dimanche 10 juillet 2022

 

Je crie et j'appelle au secours, ce qui est idiot. Il va dans le garage, moi sur son épaule. Quand il me dépose par terre, j'essaie de m'enfuir, mais il me maintient les poignets dans le dos. De l'autre main, il prend des liens en plastique pour m'attacher les poignets, puis il me couche par terre et attache mes chevilles. Comme je continue de pousser des cris, il me pince cruellement le bout d'un sein. Là, il m'enfonce une balle de caoutchouc noir dans la bouche. Il maintient cette balle avec un morceau de tissu qu'il noue derrière ma tête. Je suis pieds et poings liés et bâillonnée. Je suis tombée chez des fous furieux ! Seigneur, qu'est-ce qui va m'arriver ? J'ai tellement peur que ça me donne une terrible envie de faire pipi. Il me charge à nouveau sur son épaule et on va dans la grande pièce de réception. La mère est assise dans un divan, sa fille sur les genoux, son fils collé à elle. Les enfants font semblant d'avoir peur en me voyant. Ce sont des sales petits comédiens. Le chauffeur me dépose dans un fauteuil, devant la mère et ses enfants.


 
Elle appelle quelqu'un au téléphone et discute un moment, puis, elle passe ses deux enfants. Je pense qu'ils ont leur père au téléphone. Quand ils ont fini de raconter des mensonges et de pleurer, je regarde la mère en faisant « Mmmhhh mmmmhhh ! ». Elle me dit :
— On va enlever ton bâillon, mais si tu cries ou si tu parles sans notre permission, on le remet. Compris ?
Je fais oui de la tête. Le chauffeur enlève le bâillon, la mère me dit :
— Quoi ?
— J'ai terriblement envie de faire pipi, je vous jure....
Elle dit une phrase en japonais au chauffeur. Aussitôt, il me remet sur son épaule. Aïe ! Ma vessie va exploser ! On va dans les toilettes. Là, il remonte ma jupe, baisse ma culotte et m'assied sur les w.c. Il reste là, tant pis, je fais pipi.  Quand c'est fait, il remonte ma culotte et me charge à nouveau sur son épaule, avant de me déposer aux pieds de la famille de psychopathes ! Je dis à la mère :
— Je suis désolée, mais votre fils m'a craché à la figure. Laissez-moi partir, il ne faut pas me payer et...
Elle me coupe :
— Je t'avais pourtant dit de te taire. Une petite leçon te fera du bien.
Elle s'adresse au chauffeur qui sort de la pièce et revient quelques minutes plus tard. Je n'ose plus dire un mot. Le chauffeur me pince de nouveau le bout du sein. Je crie et il me met une cuillère de quelque chose dans la bouche, puis il remet la balle et le tissu. Il ne me faut que quelques secondes pour avoir la bouche en feu ! Ma langue et mon palais brûlent... Je me tortille par terre. Keiko me dit :
— C'est du wasabi, tu aimes ?
Ils rient tous les trois. Allez brûler en enfer ! Je me tourne sur le ventre pour que le wasabi ne me coule pas dans la gorge. Je me tortille pendant sûrement cinq minutes, avec un incendie dans bouche, avant que la mère donne un ordre au chauffeur. Il enlève le bâillon et la balle. Je tousse et je pleure !
La mère me dit :
— Ça va te servir de leçon ?
Je fais vigoureusement oui de la tête, je n'ose plus parler ! Elle ajoute :
— Qu'est-ce qu'on fait d'elle, les enfants ?
Tao répond :
— On l'enferme 15 jours dans la cave !
Des psychopathes, tous !
Keiko dit  :
— Moi, j'aimerais qu'on la transforme en servante malaise, comme papa a expliqué, et puis l'envoyer dans la période médi... euh...
Sa mère vient à son aide :
— Médiévale. Oui, excellente idée, ma chérie.
Ils vont m'envoyer dans le passé... d'accord ! Je donnerais n'importe quoi pour un verre d'eau. Non, ce serait pire, plutôt du pain. La mère poursuit :
— On la transforme et on l'envoie à l'école de servantes.
Ils s'amusent, ils disent n'importe quoi pour me faire peur. Il faut que ça cesse. Je dis :
— Je veux juste partir sans être...
Tao me dit :
— Qui t'a autorisée à parler ?
— Mais...
