jeudi 12 octobre 2017

Mia sans dessous - 4

  Chapitre 1 -  Commedia dell'arte.
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   République de Salé, anno 1667
  
   Mes fesses n'intéressent pas Juan, hélas! Il est beau et c'est le chef... L'homme idéal, quoi. Il préfère Sensa.  
   Par contre, le père Sylvain et Carl, je les intéresse. Cela se fait sans fioritures! Ils pourraient me dire, "Belle princesse, voici une rose, puis-je cueillir la vôtre?" ou "Allons voir la feuille à l'envers..." ou, à la limite, "Je rêve d'embrasser vos grandes lèvres..."
   Ce n'est pas le genre. Ici, pas de compassion, pas de galanterie. Carl ne se donne même pas la peine de parler, il fait, "Pppssstt" et soit, il me montre son sexe qu'il a sorti de ses chausses, soit, il me montre le sol, pour que je m'y mette à quatre pattes.
  
   Aujourd'hui, c'est à quatre pattes. J'ai appris à m'offrir vite et complètement. Il s'enfonce en moi jusqu'aux couilles, en me donnant une bonne claque sur les fesses.
   Ouch!! Même détendue, c'est dur à... avaler. Si ça durait, j'aurais sans doute des sensations agréables, mais il ne pense qu'à lui et il jouit, rapidement. 
   Il se retire et me donne une nouvelle claque sur les fesses n disant :
   — Maintenant, dégage!
   Le Père Sylvain est venu regarder. C'est le genre qui aime manger ce qui reste dans l'assiette des autres... enfin, c'est une image! 
   En geignant, à cause de son gros ventre, il se couche sur le dos et je m'accroupis sur son visage. Sa bouche vient se coller à l'endroit que Carl vient de quitter. Enfin, un peu de douceur... je ne voudrais pas être à sa place, mais se faire lécher le cul, ça me change. Je pousse... quand on peut faire plaisir à peu de frais!! 
   Quand Carl me prend par-devant, le père Sylvain me lèche ou me pénètre. Il n'a aucune difficulté à entrer en moi. Je suis devenue très accueillante et son sexe barbote dans le sperme de Carl. Comme il est "monté" assez fin, j'ai l'impression d'être baisée par un fennec! Enfin, en ce qui concerne la dimension. ^
   Sensa arrive et me dit :
   — Tu ferais mieux d'étudier au lieu de t'amuser!   
   Je réponds d'une voix saccadée à cause des coups de reins du moine :
   — Mais... je ne peux pas refuser, Maîtresse!   
   — Tu vas voir ce que tu vas prendre si tu ne connais pas ton texte!! 
   Quelle garce! Elle sait bien que je suis forcée d'obéir. Je ne sais pas tout faire! Apprendre mon texte et servir de jouet à tout le monde, car en plus des deux hommes, il y a Astar. Elle est jolie, même si elle est moins spectaculaire que Sensa. C'est une brune aux longs cheveux. Elle a des yeux très noirs et Persans  (Oui, une Iranienne!). Bon, il faut parfois dédramatiser les situations inconfortables et les yeux Persans, ça m'amuse! Elle a appris l'acrobatie avec Carl. Comme elle est très souple, elle réussit très bien. Ils font ça, nus tous les deux et les spectateurs aiment beaucoup leur spectacle.
   Ici, en république de Salé, les lois ne sont pas les mêmes qu'ailleurs. Le meurtre est puni de la peine de mort, sauf si on a une bonne raison ou de quoi payer les gens d'armes du Caïd, le chef de l'Etat. Le vol est puni du fouet, surtout s'il s'agit d'une voleuse. Pour le reste, on fait ce qu'on veut. Inutile de dire que les acrobaties et les petites pièces qu'on joue, sont tout sauf convenables et ça ne pose de problèmes à personne. 
   Astar me traite comme Carl le fait. Quand elle a envie, elle tend le doigt vers moi, le replie et je viens me mettre à genoux entre ses cuisses. Le soir, la journée, en public, quand ça lui prend! Cette incroyable désinvolture, c'est... excitant! Je deviens de plus en plus habile, à ces jeux de langues.
   Ce matin, comme tous les jours, je donne à boire et à manger aux chevaux. Je parle avec eux et ils me comprennent...  Je leur explique tout ce qu'on m'a fait. Et que, même si je ne me suis pas bien conduite dans le passé, j'ai assez payé... Ils sont d'accord! Je leur dis aussi :
   — Je voudrais rencontrer un homme ou une femme et m'enfuir d'ici.
   Ils rêvent, eux aussi, de trouver une charmante pouliche avec un cul aussi beau que le  mien! Vous voyez, comme ils sont gentils... On pourrait s'enfuir ensemble... On joue de nouveau à la forêt magique. Tout à coup, leurs narines hument l'air et leurs oreilles se dressent Ils me disent :
   — Attention!
   Ils ont perçu une odeur ou un bruit. Quelqu'un approche. Je me retourne apeurée, j'ai sûrement fait quelque  chose que je ne pouvais pas. Au loin, je vois Juan qui vient vers nous.  Je lui dis :
   — J'ai rien fait, Maître...
   Je mettrais bien mon avant-bras devant mon visage, pour parer les gifles. Il me répond :
   — Tu parles aux chevaux?
   — ... euh... non... enfin... oui, un peu, pardon Maître.
   J'ai tout le temps peur d'être prise en faute et punie... Juan soupire,
   — Je vais te faire répéter ton texte au lieu de faire l'idiote avec les chevaux!        
   Juan m'apprend... à apprendre... Il m'explique comment faire pour mémoriser... En quelques jours, je connais plusieurs textes par coeur.   Voici ce que je suis capable de jouer :
   "Le voyage de la marquise."
   "Le mari, sa femme et l'amant." 
