mardi 8 février 2022

Ashley - 62 Les louves.

Le garde qui est avec Summer ouvre la cage. Je vais me mettre à genoux devant elle, en disant :
— Je ne pouvais pas savoir que...
— En position !
Je le mérite !!! Je vais faire comme elle : à peine gémir. Je vais encaisser ! Je me mets à quatre pattes, les reins cambrés pour essayer d'amadouer le garde qui tient le fouet... Pourquoi ce n'est pas elle qui...
— Aaaaïeeeee !
J'ai poussé un hurlement... Il frappe trop fort ! Les coups se succèdent, mes cris aussi. Je n'ai pas mérité ça !!! Enfin, il s'arrête... Je n'ose pas bouger, mes fesses sont en feu. Le garde me dit :
— Retourne dans ta cage, pleurnicheuse.
— Oui, Monsieur.
Je voudrais que ce soit ses fesses qui... Il ajoute :
— À quatre pattes.
Salaud ! Je marche dans cette attitude jusqu'à la cage. Il ouvre la porte, avant de me donner une claque sur les fesses pour que je rentre plus vite. 




Je vais me coucher sur le côté, dans un coin de la cage : impossible de m'asseoir. Les filles sont indifférentes à ce qui m'arrive. Les esclaves se font tout le temps fouetter.  Summer m'abandonne là... Elle va me vendre... Je pleure dans mon coin. 
Le soir on sort pour aller faire nos besoins à l'extérieur. Ensuite, on est nourrie d'une soupe épaisse et fade, avec des morceaux de viande, de gras et du pain sec. Je dors là... Qui va me permettre de m’évader, maintenant que Summer m'a abandonnée ? 
La nuit, je dors comme un bébé : je m'éveille toutes les heures pour pleurer...
***
Le lendemain, on retourne faire nos besoins à l'extérieur, dans un trou aménagé dans la terre, ensuite c'est le petit déjeuner : les restes de ce que les gens ont mangé au restaurant. Je ne mange pas, je ne bois pas...
Et puis, en fin de matinée, Summer arrive. Pour me délivrer ou pour encore me tourmenter ? Le garde ouvre la porte et  Summer me dit :
— Suis-moi !
Où ? Bah ! Je m'en fous. Elle ajoute :
— On va déjeuner... Tiens, mets ça.
Elle me donne un short et un tee-shirt.
Je m'habille en gémissant quand le short passe sur mes fesses meurtries. On  va sur la terrasse du restaurant. Elle me dit :
— On mange dehors à cause de ton odeur.
Oui, je sens comme une esclave... Summer salue différentes personnes. On se dirige vers une petite table. Je m'assieds en grimaçant. Elle commande pour nous deux... Pour moi, des oeufs au bacon, c'est bien ce que j'aurais choisi. Je lui demande :
— Tu vas m'en vouloir pendant longtemps ?
— Mais je ne t'en veux pas, je t'ai punie. Tu sais que tu es ma propriété, mon bien... Alors, je vais faire en sorte que tu restes en vie. Pour commencer, mets ça.
Elle me tend un joli bracelet. Il se referme sur mon poignet. Elle ajoute :
— Tu sais ce que c'est ?
— Un traceur pour savoir où je suis.
— Oui, c'est ça. On pourra te géolocaliser n’importe quand. Comme tu as préféré faire la conne plutôt que réfléchir à ce que tu voulais faire, tu vas travailler dans le nouveau bordel qu'on vient d'ouvrir. Tu y seras avec des femmes libres, c'est ce que tu devras dire.
Oh ! Avant que je demande pourquoi, elle poursuit :
— Il y a beaucoup d'hommes qui préfèrent les femmes libres, les esclaves n’étant là que pour ça, tandis qu'une femme normale, c'est plus intéressant et plus cher. Surtout si elles ont été célèbres, comme toi. 
Bon... pute avec des filles libres, ce sera quand même beaucoup mieux... Je lui demande encore :
— Tu n'es plus fâchée ?
— Non. Quand on a fini de manger, j'irai te conduire à ta nouvelle école.
— Oui, m'man. Tu vas trop me manquer...
— Allons, tu es une grande fille, tu te feras des petites camarades.
Elle joue, ce qui est rare. Je lui dis :
— Je ne ferai plus de conneries, je te le jure.
— Bien...
Quand on a fini, elle me conduit... à l'école. Je m'accroche à sa main... Oh ! J'ai oublié mon cartable ! Elle me dit :
— Steven assure la sécurité, ici. C'est un ami, tu peux communiquer avec moi en passant par lui.
Ça me rassure un peu. Le nouveau bordel se trouve derrière l'hôtel. Il est dissimulé par la végétation. C'est un bâtiment à un étage... Il s'appelle "Roman Lupanar." Il y a une grande enseigne qui représente une très jolie fille nue, avec des oreilles pointues et... une queue !  




