre derrière a l’air de vous démanger, nous allons lui rappeler la bienséance.
Cette femme est folle: elle tient un discours ridicule à mon derrière! Je lui dirais bien ce qu'il a envie de lui faire, mon cul!
Elle ajoute:
— Allez-y Alphonse.
Le gros paysan lubrique s'appelle en effet Alphonse et il a la réputation d'être très dur avec sa famille ou son personnel. Du coin de l'œil, je le vois se diriger derrière moi. Il relève complètement ma jupe, en ayant un peu de mal à la faire remonter sur mes hanches, à cause du gros coussin. Il dit:
— C'est-y qui faut lui laisse sa culotte, Ma'ame la comtesse?
— Non, l'humiliation de montrer son gros derrière à tout le monde lui fera sans doute du bien.
Rires parmi les spectateurs…
Le paysan glisse se grosses mains sous moi, pour attraper l'élastique de ma culotte et la fait descendre très lentement.
Il y a un moment de silence et puis j'entends:
— Nom di diou, el beau cul!
— Tu risques pas ed'manquer la cible, Fons!
Mon Dieu, c'est un cauchemar…
Je sens mon derrière projeté vers le haut et, comme ils m'ont attachée les jambes assez écartées, tout le monde doit voir ma chatte.
Le paysan demande:
— Combien qu'cet-y que j'y en donne, Ma'me la comtesse?
— Allez-y, Alphonse. Je vous dirai quand il faudra arrêter, mais montrez-lui d'abord avec quoi vous allez lui dépoussiérer les fesses.
Les spectateurs se marrent encore. Qu'est-ce qu'on s'amuse!
Alphonse vient me brandir un martinet sous le nez. Un manche et 6 ou 7 lanières de cuir, aie, aie!!
Ensuite il pose sa large main sur mes fesses, en demandant:
— C'est-y qu’vous ête prête, mamzelle Aurore?
— Mmmmfffff (NON!)
Shlllaaa!
Le martinet siffle dans les airs et les lanières brûlantes s'éparpillent sur mes fesses. Ouch! Qu’est-ce que ça fait mal!
Ma belle mère lui dit:
— Pour commencer, laissez passer une minute entre chaque coup, c'est comme ça qu'on apprécie le mieux le fouet.
Elle ajoute:
— Je vous dirai quand ce sera le moment... Allez-y.
Shlllaaa!
— Mmmmfff!
Ça fait trop maaal!
Les spectateurs doivent regarder leur montre, parce que presque tous disent:
— Allez...
Shllaaa!
Alors moi:
— Mmmfffffff!
Et ça recommence:
— Allez...
Shllaaa!
— Mmmfffffff!
— Allez...
Shllaaa!
— Mmmfffffff!
Oh! putain mon derrière est en enfer, Satan enfonce sa fourche dans mes pauvres petites fesses.
Non, Satan est ici, dans le corps de ma belle mère! D’ailleurs elle dit:
— Mon brave Alphonse, à présent, vous pouvez accélérer. Mais frappez aussi ses cuisses.
Alors les coups pleuvent, depuis le haut de mes fesses jusqu'à la pliure de mes genoux. Je prends bien une cinquantaine de coups de martinet. Cinquante fois sept, ça fait quelque chose comme trois cent cinquante traces rouges sur mes cuisses et mes fesses… C'est terriblement douloureux.
Enfin, elle dit:
— Vous pouvez arrêter Alphonse.
Les spectateurs applaudissent!
Comme je continue de me tortiller sur la table, sans le vouloir, mes fesses s'ouvrent et se ferment.
Ma belle mère ordonne:
— Détachez-la et enlevez son bâillon.
Ils me remettent debout, je tremble sur mes jambes, je gémis:
— Ça fait maaaaallll…
Ma belle mère répond:
— Vous êtes punies par là où vous avez péché. Venez ici, vilaine fille, avec votre jupe relevée.
Mon père la félicite:
— Vous avez eu une très bonne idée, chère amie, on aurait dû faire ça depuis longtemps, elle serait mieux élevée.
— Avec votre accord, on recommencera à la moindre incartade.
Je suis là devant elle, à écouter leur infâme conversation.
Elle se tourne vers moi pour demander:
— Vous avez quelque chose à dire, Aurore?
— Pardon belle maman... snif...
— Remerciez aussi Alphonse, il vous a très bien fouettée.
— Merci Monsieur Alphonse.
Il me sourit de presque toutes ses dents, en disant:
— Tout le plaisir a été pour moi, vingt djiu!
Ma belle mère lui dit:
— Comme on va lui serrer la vis, à cette vicieuse, à mon avis, on aura régulièrement recours à vos services.
Puis elle se tourne vers moi:
— Allez vous mettre au piquet contre le mur et tenez votre jupe relevée jusqu’à la taille, pour que tout le monde puisse voir votre gros derrière tout rouge.
Je le fais immédiatement.
Elle crie:
— Et que votre nez touche le mur, sinon on recommence.
Je me colle contre la paroi. Mes fesses et mes cuisses me font un mal de chien.
Ma belle mère dit :
— Martin, allez chercher quelques bouteilles de vin pour remercier ces brave gens d'avoir participé à la fête... je veux dire à la punition.
Moi, je pleure à genoux, en exhibant mes fesses meurtries, avec le nez contre le mur, mais j'échafaude tout de même des plans pour me venger. Oh, ça, elle va me le payer cher, la salope!
Ils viennent tous me voir de plus près. J'entends une paysanne dire:
— Al mangera debout pendant quèque jours, la jeune comtesse.
Une autre:
— Sûr que ça lui servira ed'leçon, al est pas prête à r'commencer!
A suivre.
Un tout grand merci à Bruce Morgan pour les supers dessins.
Si vous aimez mes histoires, vous aimerez mes livres. Voici l'adresse de ma page auteure sur Amazon :
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vendredi 9 juin 2017
Un endroit qui fait peur...
Mia pense (ça arrive!) :
"Je dois aller sur mon site auteure d'Amazon... mais j'ai peur... c'est désert, il fait froid et humide et personne ne vient jamais me rendre visite..."
Pôv' mia...
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mercredi 7 juin 2017
peep show
C'était au temps où je travaillais dans un peep show... ou alors, c'est dans mes livres, le peep show :o)
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lundi 5 juin 2017
Deux mia...
Deux mia pour le prix d'une. En plus je ne suis pas chère... mes livres supers excitants non plus 🤣
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