   "La puce indiscrète..."
   "Le clystère."
   Ce sont des petites pièces, des farces ou saynètes drolatiques. Bon, ce n'est pas du Molière, ce jeune auteur français qui fait de si belles pièces. Je vous les détaillerai au fur et à mesure...
   Ce soir, c'est la première. On a installé la roulotte et l'estrade sur la place de Salé le Jeune. Juan sait qui il faut payer, pour pouvoir s'installer.
   Il y a beaucoup de monde pour voir le spectacle : pirates occidentaux et arabes,  marchands Hindous et même quelques Chinois. Il n'y que des femmes non voilées, les autres ne peuvent pas voir un spectacle de comédiens... En Occident, les comédiens ambulants ont été excommuniés par le Pape.
   Le décor est sommaire : une estrade et quelques accessoires. Pour attirer les spectateurs, on envoie une de nous, nue, vêtue d'un loup noir sur la scène. Et devinez, qui est de corvée : moi, bien sûr! 
   Juan déguisé, joue de la guitare.
   Les gens son attirés par la musique et par la belle fille (!) nue. Quand ils sont assez nombreux, Juan joue un air espagnol beaucoup plus rapide. C'est le moment où je disparais derrière le rideau et où  Sensa arrive sur la scène.   Elle a une robe à volants de couleur vive et de grandes boucles d'oreilles en or.   Elle se met à danser, en tapant des pieds sur le sol en bois. Elle ondule lascivement en rythme. Quand elle lève les bras, on voit les buissons noirs et luisants des poils de ses aisselles.
   Un spectateur lui crie :
   — La porta, chica! 
   Je comprends que ça veut dire, le sexe, car elle soulève sa robe et montre son sexe recouvert de la même toison noire que celle de ses aisselles. Elle se retourne et danse en montrant ses fesses! Elle continue à danser en baissant et en relevant régulièrement sa robe. Chaque fois, il y a des cris de joie des spectateurs. Elle termine en saluant sous des applaudissements nourris. Elle est un peu essoufflée. Juan la félicite, moi aussi. Je lui dis :
   —  Vous êtes le plus joli animal de la création. 
   C'est spontané! Cela m'est venu comme ça!
   Elle répond :
   — Comment ça, un animal??
   — À cause des poils, Maîtresse.
   Elle lève les bras et je me mets le nez dans les poils de son aisselle, en lui disant :
   — Vous sentez aussi bon que vous dansez bien, Maîtresse.
   Elle rit parce que je la chatouille. Cela va peut-être changer nos rapports, elle me regarde avec plus d'intérêt. Le spectacle continue. Carl et Astar arrivent sur scène. Ils sont nus, tous les deux...
   Ils commencent par jongler... Ils font ça bien et puis c'est amusant de voir les seins d'Astar tressauter. Les couilles de Carl, aussi!  Puis, ils font un numéro de main à main. Elle est debout sur ses épaules, et il la fait descendre contre lui... Il bande... c'est beau... Ils poursuivent par des figures de plus en plus érotiques... Ils se caressent, s'embrassent, partout!   La température monte!!
   Enfin, le clou de leur spectacle arrive, elle se met à genoux à un mètre de lui. Il se caresse le sexe et jouit. Son sperme décrit un arc de cercle et vint tomber pile dans la bouche d'Astar! C'est du grand art! Les giclées suivantes sont moins puissantes, mais elle se déplace rapidement vers lui et se fait mouiller le visage, les seins.
   A ce spectacle, un petit animal palpite : ma chatte! Franchement, c'est un numéro extraordinaire. Ils saluent sous les applaudissements des spectateurs ravis. Ils disparaissent derrière la toile.
   Maintenant c'est à moi! J'ai une belle robe et je suis propre...  ça fait du bien. J'ai une haute perruque bouclée. Ma robe est très décolletée, au point que mes nichons passent le bout de leurs nez.  Juan va sur scène nous présenter :
   — La farce que vous allez voir a été écrite par un célèbre écrivain français du nom de Sylvain Père. C'est la première représentation de "La marquise en voyage."
   Il est gonflé, Juan, en fait d'écrivain, c'est le père Sylvain qui a juste écrit quatre ou cinq répliques!
   Sur la scène, Astar qui est rhabillée installe quelques accessoires. J'apparais sur la scène, dans ma belle robe... Je vais m'asseoir sur un banc, de profil par rapport au public...
   Carl s'assied sur un banc plus petit à 1 m50 de moi. Il est habillé comme un cocher. Il fait semblant de tenir des rênes. On mime les cahots de la route. Mais qu'a-t-elle la belle marquise? Elle se tortille sur son siège. Tout à coup, n'y tenant plus, elle s'adresse au cocher :
   — Dites voir, mon bon Blaise.
   Il tourne la tête,
   — Si fait, Madame la marquise ?
   — Arrête-toi, je dois pisser.
   C'est d'autant plus vrai, qu'on m'a interdit de le faire depuis des heures!
   — Ça tombe bien, Madame la marquise, moi aussi.
   Blaise tire violemment sur les rênes, les chevaux freinent des quatre fers et la diligence s'arrête. Sans attendre l'aide de mon cocher, je me précipite dans les buissons. En fait de buissons, ce sont deux plantes sur le sable. Je me relève ma jupe et mes chemises et je me cambre pour qu'il ne puisse plus avoir y avoir de doutes : je suis une fille! Je pisse comme une fille qui a dû se retenir pendant des heures. Le jet est abondant et dru... Des gouttes éclaboussent même les spectateurs du premier rang.
 
