Troisième partie.
**************
On
mange à l'hôtel, ensuite on part à Tijuana... Là, on prend un
avion pour La Havane. Oui, à Cuba.
Je
pourrais parler de Summer, de l'avion, de La Havane, où les filles
ont des fesses qui ressemblent aux miennes et des vieilles voitures
américaines rutilantes de chromes. Le problème c'est que Summer est
pressée... Elle veut arriver à destination rapidement. On ne visite
pas...
À La
Havane, un bateau attend. Un beau yacht de taille moyenne. Après pas
mal supplications, Summer me dit enfin ce qu'on va faire. Mais en me
traitant comme si j'avais 6 ans :
—
Tu sais ce que c'est, des pirates ?
—
Oui...
— Ceux
des Caraïbes pillaient les navires espagnols, qui revenaient avec
des bijoux et de l'or volés aux Incas. Tu sais quand ça se passait
?
— ... Euh...
il y a des siècles...
—
Bien... Au 17e siècle, ils se retrouvaient sur l'île de la Tortue,
près d'Haïti. Un de ces pirates s'appelait Arthur Catt et il a
enterré plusieurs trésors sur une île. Le jour où il a voulu
aller les rechercher, pour repartir en Espagne, fortune faite, une
tempête a envoyé son navire par le fond, et lui avec. Mais faut pas
pleurer, il était méchant, ce pirate.
Les
gens qui sont avec nous rigolent. Je n'ai pas le choix, je joue le
jeu en lui disant :
—
Et nous on va chercher les trésors et on pourra s'acheter beaucoup
de jouets.
—
Bien petite Ashley. Et on va les chercher où, ces trésors ?
—
Sur une île ?
—
Oui, on va à Cat Island.
***
On
est six en tout, trois hommes et trois femmes. Summer, Martha – une
métisse assez forte d'une trentaine d'années originaire des Bahamas
– et moi, du côté des femmes. Johnny, un homme d'une quarantaine
d'années qui pilote le bateau, Dean, un costaud plus jeune, genre
ancien des forces spéciales et Thomas, un homme assez distingué
d'environ 50 ans, du côté des hommes.
Cat
Island est une île très allongée. Seul un de ses côtés est
habité, l'autre est parsemé de marais, de lagunes et de quelques
plages... On arrive devant une petite ville et on s'amarre le long
d'une jetée.
Summer
et Thomas descendent du bateau pour les formalités de douane. Ils
reviennent avec un homme en uniforme qui jette un coup d'œil au
bateau, sans monter à bord. Rapidement, ils se serrent la main. Des
formalités réduites au minimum... Ils reviennent à bord et on fait
le tour de l'île, pour jeter l'ancre dans une petite baie bien
abritée. On arrive là en fin d'après-midi. On s'installe à
l'arrière du bateau et Summer nous dit :
—
Il y a pas mal de précautions à prendre, quand on ira sur terre. Il
faut mettre un pantalon, une chemise à longue manche et du
"repelant" (anti moustique) sur le visage. Il y a plusieurs
serpents venimeux sur l'île, vous aurez du sérum avec vous. Hélas,
il n'y en a pas pour une araignée proche de l'araignée recluse.
Dans ce cas-là, il faut aller à l'hôpital.
J'ai
un jour vu à la télé les dégâts causés par la piqûre de cette
araignée, genre nécroses des chairs, c'est affreux ! Summer
poursuit :
—
Vous aurez aussi une bombe à poivre, car il y a des cochons sauvages
et les gros mâles peuvent être dangereux.
Du
poivre contre des cochons sauvages, c'est pour rire ? Elle poursuit
:
— On aura
chacun un secteur.
Je
lui demande :
—
Je ne serai pas avec toi ?
—
Non, tu auras aussi un secteur à fouiller.
Elle
attend... J'irai seule, je n'ai pas peur, je... C'est plus fort que
moi, je m'entends dire :
—
Il ne faudrait pas que quelqu'un reste sur le bateau, au cas où ?