Je demande à Summer :
— Qu'est-ce que ça veut dire, lupanar ?
— Dans la Rome antique, les prostituées étaient appelées "lupa", c'est-à-dire louve, et le lupanar était la tanière des louves. 
Je serai donc une louve. On entre, Summer connaît tout le monde. Une grande blonde bien en chair vient l'embrasser. Ensuite, celle-ci me regarde en disant :
— Voici donc Ashley. Il paraît qu'il faut te surveiller.
— Je ne ferai plus de bêtises, je l'ai promis à ma...
Je me souviens à temps qu'ici, ce sont des femmes libres, donc je ne dois pas dire à ma Maîtresse... Je rectifie :
— Je l'ai promis à Summer.
— Je sais très bien qui tu es.
Un grand mec costaud arrive et embrasse Summer aussi. Elle lui dit :
— Je te la confie...
— Je ferai attention à ta petite protégée, Sum.
— Je ne pars pas longtemps.
Quand elle me regarde, je lui demande :
— Tu t’en vas déjà ?
Elle m'embrasse, puis disparaît. J'ai les larmes aux yeux... Le gars costaud s'appelle Carl, il me prend par le bras en disant :
— Je vais te montrer ton lieu de travail.
On va dans une très grande pièce, très luxueuse dans le genre Hollywood : des fauteuils, des canapés, une cheminée... Des reproductions de tableaux représentant des nymphes lutinées par des satyres... C'est franchement pas mal. Je lui demande :
— Ce n'est pas ici que... qu'on baise ?
Il rit de mon hésitation, puis répond :
— Les chambres sont au premier, mais les clients qui te prennent pour une nuit peuvent te ramener à l'hôtel. Ils choisissent en arrivant d'après un catalogue. Tu es déjà dedans avec une photo en Cléopâtre, une en Première Dame et quelques-unes à poil... Tu es sur le Net aussi.
— Je pourrai les voir ?
— Oui, bien sûr.
— Les clients paient cher ?
— Oui...
Les riches sont généralement propres, mais par contre, il n'y a pas plus méprisants que ces gens-là. Ils traitent les filles et le personnel en général comme s'ils étaient des domestiques.
Bah, on verra. Il me montre les chambres communes avec des lits alignés comme dans un pensionnat. 
Ensuite on va dans un bureau et il me présente à celui qui s'occupe du Net. C'est un jeune homme d'une vingtaine d'années, grand, mince, pas mal. Il m'embrasse. Carl lui demande :
— Tu pourrais lui montrer son site ?
— Avec plaisir.
Carl ajoute pour moi :
— Je te laisse, mais ne quitte pas le bâtiment sans me le dire.
— D'accord.
Je m'assieds à côté du geek. Il s'appelle Web, un surnom qui lui va bien. Il me montre le site du Roman Lupanar, cherche Ashley et je me vois marchant sur le tapis rouge dans une superbe robe. Je lui dis :
— Tu imagines depuis le tapis jusqu'au bordel !
Je regarde encore un peu... ça doit être mon côté maso. Avant de me mettre à pleurer à chaudes larmes, je lui dis :
— Merci, c'est gentil.
Il éteint son PC en disant :
— Je vais te présenter à la gérante, ensuite on pourra aller manger. Tu verras tes petites camarades. 
— Ce sont toutes des femmes libres ?
— Oui... Pour une jolie fille, il y a moyen de bien gagner sa vie ici.
À la façon dont il me répond, je suis certaine qu'en réalité, on est toutes des esclaves. Ils disent que les filles sont libres simplement pour les vendre plus cher.
Web toque à une porte et ouvre. Derrière un bureau, il y a une belle femme d’environ 40 ans. Oh ! Mais je la connais, c'est Daisy Mae, elle a joué dans un feuilleton pour ado. Elle vient m'embrasser en disant :
— Ashley... ravie de te rencontrer.
— Moi aussi, Madame.
— Tu peux m'appeler Daisy Mae. Tu es déjà retenue à 14 h, 16 h 30 et puis de 19 h à 10 h demain matin... Maintenant on va à la cafeteria, je te présenterai aux autres filles. 
Le bordel a effectivement une vraie petite cafeteria pour le personnel. Presque toutes les tables sont occupées par de très jolies filles. Daisy Mae m’annonce :
— Les filles, je vous présente Ashley Stirland, la vedette du film Cléopâtre et en même temps ex Première Dame.
Quelques filles répondent :
— Bonjour Ashley.
On se croirait vraiment à l'école ! Je réponds :
— Bonjour à toutes.
Daisy Mae me dit :
— Après que tu auras mangé, viens dans le bureau, je t'expliquerai comment ça se passe avec les clients.
Elle s'en va avec Web. Une jolie brune m’invite près d’elle :
— Viens t'asseoir ici.
— Merci, c'est gentil.
Jusqu'ici, ça va.

À suivre.

Un grand merci à Bruce Morgan, pour le super dessin.

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