On
prend plusieurs couloirs jusqu'à la salle où se trouvent les
gardes. Jill toque à la porte, un garde vient ouvrir. On s'incline
toutes. Il nous dit :
— Quelle charmante visite.
Jill
répond :
— Madame Hanaé nous a dit que...
La voix de
Jack Palance retentit :
— Entrez, les filles !
Aïe !
Il est le chef des gardes et c'est lui qu'on craint le plus. On entre
et on se met toutes les douze à genoux, puis le nez sur le sol. Nos
robes s'envolent et on se retrouve les fesses à l'air. Il nous dit
:
— Relevez-vous et montrez-vous.
On se redresse et c'est
Jill qui comprend ce qu'il veut. Elle tourne sur elle même en
faisant voler sa robe légère. On l'imite toutes. Les gardes rient
et nous applaudissent. Même Jack aurait bien comme un sourire de
deux centimètres. Un des gardes lui demande :
— On peut les
baiser, chef ?
— Bientôt.
Je prends la main de Juana
et je me console un tout petit peu en pensant "Ils ne nous
abîmeront pas". Jack continue de sa sale voix de psychopathe
:
— Tao, montre-leur comment aller discrètement dans le
jardin.
— Oui chef. Suivez-moi les filles.
Il nous
conduit devant une toute petite porte en fer. Quand il l'ouvre, on se
rend compte qu'on est sur un des côtés du château. Vingt mètres
plus bas, il y a la rivière. Une passerelle fait le tour du château.
Je crois qu'on appelle ça aussi "un pont de singe". Le
garde nous dit :
— Suivez la passerelle vers la droite.
Un
pont de singe, c'est une suite de lattes les une derrière les autres
maintenues par des cordes. Il y a du vent et la passerelle se
balance.
Mon
vagin s'est tellement contracté qu'un mulot ne pourrait pas me
baiser... Je gémis :
— J'ai le vertige !
— Moi
aussi.
C'est l'Italienne qui a répondu ça. Le garde nous
demande :
— Vous voulez vous plaindre à Maître
Seiba ?
Aussitôt, je m'engage sur la passerelle. Je vois le
vide entre les lattes. Jill nous donne quelques conseils :
—
Ne regardez pas en bas, marchez lentement et regardez la nuque de la
fille qui est devant vous. Si vous tombez, ce sera dans l'eau et il y
a du fond.
Je fixe la nuque de la fille des Philippines et on
avance, moi en tremblant. Nos robes volent tellement qu'on les a par
moment devant le visage. On arrive enfin à l'arrière du château.
Là, il y a une échelle de corde de dix mètres, au moins ! Jill
nous dit :
— Ayez toujours une main sur un barreau et vous ne
risquez rien.
On entend des voix en bas, des hommes disent :
—
Ouah, les filles, quel spectacle !
Ça doit être des
jardiniers qui ont entendu nos gémissements. Ils nous encouragent.
C'est inutile, la seule chose que je veux, c'est le sol sous mes
pieds. Enfin, je touche la terre. Je me précipite aussitôt derrière
un arbuste pour faire pipi de trouille. Je dis aux hommes :
—
Pardon, mais j'ai eu trop peur.
Il y a une demi-douzaine de
jeunes gens et deux hommes plus âgés. Tous des jardiniers, je
pense. Un des hommes d'une cinquantaine d’années nous dit :
—
Qu'est-ce que vous venez faire ici, les filles ?
C'est bien
sûr Jill qui répond :
— Madame Hanaé nous a dit qu'on
pouvait se promener un peu et on a prévenu Maître Seiba.
Un
des jeunes demande aux hommes plus âgés :
— On peut leur
montrer le parc, chef ?
L’un des deux répond :
—
D'accord, on a bien avancé, vous avez une heure.
Les jeunes le
remercient chaleureusement. L'homme ajoute :
— Vous pouvez les
baiser, elles sont là pour ça, mais il ne faut pas qu'elles
salissent leurs robes. Laissez-les ici, les filles.
On se
déshabille et on met les robes l'une sur l'autre, elles sont toutes
de la même taille. Il y a un jeune garde dans le jardin, il me dit
:
— Viens, ma belle pisseuse, je vais te montrer le parc.
Je
regarde Jill qui me dit :
— On t'invite, Boy-ra, vas-y.
Oui,
tout le monde m'appelle comme ça, même les filles du groupe. On est
obligées de le faire, mais ça me ferait plaisir que quelqu'un se
souvienne encore de mon prénom...
Les couples se forment. Les
deux chefs prennent chacun deux filles. Le jeune garde me prend la
main et on s'engage dans un sentier qui serpente entre des massifs de
pivoines rouges et blanches. C'est un jeune homme séduisant. Il me
dit les noms des plantes à fleurs : azalées, glycines,
indigotiers... L'air embaume... Il voit mon tatouage sur le cou et me
dit :
— C'est mignon, Boy-ra.