   Un spectateur dit :
   — Elle pisse comme une chamelle, la marquise!
   C'est pas faux!! Blaise pisse à quelques pas de moi. Toujours accroupie, la marquise regarde son membre. Elle le trouve très appétissant et lui dit :
   — A ta santé, Blaise. 
   — À la vôtre, Madame la marquise. 
   Elle lui fait un grand sourire et dit:
   — On trinque? 
   — Avec plaisir, Madame la marquise. 
   Ça plait aux spectateurs qui disent :
   — Ouais, baise son gros cul! 
   C'est là que je sens que c'est dans le cul qu'elle va l'avoir, la marquise, on ne me l'avait pas précisé! Je me mets à quatre pattes, le front sur les mains, le cul bien en l'air tourné de trois quarts vers les spectateurs. Blaise secoue son membre pour disperser les dernières gouttes de pisse, ben oui, il faut un minimum d'hygiène! Puis il lui vient se mettre à genoux derrière moi et pose son gland humide contre mon anus. Qu'est-ce qu'elle dit encore?? Ah oui :
   — Fais doucement Blaise, tu en as une tellement plus grosse que celle du Marquis! 
   Il me répond :
   —  Ne vous inquiétez pas, j'irai doucement... .
   Puis, il regarde les spectateurs en faisant "non" de la tête.
   Rires! Ils aiment... Il faut dire, qu'est-ce qu'on joue bien Carl et moi!!
   Alors, d'un coup de reins, il m'encule jusqu'aux couilles!
   Je pousse un cri aigu :
   — Iiiiiiiiiiiiii!!! 
   Et ce n'est pas de la comédie!! Pfff!! Il m'empale littéralement, le sale rat!
   Il me donne une bonne claque sur les fesses en disant :
   — Allez, remuez vot'cul, Madame la marquise. À vot' tour de travailler un peu!
   Si on était chez moi, au château, je le ferais fouetter, cet insolent de Blaise!
   Mais, hélas, ce temps-là est passé et c'est moi qu'on fouette et qu'on encule. "Sic transit gloria mundi.", ainsi passe la gloire du monde. Je suis une esclave qui a étudié le latin.
   Oui, oui, mon texte!! Voilà :
   — Ah oui! Ah oui! Aaaahhh, tu me tues, Blaise! 
   En même temps, je glisse une main entre mes cuisses et je caresse ma chatte du bout des doigts! Comme il vient d'éjaculer dans la bouche d'Istar au cours de leur numéro, il fait semblant de jouir en moi, en poussant des cris. Moi je jouis, pour de vrai... pour une fois! Voilà, il sort de mon cul... Ça fait, "Plop!!"
   Il se tourne vers les spectateurs et leur dit :
   — Vous ne pensez pas qu'elle devrait nettoyer ce qu'elle a sali, la marquise de mes fesses??? 
   Ils gueulent :
   — Ouuuuiiiii!!!
   J'ai expliqué au Père Sylvain à quel point c'était peu vraisemblable. Il était d'accord pour supprimer ça et il ne l'a pas fait, évidemment!! Je regarde son sexe tout... sale et j'hésite! C'est trop dégoûtant. Là, j'entends :
   — Pppssst, 
   C'est Sensa qui me montre une baguette de bambou. Message reçu!
   La marquise se met à genoux devant son cocher, elle est nez à nez avec un sexe qui a changé de couleur. Avec une mine très dégoûtée et ce n'est pas de la comédie, je sors la langue et lèche le sexe. Pouuuuuaaaaaaahhhh!! C'est amer, dégoûtant, j'ai des hauts le coeur!! Le public est ravi de voir une marquise lécher sa... merde!! Quel vilain mot!! Quand je l'ai bien sucé, il la montre à tout le monde... Applaudissement... cris... rires... On salue, mon plaisir d'être applaudie est un peu terni par le sale goût que j'ai en bouche. On disparaît derrière le rideau.
   Le Père qui m'a fait ce sale coup, se précipite et m'embrasse sur la bouche!! Oh, putain! Quel chacal, celui-là!!!! Dès qu'il a fini de m'embrasser, Juan me donne un loukoum pour faire passer le goût. Il est gentil, lui. Lui et ses chevaux... Sensa me dit :
   — Enlève ta robe et fait la quête.
   Ça non plus on ne me l'avait pas dit!!
   Elle me met un vieux chapeau dans la main... et m'encourage!!!!
   — Gare à toi, si tu ne rapportes pas assez! Tu auras du bambou sur tes grosses fesses à la place de repas.
   Elle a toujours les mots qu'il faut!   
   Mendier au milieu d'une foule d'hommes excités et de femme méprisantes quand on est nue... Peut-on imaginer une situation où on se sent plus... et comment dire... vulnérable! Je tends mon chapeau en disant...
   — Donnez-moi un peu d'argent, Maître, sinon je vais me faire punir! 
   Ça les fait rigoler, un homme me dit :
   — C'est amusant que tu sois punie! 
   N'empêche, il me donne une pièce de 8... C'est vraiment beaucoup... je prends sa main et l'embrasse... J'entends :
   — Elle sait y faire!