— Ça va, j'ai compris : tu aimes le wasabi.
Je fais frénétiquement non de la tête. La mère continue :
— On la transforme en servante malaise, au village, puis au château. Elle apprendra le japonais, à nettoyer et à être humble et obéissante... Ensuite on la reprend un peu et votre père décidera.
Tao demande à sa mère :
— Elle travaillera pour lui ?
— Peut-être, une jolie Malaise bien dressée, ça a de la valeur.
Ils me regardent en souriant. Tao me dit :
— Tu vois, tu n'iras pas dans la cave, tu travailleras. Tu es contente ?
Un cauchemar, ça ne dure jamais aussi longtemps !
La mère dit quelque chose en japonais au chauffeur. Il lève ma jupe, je me débats, mais il est trop fort. Il me fait une piqûre... La réalité s'estompe, c'est bien un cauchemar...
***
Je me réveille péniblement. J'ouvre les yeux : je suis couchée dans un lit... dans une salle commune d'un hôpital ! Autour de moi, il y a plusieurs filles avec des pansements sur le visage. Je suis dans un film d'horreur. Je ne pense qu'à une chose : fuir ! Comme personne ne me regarde, je descends du lit... Je suis attachée ! J'ai des anneaux aux chevilles, relié par une chaîne à un montant du lit ! J'ai aussi un collier métallique autour du cou. Au secours ! Une infirmière a remarqué que j'essayais de me lever. Elle quitte la salle et revient avec un gros Japonais déguisé en médecin. Dès qu'il est près de moi, je lui dis :
— Aidez-moi Monsieur, on m'a droguée et enlevée. Mes parents sont très riches, ils vous paieront si...
Il lève une main paume vers moi en disant :
— STOP !!
— Mais...
— Tu ne parles que si on t'interroge et sinon tu te tais ! Compris ?
— Mais...
— Non, tu n'as pas compris. Si tu n'obéis pas, tu seras fouettée. Compris, cette fois-ci ?
— Oui Monsieur.
Le cauchemar continue, sauf que ce n'est pas un cauchemar !
— Bien... Alors tu as giflé le fils de Monsieur Ando, qui est un homme très puissant.
Je meurs d'envie de répondre « Il m'avait craché à la figure ! » mais je me tais. Il poursuit :
— Voilà ce qu'il a décidé : on va faire de toi une vraie servante malaise... Tu vas apprendre à obéir, à nettoyer soigneusement et à parler le japonais. Tout ça dans le passé.
Je le regarde avec de grands yeux. Il est fou ? À mon air ahuri, il doit voir que je ne sais pas de quoi il parle. Il m’explique :
— Tu vas faire un voyage dans le temps. C'est très enrichissant.
Oui bien sûr. Je serai Ève ?
Il parle en japonais à l'infirmière qui défait les chaînes de mes chevilles. Ensuite il me dit :
— Je vais t'examiner. Déshabille-toi.
Il sourit... peut-être à l'idée que je ne vais pas obéir. Il fait encore plus peur quand il sourit ! Je vais lui obéir mais je m'enfuirai à la première occasion. Je me lève, j’enlève ma robe et mes sous-vêtements. J'ai beaucoup transpiré, j'aurais besoin d'une douche. Nue, je dois faire un gros effort pour ne pas mettre un bras devant mes seins et une main sur mon sexe. Il se lève... Oh ! qu'il est gros... Il tâte mes seins en disant :
— Ils sont petits, c'est bien. Par contre...
Il pince ma hanche et ajoute :
— Il faudra perdre quelques kilos. Quant au visage...
Il se tourne vers l'infirmière en disant :
— On va foncer sa peau de + 3 et ses cheveux de + 4... Ensuite on va un peu élargir son nez et diminuer ses yeux... Ah, et des lentilles + 6.
Là, je n'en peux plus, je crie :
— NON !! Vous ne pouvez pas faire ça. Je déposerai plainte à la police et même à mon ambassade. Vous verrez...
Il soupire et dit :
— Tu dois te taire, je te le répète. Tu ne peux parler que pour répondre à une question. Dernier avertissement.
J'ai récupéré... alors, je cours vers la porte, j'ouvre et... je tombe dans les bras d'un garde ! Il me ramène à l'intérieur de la salle commune. Il y a quelques rires de la part des filles qui sont là. Je crie :
— Au secours ! Vous n'avez pas le droit...