— Un peu honteux, non ?
—
Pas du tout, imagine qu'on t'ait baptisée Aisukyūbu
(glaçon) !
J'éclate de rire et ça fait des siècles que je
n'ai pas ri. Il me dit :
— Moi, c'est Fujio, ma mère est
Japonaise et mon père Grec. Je fais des missions pour le Prince.
Je
ne demande pas quel genre de mission. Il me prend par la taille, il
est gentil et ça fait des siècles qu'un garçon ne l'a plus été
avec moi... Je me laisse aller contre lui et en vraie Boy-ra,
j'approche mon visage du sien jusqu'à ce qu'il m'embrasse. Sa langue
explore ma bouche avec délicatesse, et vous devinez quoi au sujet de
la délicatesse, ça fait des siècles... On échange nos salives, et
nos ADN. Je mouille... normal, puisque je ne m'appelle pas
Glaçon.
Entre deux baisers, on parle un peu. Je lui demande :
—
On ne blesse jamais les filles quand on les punit ?
—
Jamais ! Ce serait grave pour celui qui le ferait.
Bisous...
J'ajoute :
— Tu sais, j'ai fait pipi en arrivant, tellement
j'ai eu peur sur le pont de singes : j'ai le vertige.
— Il y a
une autre façon d'entrer dans le château. Je te montrerai. En
attendant...
Il se déshabille et se couche sur le dos en disant
:
— Viens te coucher sur moi, ta chatte du côté de ma
figure.
Je me couche, la chatte sur sa bouche. Son sexe se
dresse devant mon visage... Il a un bel engin et il est costaud,
c'est mon genre d'homme. Je dégage le gland et je le lèche à
petits coups de langue, tandis que la sienne explore ma chatte.
C'est
très, très agréable. Une des rares choses agréables qui me soit
arrivée depuis que je suis au Japon. Il doit apprécier aussi et en
plus il ne veut pas jouir dans ma bouche, car rapidement, il me dit
:
— Mets-toi à quatre pattes, petite.
Dès que c'est
fait, il se met à genoux derrière moi et il caresse ma fente
mouillée avec son gland. Allez, vas-y ! Je donne un petit coup de
reins, son gland me pénètre un tout petit peu. Il me prend par les
hanches et il s'enfonce en moi d'un grand coup de reins... Mmmmhh...
ça fait du bien. Son sexe explore des recoins de mon vagin quasiment
vierges. Je gémis, mais de plaisir, aujourd'hui.
Je sais qu'il
va bientôt jouir à l'intérieur de moi. Bien sûr, on doit toutes
avoir une contraception, mais j'imagine son sperme inondant mon
vagin. Les spermatozoïdes les plus hardis passant le col de ma
matrice, comme Hannibal sur son éléphant, ceux des Alpes. Et puis
le champion des spermatozoïdes donne un coup de pioche dans mon
ovule et "welcome stranger", il le pénètre. J'ai beaucoup
d'imagination quand on me baise... Je me sens que je vais jouir.
D'ailleurs je ne suis pas la seule, car le sexe de Fujio grossit en
moi. Il m'envoie des saccades de petits alpinistes. Je suis hors
contrôle là et je miaule :
— Oh oui, c'est boooonn...
Tout
est pour le mieux dans le meilleur des mondes, sauf qu'une des filles
qui s'est fait baiser sur la même pelouse que nous me dit :
—
On attendait que tu aies joui, il faut y aller
Je vais à
nouveau me faire charrier... Fujio se rhabille. Je vais vite derrière
une plante pour expulser les petits spermatozoïdes qui n'ont pas
survécu. Pauvres bêtes ! Il vaut mieux que ça ne coule pas le long
de mes jambes dans la salle à manger.
On retourne près des
autres. Il me prend par la taille et je lui dis :
— C'était
très bon, Monsieur.
— Tu peux m’appeler Fujio. Pour moi
aussi, tu es une très belle petite geisha.
Dit comme ça, c'est
mignon. De nouveau des bisous. Hélas, notre idylle parmi les fleurs
parfumées prend fin. Toutes les filles sont là, à part deux
d'entre elles qui reviennent avec un amoureux, comme moi. Le bruit se
répand tout de suite : Boy-ra a de nouveau pris son pied ! Pour
faire diversion, je confie à Jill :
— Il y a une autre façon
de retourner dans le château.
— Tu sais où ?
Mon
amoureux nous montre une petite porte à l'arrière du château... Il
m’annonce :
— Je pars demain, mais quand je reviendrai de
mission, on passera la soirée ensemble.
— Avec plaisir...
Fujio.