—
Si, et cette personne s'occuperait du ménage et des repas. Tu
préfères rester sur le bateau et faire ça ?
NON
!!
— Oui...
—
Sors-moi une phrase complète.
—
Je préfère rester sur le bateau pour m'occuper des repas et du
ménage.
— Bien,
tu mettras ma robe noire et un tablier blanc... C'est logique que
Thomas qui joue le rôle du riche homme d'affaires ait une bonne sur
son bateau.
Elle
me regarde et ajoute :
—
Si ça ne te convient pas, tu peux toujours nous accompagner dans la
forêt.
Et qui
fera la bonne ? Un des hommes ? Summer hausse le ton :
—
Tu réponds ?
—
Je resterai sur le bateau et je m'occuperai du ménage.
—
D'accord, mais ne change plus d'avis. Je dois t'apprendre à manier
un revolver.
—
Pourquoi ?
— On
ne sait jamais.
Avoir
un revolver en main, c'est moins dangereux que se faire attaquer par
des araignées recluses ou des cochons sauvages... ou des serpents
venimeux. Elle va chercher un pistolet ou un revolver, je ne sais
jamais ce qu'il faut dire, et elle me montre le maniement. Il faut
qu'il y ait des balles, que le cran de sûreté ne soit pas mis et
puis on tire. C'est amusant. Enfin, je veux dire c'est l'aventure.
Hélas, ça ne dure pas, car dès que je maîtrise ce maniement, elle
me dit :
— Va
mettre la robe et le tablier qui sont sur le lit et ensuite tu iras
chercher de quoi manger.
Elle
a déjà tout préparé et elle savait que je n'oserais pas aller sur
l'île sans elle. Je me change, puis je vais à la cuisine. Je prends
un plateau pour mettre des assiettes, des couverts et des boîtes de
bière. Ils sont installés autour de la table. Quand j'arrive en
uniforme avec mon plateau, ils m'applaudissent en riant. Ouais... Je
sers tout le monde, puis je vais chercher les conserves et les
biscottes qu'on a achetées à La Havane. Il n'y a pas de chaise pour
moi. Summer me dit :
—
Tu mangeras après et puis prends l'habitude de nous dire Monsieur et
Madame, pour ne pas faire de gaffes si on a des visites.
J'ai
trop envie de lui dire "stop, je vais fouiller aussi".
Hélas, la trouille m'en empêche. Bon, je dois être lucide, les
autres sont des durs, même Martha, moi pas. Quand ils ont mangé,
Summer me fait une place à table. Je m'assieds sur un tabouret et je
mange ce qui reste.
Elle
me laisse boire de la bière, je ne suis pas vraiment une bonne, mais
une... associée déguisée en bonne pour donner le change.
Le
soir, je peux dormir avec elle.
***
Le
lendemain, debout à 7 h. Je sers le petit déjeuner, puis ils se
préparent et partent en zodiac vers la plage. Ils le dissimuleront
sous des branches. En principe personne ne vient de ce côté de
l'île, sauf en bateau et dans ce cas, c'est à moi d'avertir Summer
par téléphone. Comme il fait très chaud, j'enlève ce bête
uniforme. Nue, je fais la vaisselle, puis les chambres, je range
aussi. Ça me prend près de deux heures... Je suis en sueur et à
midi, je vais m'installer à l'arrière du bateau avec mon revolver.
Summer m'a dit que je pouvais utiliser son PC. Je cherche des
renseignements sur les Bahamas, Cat Island, les pirates, les
araignées... De temps en temps, je fais le tour du bateau pour voir
si tout est calme sur mer et sur terre.
J'ai
entendu parler d'un nouveau site sur lequel on peut créer son
personnage et faire des trucs marrants. Je me fais un personnage
moitié Lara Croft, moitié "transformer", un super avatar.
Ça ne m'empêche pas de jeter un coup d'œil autour de moi.