   Une autre me donne une pièce et m'embrasse sur la bouche... Ils ne sont pas dégoûtés, ici, vu ce que je viens juste de lécher. Lui sent l'alcool... J'aimerais en boire un peu... Les hommes me caressent les seins et les fesses et surtout mettent des pièces dans le chapeau... Des femmes me donnent de l'argent aussi. Quand j'ai demandé à tout le monde et que des dizaines de mains m'ont caressée... Je reviens avec mon butin... Juan me dit :
   — C'est bien Princesse! 
   Mes "grosse fesses" sont sauves, pour ce soir!  Juan reprend la parole sur la scène :
   — Merci à tous, pour les artistes. Demain, ici même, nous vous présenterons de nouvelles saynètes. 
   La foule se disperse... satisfaite.   
   L'homme qui m'a donné la pièce de 8 vient parler à Juan, en me montrant... Juan me fait signe de venir. Il me dit :
   — Tu passes la nuit avec lui.
   Aaaah? Bon!  Je rejoins l'homme. Il a de hautes bottes, une veste brodée et une épée à la ceinture. Il pourrait passer pour un noble, mais il a un anneau à l'oreille gauche, ce qui indique sa profession : marin, enfin, plus certainement pirate...  
   Je ne peux pas remettre la belle robe. Sensa me tend une courte chemise propre, heureusement... Je vais rapidement auprès de l'homme qui m'a... louée à mon maître. Je mets mes bras autour de son cou... c'est familier, mais, après tout, hein, s'il m'a louée c'est pas pour faire la conversation... Il m'embrasse sur la bouche. Comme beaucoup d'hommes ici, il sent l'alcool. Je préfère ça... L'homme doit avoir une réputation, car les gens s'écartent sur notre passage. On va à la taverne où il a une chambre... On mange, on boit, on parle... On passe la nuit ensemble... Je dors dans un lit, c'est pas mal la vie de comédienne.
   Le lendemain, il me reconduit au camp. Il a un voyage à faire, mais il reviendra me voir. Je vais saluer tout le monde. Je le trouve particulièrement minable le camp après la belle chambre dans la taverne. Juan est très satisfait de notre performance à tous. Hier la recette a été particulièrement bonne. Tout le monde répète son numéro ou son rôle.
   L'après-midi, on va s'installer sur la place. Les spectateurs arrivent. Bientôt, il y en a plus que la veille. Le spectacle commence... Sensa danse. Elle lève les bras et le bas de sa robe découvrant... sa fourrure noire.
   Ensuite, Astar et Carl font les singes... Non, ils font ça très bien! Ils ont tous les trois beaucoup de succès. Même s'ils sont très bons, ils font pratiquement la même chose que la veille. Tandis que, lorsque c'est mon tour, c'est une pièce, enfin une saynète jouée pour la première fois. Juan nous présente, voici nos comédiens dans deux créations, "Le cocu assoupi." et "L'épouse indisposée."
   Applaudissements.
   On écarte les draps qui nous servent de rideaux. Sur la scène, il y a  un gros bonhomme dans un fauteuil. C'est le père Sylvain. Il est en chemise de nuit et il a un bonnet de nuit ridicule sur le sommet de son crâne chauve. Sa jambe est surélevée et posée sur un petit banc. Elle est entourée d'une épaisse couverture. Tout le monde comprend qu'il a une grosse crise de goutte! Il est devant ce qui est censé être une cheminée. Ce sont quelques bûches par terre. Il gémit. Arrive sa jeune et jolie épouse (moi!). Elle est vêtue d'une belle robe et tient un livre à la main.
   L'épouse :
   — Oh monsieur mon mari, comme je vous plains! 
   Le mari :
   — Je souffre le martyre. 
   L'épouse lève les yeux au ciel en faisant la grimace,
   — Voulez-vous que je vous fasse la lecture? .
   Le mari grogne. Ça veut dire oui.
   L'épouse se place derrière le fauteuil. Elle ouvre le livre et déclame :  
   -CHIMÉNE :
   -Elvire, m'as-tu fait un rapport bien sincère?
   -Ne déguises-tu rien de ce qu'a dit mon père? 
   À ce moment-là un valet entre en scène (Carl). Il apporte une tasse sur un plateau et dit :
   — Pardon, de vous importuner, Monsieur, voici la tisane calmante que Madame m'a demandée de préparer. 
   L'époux :
   — Merci, j'en ai bien besoin. 
   Il prend la tasse et boit à petite gorgée. L'épouse et le valet, toujours derrière le fauteuil du vieillard, s'embrassent à pleine bouche.
   Le mari, qui a fini de boire :
   — Eh bien, continuez votre lecture, Madame. 
   Elle reprend le livre.   
   -ELVIRE :
   -Tous mes sens à moi-même en sont encore charmés
   -Il estime Rodrigue autant que vous l'aimez,
   -Et si je ne m'abuse... et que... ooooh...   
   Le jeune homme a relevé la robe de sa maîtresse jusqu'à la taille découvrant de belles fesses blanches qu'il couvre de baisers passionnés!! L'épouse se trémousse et se penche en avant pour voir si son mari s'est rendu compte de quelque chose. Celui-ci est à moitié assoupi.