Un dernier baiser, sa main sur mes fesses pour des
caresses, pas des claques, et on file toutes par la petite porte
jusqu'à un couloir. On va où maintenant ? C'est Hari l'Indienne
qui nous dit :
— Suivez-moi.
Elle sait ! Shiva lui
a-t-il montré la voie ? On arrive à la porte de la salle à
manger à 8h30. Itoe arrive et nous demande :
— Vous êtes
revenue par une porte latérale ?
Jill répond :
— Oui
Mademoiselle, pour ne pas salir nos robes, il y a de la graisse sur
le pont de singes.
Heureusement, elle la croit et ne nous
engueule pas. Elle nous dit :
— Les demoiselles Thaïs sont
déjà là. Vous commencerez par les saluer et puis toi...
Elle
regarde Jill en continuant :
— Quand l'une d'elles vous
regardera, tu diras : « C'est un grand honneur de pouvoir aller dans
la salle à manger et, toutes, nous vous remercions ».
— Bien
Mademoiselle. On doit se mettre à genoux pour les saluer ?
—
Non, inclinez-vous.
Avant d'entrer dans la salle à manger, Jill
nous dit :
— On se met sur deux rangées et on s'incline, on
compte jusqu'à trois et on se redresse ensemble. Ensuite, c'est moi
qui parlerai. On y va.
On entre derrière Jill, je serre les
fesses, les autres filles aussi sans doute. On a toutes des souvenirs
cuisants du fouet dans cette salle. Tout se passe comme prévu, quand
enfin, une Thaïe nous remarque. Jill récite son petit
compliment.
Les deux Thaïes sont en compagnie de plusieurs
Japonais et d'un couple d'Occidentaux. Thaï 1 nous dit :
—
Voletez.
Quoi ?? C'est à nouveau Jill qui comprend, c'est
dingue. Elle tourne sur elle-même, les bras levés, faisant voler sa
robe légère jusqu'aux aisselles. Les convives apprécient... Après
quelques tours, Thaïe 1 nous dit :
— Allez vous asseoir.
On
salue toutes et on va s'installer à la seule table de 12 de cette
salle. Des servantes en uniforme noir viennent nous apporter une
entrée. Ce sont des Takoyaki, des petits beignets de crevettes, très
bons. Ensuite, on nous apporte des Katsudon, du riz avec de fines
côtelettes de porc frit. Enfin, on mange des Kasutera comme dessert,
une pâtisserie à base de miel. On reçoit même du Koshu, un vin
des alentours du mont Fuji. C'est réveillon ! On parle tout bas
entre nous, car Jill nous a prévenues :
— On doit être
discrètes, les filles.
Des couples se sont formés dans notre
groupe : sur les 12 filles, il y a 4 couples. C'est beaucoup, mais ça
ne veut pas dire qu'on est toutes les 8 des lesbiennes. Simplement,
on a besoin d'amour pour supporter ce qu'on vit ici. Pas ce soir bien
sûr, mais ici, les choses peuvent vite changer.
Juana et
moi formons un couple, on se rassure, on se fait des confidences...
J'aime son odeur, elle aime m'embrasser. On reste à notre table,
toutes un peu éméchées, et on continue de murmurer. Quand des
servantes viennent reculer les chaises des Thaïes parce qu'elles
quittent la salle à manger, Jill nous murmure :
— Dès
qu'elles sont debout, on se lève et on salue.
Elles ne font pas
attention à nous, mais c'est ce qu'il fallait faire. On a passé la
meilleure soirée depuis que je suis au Japon.
J'ai remarqué
que les servantes étaient beaucoup moins stylées avec nous qu'avec
les autres convives. Rien ne se passe par hasard, ici. On ne doit pas
être beaucoup plus haut qu'elles dans la hiérarchie du Palais. Ça
se confirme, quand une servante vient nous annoncer :
— Au
lit, les filles.
Moi, personnellement, je m'en fous, mais la
Coréenne lui dit :
— Tu n'es pas très respectueuse avec
nous.
— Notre chef va vous expliquer.
La fille quitte la
pièce. Jill fait remarquer à la Coréenne :
— T'as pris des
risques.
— Autant savoir quelle est notre place exacte.
Itoe
arrive vers nous et demande :
— Il y a des problèmes, les
filles ?
Lâchement, on laisse Jill rattraper la situation.
Elle répond :
— Non Mademoiselle, on se demandait juste
quelle était notre place par rapport aux servantes.
— Pas de
problème... Tout se met en place pour le moment et les demoiselles
Thaïs ont décidé que vous deviez obéir aux servantes car ce sont
des Japonaises. Maintenant, allez vous coucher.
Obéir aux
servantes ! Nous sommes à nouveau des esclaves... Non, on a pu se
promener, flirter, manger des choses délicieuses. Notre situation
s'améliore malgré tout.
À suivre.
Un grand merci à Bruce Morgan, pour le super dessin.
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