Le garde me met sur le lit, couchée sur le ventre.


 

Je me débats mais il est trop fort, il attache ms chevilles et mes poignets aux montants du lit avec des menottes. Ensuite, il passe la main sous mon ventre pour me soulever un peu. L'infirmière pousse un oreiller sous moi. On dirait qu’ils ont l'habitude de faire ça... Je supplie le docteur, tout en sachant que c'est inutile. Le docteur flatte mon derrière de la main en disant :

— Belle cible ! Vous, les Occidentales, vous avez des beaux culs, mais vous êtes vraiment stupides ! Vous ne comprenez rien. Je suis hélas obligé de te faire fouetter.
Oh ! mon Dieu, non ! Ce n'est pas possible, c'est juste pour me faire peur... Mais j'entends le sifflement du fouet, qui claque aussitôt sur mes fesses.
— Aaaaaïïïïïïeeeee !!! Ça fait maaal...
Le fouet siffle à nouveau...
— Aïïïïeeeeee !
J'essaie de m'enfoncer dans le lit, mais avec l'oreiller, c'est impossible.
— Aïïïïeeeeee !
Je me tortille sur le lit, les fesses à nouveau cinglées.
— Aïïïïeeeeee !  J'obéirai, je vous le jure, je...
— Aïïïïeeeeee !
Je crie et je pleure... Il me demande :
— Tu as compris la leçon ?
— Ouiiiii... j'ai compris !
***
L'après-midi, onze filles et moi, nous devons monter dans une camionnette et nous coucher par terre. On roule très longtemps... des heures, avant de pouvoir sortir faire pipi, boire et manger du riz et des fruits. On s'arrête enfin et on descend de la camionnette. On est dans une forêt de bambous, devant un grand mur.
On a été opérées et transformées. On se ressemble toutes comme des soeurs jumelles :  peau ambrée, petits seins... On a toutes la même coiffure en queue de cheval.
On suit le garde jusqu'à une petite porte. Il toque et quelqu'un vient ouvrir. C'est un grand Japonais athlétique, en dépit de son gros ventre. Il est vêtu d'un kimono défraîchi et de sandales. Les hommes se saluent. Notre garde repart en refermant la porte. Le nouveau garde nous dit :
— Mettez-vous ici, à genoux assises sur les talons.
Il désigne des nattes disposées part terre. Il ajoute :
— Les jambes écartées, les mains posées sur les cuisses.
Il doit avoir une vue imprenable sur nos douze chattes. Il reprend :
— Vous allez avoir la chance de travailler pour des gens très importants et même si vous êtes au plus bas de l'échelle sociale du personnel, vous serez importantes à votre niveau. Vous devrez travailler et obéir sans discuter. Sinon, vous serez punie. Vous serez également punie si ça amuse un hôte. Mais ne vous tracassez pas, un derrière fouetté n'a jamais empêché une servante de travailler.
Il rit, nous pas ! Il poursuit :
— Première étape, vous allez apprendre le japonais, travailler dans les champs et amener des marchandises ou des hôtes au château. Formez une rangée devant moi, direction le village.
On se regarde sans bien comprendre. Quoi ? Qu'est-ce qu'on doit faire ? Il fait claquer son fouet et aussitôt, on se place sur une file. Dix minutes plus tard, on arrive dans un village... On voit une rivière au loin et un château qui a l'air immense.
Le village se compose d'une très grande ferme, de ce qui semble une  auberge et de quelques petites maisons. Dans les prés, il y a des vaches et des chevaux. Des Japonais, hommes et femmes nous regardent arriver...

À suivre.

Un grand merci à Bruce Morgan pour les super dessins.

Nos 7 livres illustrés sont ici : 

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