   Elle continue de lire, à mi-voix, de la même façon qu'elle déclamait, tout à l'heure.   
   -Lucien, comment osez vous embrasser mon derrière?
   -Si mon mari s'éveille, il va faire une colère.
   -Et maintenant, je sens votre langue titiller mon bouton.
   -Vous allumez le feu dans mon corps et mon con...
   -Mais ce n'est plus votre langue que je sens dans mon cul
   -Oh oui, allez-y, faites mon mari cocu!   
   Le valet l'empoigne par les hanches et la baise avec la vigueur de la jeunesse.
   L'épouse se tient solidement au fauteuil. Le mari endormi dodeline au rythme des coups de reins du valet enfilant son épouse!
   Quand celle-ci jouit, elle pousse un grand cri.
   Le mari s'éveillant en sursaut,
   — Quoi! Quoi! Que se passe t'il? 
   L'épouse reprenant ses esprits,
   — Ce n'est rien, mon mari, juste un élancement dans le bas de mon dos. 
   Rideau!
   On revient, on salue. Applaudissements nourris, c'est grisant...
      
   La suite, soit près de 400 pages et plus de 100 dessins de Bruce Morgan, c'est ici :
   http://www.lamusardine.com/P31501-mia-sans-dessous-4-morgan-bruce-michael-mia.html … …
    