En
fin d'après midi, ils reviennent. Je mets la robe pour aller les
accueillir. Hou là ! Ils ne sont pas frais ! Ils ont le visage et le
cou couverts de piqûres de moustique et même des blessures, causées
sans doute par des épines. Summer me dit :
—
Apporte de l'eau. On a bu tout ce qu'on avait, on est déshydratés
!
Ils s'installent
à l'arrière et je vais vite chercher des bouteilles d'eau et des
boîtes de bière. Ils boivent tous goulûment. Je demande :
—
Vous avez trouvé quelque chose ?
Summer
me montre des monnaies, dont une en argent, en disant :
—
C'est une monnaie espagnole, ils sont passés par la plage.
Apporte-nous à manger... Je suppose que c'est prêt ?
—
Je ne savais pas que...
—
Je t'ai donné une liste ce matin.
—
Oui, mais...
—
Qu'est-ce que tu as fait exactement ?
—
La vaisselle, les chambres, j'ai tout rangé... et...
—
Ensuite ? Ne mens pas !
—
Je... j'ai... joué sur le PC, mais...
—
Tu as fait la lessive ?
—
Ouch ! J'ai oublié...
—
Bon, on réglera ça après le repas.
—
Pardon Summer, j'ai oublié, je te jure...
—
Sers le repas !!
Oh
putain ! J'ai complètement oublié le repas aussi. Je mets tout ce
qu'il reste à table et j'attends le verdict de Summer. Je sais
qu'elle va me punir et je sais que je le mérite. Quand ils ont
fini, ils discutent de ma punition. Summer demande à Martha :
—
Tu veux bien lui donner une fessée ? Moi, elle me saoule.
—
Avec plaisir.
Summer
me dit :
— Va
sur les genoux de Madame Martha.
Je
gémis :
— Je
t'en prie, pas devant tout le monde.
—
5, 4, 3, 2...
Je
vais aussitôt me coucher sur ses cuisses. Cette fessée, je la
mérite ! Je sais pourtant bien qu'avec Summer, je dois faire
attention. Je ne peux pas oublier quelque chose, surtout quand elle
l'a écrit. Martha prend mon poignet gauche et bloque mon bras le
long de mes reins, puis, elle relève la petite robe noire qui me
sert d'uniforme et sa main claque sur mes fesses !
—
Aïee !!! Pas trop fort, je...
—
Aïeee !!!... Je n'oublierai pluuuus...
—
Aïeeeeee!!! Ça fait maaaal...
—
Aieeeeee!!! Pardon d'avoir...
—
Aaïeee!!!! Je ferai...
Une bonne vingtaine de fois, sa main vient claquer mes fesses et le haut de mes cuisses. Ce n'est qu'une fessée manuelle, mais cette femme a beaucoup de force, hélas.
Elle
me remet sur mes pieds et je frotte doucement mon derrière en
pleurnichant. C'est ça l'aventure avec un grand A ? Je n'ai surtout
pas envie que Summer m'envoie au lit sans manger, alors je dis :
—
Je n'oublierai plus...
Summer
répond :
—
J'espère pour toi... Si tu veux jouer à des jeux idiots plutôt que
faire ce que je dis, tu sais ce qui t'attend. Remercie Martha aussi
et ensuite tu peux manger.
Au
point où j'en suis, une humiliation de plus ou de moins...
J'embrasse la main qui m'a fessée en disant :
—
Merci pour cette leçon Madame Martha.
—
Avec plaisir, quand tu veux.
Je
m'assieds pour manger, en grimaçant. Thomas me dit :
—
Super cul, petite.
—
Merci M'sieur.
À suivre.
Un grand merci à Bruce Morgan, pour le super dessin.
Nos 7 livres illustrés sont ici : Mes 6 livres non illustrés, ici :
https://www.lamusardine.com/recherche?s=mia+michael&controller=search
Mes 6 livres non illustrés, ici :
https://www.amazon.fr/gp/product/B01LZV7WG2/ref=dbs_a_def_rwt_bibl_vppi_i3
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