Le bateau quitte le quai. La fille qui est à côté de moi me dit tout bas :
—
Regarde !
Elle
me montre une série de vilains bâtiments sur une île allongée.
Maintenant,
je reconnais : Alcatraz. À une époque, c'était la pire prison des
États-Unis. Il n'y a jamais que deux personnes qui se sont évadées
et on ne sait pas s'ils ont réussi ou s'ils ont servi de repas aux
requins... Summer me délivrera ! Elle viendrait me chercher... aux
enfers. Penser à elle est la seule chose qui va me permettre de
tenir. Elle m'a un peu fouettée, mais je l'avais mérité. N'empêche
qu'elle me fera évader.
Je
pense qu'il faut bien un bon quart d'heure pour arriver près de
l'île. Une fille se met debout, on se lève toutes. L'île a une
forme ovale. À gauche, il y a une haute cheminée et au milieu, un
château d'eau. En dessous, à droite, il y a un bâtiment de
plusieurs étages, sans doute la prison proprement dite. À la droite
de ce bâtiment, il y en a un autre, de deux étages, qui se trouve
au plus haut de l'île. Au-dessus, il y a un long bâtiment de deux
étages également.
Notre
bateau s'arrête le long d'un ponton. Des gens viennent assister à
l'arrivée des nouvelles esclaves. Ces gens ont l'air de touristes :
shorts, tee-shirt, casquettes, lunettes de soleil, appareils photo ou
téléphone à la main. La première fille descend et nous la
suivons. Le garde nous dit :
—
Mettez-vous à un mètre l'une de l'autre.
Les
touristes arrivent. Le garde leur dit :
—
Vous pouvez faire des photos avec les nouvelles esclaves.
Un père de famille lui demande :
—
Les claques, on peut ?
—
Les claques, oui, mais ne les abîmez pas !
Mais
pourquoi ils doivent faire ça ? On leur a rien fait ! On est
huit et ils sont bien une vingtaine. Ils viennent nous coller, mais
pas gentiment. On me pince les fesses, puis je reçois des claques
sur le derrière et des gifles sur les joues. Salauds de touristes de
merde ! Bientôt, on a toutes les joues et les fesses rouges. Le
garde leur dit :
—
Reculez tous. Ceux qui veulent faire des photos ou des selfies, c'est
maintenant.
Ils
viennent faire des photos de leurs bêtes têtes à côté des nôtres
ou à côté de nos fesses. Au bout d'un moment, le gardien dit :
—
On arrête.
Un
homme demande :
—
On pourra les louer, chef ?
—
Oui, à partir de demain soir.
Il
prend la chaîne de la première fille et les autres suivent, bien
sûr. Les touristes nous suivent aussi, ils font encore quelques
photos. On monte vers le grand bâtiment. Un peu partout, il y a des
filles en uniforme qui travaillent ou nettoient..
On
va dans un petit atelier. Il y a un homme d'une cinquantaine et son
apprenti, tous les deux en salopette. Il y a aussi des gens en
uniforme noir, les hommes ont une cinquantaine d'années, les femmes
sont plus jeunes et il y a aussi une fille et un garçon de 18 ou 20
ans. Ils nous regardent et font des commentaires en riant. Ce sont
des gens riches, ça se voit tout de suite.
L'homme
en salopette et son apprenti nous mettent un collier autour du cou et
des anneaux aux poignets et aux chevilles. C'est fait en quelques
minutes. Ensuite, ils nous mettent... des ceintures de chasteté !!
Oh, pas comme au temps des croisades, il s'agit de minces bandes de
plastique transparent. C'est une matière molle et tiède qui
s'adapte parfaitement au corps de chacune. Au bout de quelques
minutes, le plastique durcit... Je remarque qu'il y a 2 trous pour
les fonctions naturelles. Ils font peut-être 2 cm de diamètre. Les
toutes petites bites peuvent nous baiser. On se demande toutes
pourquoi ils nous mettent des ceintures de chasteté... Le garde
finit par dire :
—
Les clients qui vous louent reçoivent le code pour ouvrir la
ceinture. Ils sont sûrs que vous ne vous êtes pas fait baiser dans
un coin ! Le plastique est un peu mou, mais il est ultra résistant
et un conseil, n'essayez pas de l'enlever si vous n'avez pas le
code.
Il nous
regarde pour voir si on a compris et ajoute :
—
Il y a autre chose que vous devez savoir. Si vous n'obéissez pas,
voici ce qui va se passer.
Il
se tourne vers les spectateurs en noir en disant :
—
Mademoiselle, à vous.
Une
fille a un petit boîtier en main, elle pousse sur un bouton et
aussitôt, une fille de notre groupe fait un petit bond en poussant
un cri. Ensuite, les six autres aussi, à tour de tôle. Je suis la
huitième, ça va être mon tour :
—
Aïe !!!
Un
courant électrique me traverse le cou ! Ça fait mal !! Le garde
dit :
— C'est la
puissance la plus faible.
La
jeune fille passe le boîtier à une femme qui dit :
—
Puissance moyenne !
Aussitôt,
ma voisine de chaîne fait un bond en criant. Elle passe le boîtier
à l'autre femme qui fait crier une autre fille. Ils se la passent
tous et nous, on saute toutes en criant. Quand ils se sont bien
amusés à nos dépens, le garde nous dit :
—
Autre chose : on peut vous immobiliser. Vous allez sentir
l'électricité vous traverser. Dès que vous mettrez à quatre
pattes, les mains posées sur le sol, le front sur les mains, le
courant s'arrêtera.