7 commentaires:

  1. Merci pour ce nouveau teaser, très chargé en scènes de cul (au sens premier du terme !), et très intense.

    Mention spéciale à Bruce Morgan pour le dessin de la marquise qui pisse, c'est plutôt difficile à croquer !

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    1. Merci c'est gentil. Tu as remarqué : je publie des histoires et des photos et toi tu te charges des commentaires : on est 2 sur ce site...

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    2. Oui, le duo fantastique ...

      Parfois j'ai l'impression que c'est un blog presque privé, rien que pour toi et moi ! :o))

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  2. "C'est moi qu'on fouette et qu'on encule. - Sic transit gloria mundi - , ainsi passe la gloire du monde".

    Saisissant contraste entre le luxe suranné du latin, et l'apparente vulgarité (mais très excitante) des propos.

    Cela m'a fait rire :o))

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    1. Merci tu es gentil. C'est un peu surprenant de lire ce que j'ai écris il y a 2 ans. Je trouve que c'est pas mal... Et toi aussi tu trouves ça bien. Tu vois on est toujours deux...

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  3. Dis-moi ... Les dialogues entre le valet, Chimène et Sylvain.
    Sont-ils tirés d'une vraie pièce de théatre ?

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    1. Le Cid de Corneille... J'ai quand même des idées, hein ? Heureusement que toi tu le remarques... Merci beaucoup.

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