Un
des hommes en noir nous dit :
—
Vous voulez qu'on fasse un essai ?
NOOON !!!!
Aaaaaaaiiie ! On crie toutes ! Le courant nous traverse des
poignets aux chevilles. On se jette toutes sur le sol dans la
position qu'il a dite et le courant s'arrête. Le garde dit aux gens
en noir :
—
Amusant, non ??
NOOON !
Mais eux, ils sont d'accord, c'est très amusant de nous voir sauter
comme des grenouilles affolées. Ils viennent nous examiner. Une
femme dit :
— On
peut les avoir quand ?
—
Demain, fin d'après-midi... elles seront opérationnelles. Elles
seront fichées et saines.
Les
salauds en noir s'en vont en discutant... Le garde nous dit :
—
Et alors, vous allez rester comme ça ?
Une
fille répond :
—
On a peur de bouger... chef.
—
Toutes debout, sinon vous allez goûter à la décharge
maximum.
C'est
magique, instantanément, on est toutes debout !
On
va dans une autre pièce où on doit s'asseoir devant un appareil qui
scanne notre rétine. De cette façon, ils ont toutes les
informations nous concernant.
Ensuite,
on doit se coucher à tour de rôle sur une table. Un infirmier nous
fait plusieurs piqûres dans les fesses et le bras. Le médecin ou
l'infirmier nous dit :
—
On a éliminé toutes les saloperies qui étaient en vous... Vous ne
risquez plus de les refiler à un de nos invités.
Je
n'avais pas de saloperies en moi, moi ! Il ajoute :
—
Si vous êtes toujours vivantes demain, vous ne serez plus jamais
malades.
C'est un
gag pour la télé ? Ça n'a pas l'air... Une des filles lève
timidement le doigt. Le médecin lui dit :
—
Quoi ?
— C'est
du ONH 663 ?
—
Comment tu sais ça ?
—
J'étais infirmière avant d'être arrêtée.
—
Oui, c'est ça.
Il
ajoute en riant :
—
Il est presque au point et vous êtes des cobayes.
Je
veux pas être un cobaye ! Je ne veux pas rester ici ! Hélas,
c'est Alcatraz, seule Summer me sauvera.
Après
les injections qui ne devraient pas être mortelles, on va dans une
grande pièce. Un homme nous donne des uniformes orange qui se
composent d'un pantalon qui s'arrête sous les genoux, un tee-shirt
sans manches, une veste, une casquette et des sandales orange en
plastique. On s'habille toutes... Les uniformes nous collent au
corps.
C'est une
gardienne qui vient nous chercher. Une grosse Black de 100 kg au
moins... Elle a un boîtier à la ceinture et son tee-shirt épouse
bien ses bourrelets... On va à l'extérieur, cette ceinture de
chasteté qu'on nous a mise, me gêne et m'excite à la fois ! Moi,
avec une ceinture de chasteté, c'est la fin du monde ! La grosse
nous dit :
—
Suivez-moi.
On
sort de la prison et elle va s'asseoir dans un fauteuil, sous un
arbre. Elle désigne deux blondes en disant :
—
Vous deux, ici.
Elle
sort d'un grand sac un éventail et une ombrelle. Elle les donne aux
filles en disant :
—
Toi, tu me fais de l'air et toi, de l'ombre.
Une
des filles agite rapidement l'éventail tandis que l'autre tient le
parasol au-dessus de la gardienne qui lève les bras pour aérer ses
aisselles. Après quelques minutes, elle nous annonce :
—
Je vais vous dire des choses que vous avez intérêt à retenir.
D'abord, on sait toujours où vous êtes et il y a moyen de vous
parler via votre collier. Ensuite, vous devez faire ce qu'on vous
dit, sinon, on vous tirera les oreilles !
Elle
rit... nous pas ! Mon Dieu... pourquoi suis-je ici ? Je devrais
être à la Maison-Blanche ou mieux, à Venice avec Summer ou même
au "House of Pussies" et au pire au "Slave Paradise".
C'est la folie, ici !! Elle continue :
—
Si un garde ou un visiteur noir vous regarde, vous devez vous mettre
à genoux, les mains croisées sur les reins, le buste droit, les
yeux baissés...
Elle
prend son boîtier et ça y est, on a compris, on se met toutes à
genoux dans la position qu'elle a décrite. Ce boîtier a un effet
magique.... Elle sourit et ferme un peu les yeux, ronronnant presque
sous le courant d'air produit par l'esclave éventail. On dirait un
gros chat noir qui digère la portée de souriceaux qu'il vient de
bâfrer. Elle est doublement à l'ombre : sous un arbre et sous une
ombrelle, alors que nous, on est au soleil et on transpire dans nos
tee-shirts. Elle se réveille et nous dit :
—
Avant de continuer, toi, va me chercher une bière...
La
fille qu'elle a désignée bouge aussitôt, bien qu'elle ne sache pas
où aller... Elle n'a qu'à demander. Elle désigne ma voisine et moi
en disant :
—
Vous deux, venez vous asseoir devant moi.
On
obéit aussitôt et elle pose ses grosses chaussures sur nos cuisses
en disant :
—
Enlevez mes chaussures et massez-moi les pieds.
À
suivre.
Un
grand merci à Bruce Morgan, pour les super dessins.
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